logo

Israël poursuit son offensive sur la bande de Gaza pour empêcher le Hamas de s'y réorganiser
Alors que l'armée israélienne a poursuivi dimanche ses opérations à Rafah, l'État hébreu a également envoyé des chars à Jabalia, dans le nord de la petite bande de territoire avec l'objectif affiché d'empêcher le Hamas "de se reconstruire".

Les frappes et les opérations au sol israéliennes ne connaissent pas de répit dans la bande de Gaza, plus de sept mois après le début de la guerre qui a coûté la vie à plus de 35 000 Palestiniens selon le Hamas dimanche 12 mai.

Les plus grandes craintes internationales concernent aujourd'hui la ville de Rafah, dans l'extrême sud de la bande de Gaza, et les quelque 1,4 million de Palestiniens qui s'y entassent, en majorité déplacés par les bombardements destructeurs et les combats.

Israël veut lancer une offensive terrestre à Rafah qu'il considère comme le dernier bastion du Hamas.

Mais pour le secrétaire d'État américain Antony Blinken, dont le pays est hostile à un assaut majeur à Rafah, "il restera toujours des milliers de membres armés du Hamas", même avec une telle intervention. Une offensive risquerait de créer "le chaos" et à terme, un retour du Hamas, a-t-il affirmé sur la chaîne NBC.

Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée a aussi émis des ordres d'évacuation de Jabaliya, après avoir fait état de "tentatives du Hamas de reconstruire ses capacités militaires à Jabaliya".

Les troupes mènent des opérations dans ce secteur ainsi que dans le quartier Zeitoun à Gaza-Ville, a-t-elle ajouté.

Quelque 300 000 habitants ont quitté Rafah

Selon des correspondants de l'AFP et des témoins, les raids aériens israéliens ont visé plusieurs secteurs du territoire palestinien, dont Rafah.

"Des véhicules militaires israéliens ont avancé sur environ 2,5 kilomètres en profondeur" de Rafah, a dit le porte-parole de l'autorité des points de passage de Gaza, Hicham Adwan.

L'armée a affirmé que ses troupes poursuivaient des opérations "ciblées" dans l'est de Rafah, et "dix terroristes du Hamas y ont été éliminés".

Après des ordres d'évacuation émis par l'armée, quelque 300 000 habitants de l'est de Rafah ont quitté le secteur, a dit un communiqué militaire en précisant que les zones à évacuer étaient "le théâtre d'activités terroristes du Hamas".

Mettant en garde contre "la possibilité de nouveaux crimes atroces" en cas d'offensive à grande échelle à Rafah, Volker Türk, Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, a souligné que "les villes supposées recevoir des déplacés sont déjà "réduites en ruines". "Les derniers ordres d'évacuation affectent près d'un million de personnes à Rafah. Où doivent-elles aller maintenant ? Il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza", a-t-il dit.

En attaquant Rafah, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a voulu "faire capoter" les pourparlers en vue d'une trêve et d'une libération d'otages retenus à Gaza depuis le 7 octobre, a accusé le Hamas dans un communiqué.

Avec AFP