Henri Proglio, PDG d'EDF et président du conseil d'administration de Veolia Environnement, renonce à sa rémunération annuelle de 450 000 euros chez Veolia. Depuis mercredi, ce "double salaire" avait suscité une vive polémique.
AFP - Le PDG d'EDF, Henri Proglio, renonce à la rémunération annuelle de 450.000 euros qui lui a été attribuée au titre de président de Veolia Environnement, a indiqué jeudi le journal Le Monde sur son site, en pleine polémique sur le double salaire du patron du groupe public.
Interrogés par l'AFP, Veolia Environnement et EDF n'avaient pas pu immédiatement confirmer cette information jeudi en fin d'après-midi.
M. Proglio, devenu patron d'EDF tout en restant président du conseil d'administration de Veolia, devait toucher un revenu annuel de 2,05 millions d'euros (450.000 euros de Veolia, 1,6 million d'euros d'EDF).
Ce double salaire a provoqué une vive polémique dans l'opposition et jusque dans les rangs de la majorité.
Selon Le Monde, M. Proglio a renoncé à son indemnité chez Veolia "à la demande du président de la République".
Interrogé par l'AFP, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire. "C'est à Henri Proglio de communiquer", a seulement déclaré la présidence de la République.
M. Proglio devait communiquer sur le sujet dans la soirée, a-t-on appris de source proche du dossier.
Après une première polémique sur la double casquette de M. Proglio chez EDF et Veolia, les protestations n'ont cessé de monter en puissance après l'annonce mardi de l'attribution d'une indemnité de 450.000 euros par l'ex-Compagnie Générale des Eaux, s'ajoutant au salaire de M. Proglio à la tête d'EDF.
Un conseil d'administration d'EDF devait approuver jeudi l'attribution d'une rémunération fixe de 1 million d'euros à M. Proglio, à laquelle s'ajoutera une part variable pouvant aller jusqu'à 60% de la part fixe.
Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Jean-François Roubaud, a jugé jeudi "indécent" le salaire "d'un autre monde" du PDG Henri Proglio du groupe énergétique EDF.
Le président du MoDem, François Bayrou, a lui estimé que le salaire et la double casquette d'Henri Proglio, patron d'EDF et de Veolia, était une "offense faite" par Nicolas Sarkozy "aux principes élémentaires de notre démocratie" séparant "les intérêts publics et privés".