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Publié le : 28/03/2024 - 08:03

A la Une de la presse, ce jeudi 28 mars, les réactions, en France au départ à la retraite anticipée du proviseur d’un lycée parisien, menacé de mort sur les réseaux sociaux après une altercation avec une élève, à laquelle il avait demandé de retirer son voile. Les doutes émis sur l’efficacité des opérations "place nette XXL", contre le trafic de drogue. Une proposition de loi contre la "discrimination capillaire". Et la découverte d’un "héripompon" au Royaume-Uni.

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A la Une de la presse en France, les réactions au départ à la retraite anticipée du proviseur d’un lycée parisien, menacé de mort sur les réseaux sociaux après une altercation avec une élève, à laquelle il avait demandé de retirer son voile. "Proviseur menacé de mort : l’affaire de trop?", le journal local La Dépêche du Midi rappelle que la loi du 15 mars 2004, stipule que "le port de signes ou tenues (manifestant) ostensiblement une appartenance religieuse est interdit dans les écoles, les collèges et les lycées publics". Le Parisien/Aujourd’hui en France voit l’école "reculer" sur le front de la laïcité et de l’autorité, à cause de la "multiplication des incidents et agressions", contre des chefs d’établissement. "Des assauts qui devraient inciter à la résistance plutôt qu’à une retraite collective", selon le journal.

Le Figaro accuse l’Education nationale d’avoir cherché à "maquiller" le départ précipité du proviseur de Ravel en départ pour "convenance personnelle" et accuse, l’Etat d’avoir "capitulé, sombré par sa couardise face à l’idéologie islamiste". Interrogés par Libération, des chefs d’établissement, évoquent, eux, un événement "à la marge" mais aussi leur "solitude permanente" lorsqu’il s’agit de faire appliquer la loi sur les signes religieux - même s’ils reconnaissent qu’un effort a été fait dans ce domaine depuis l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020.

Dans la presse, également, les interrogations sur l’efficacité des opérations "place nette XXL" menées actuellement un peu partout en France pour lutter contre le trafic de drogue. La Croix fait état des critiques émises par "de nombreux acteurs sur le terrain", notamment de policiers et de magistrats. Le journal chrétien rappelle que ces opérations, orchestrées et "largement médiatisées" par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin consistent à "déployer durant quelques jours les forces de l’ordre dans des quartiers touchés par le trafic", autrement dit, de procéder à des opérations "coup de poing" dans un contexte où les homicides ou tentatives d’homicide liés à au trafic de drogue ont explosé : 315 en novembre dernier, soit 57% de plus que l’année précédente, la ville la plus touchée restant de loin Marseille, avec 47 morts en 2023, mais cette violence n’épargne plus, des villes moyennes, comme Rennes ou Dijon.

Un mot, aussi, d’une proposition de loi examinée cette semaine à l’Assemblée nationale sur la "discrimination capillaire". Les députés vont-ils se crêper le chignon à propos de ce texte défendu par Olivier Serva, un député de Guadeloupe, qui juge que la France est en retard sur le sujet, comparé à des pays comme les États-Unis et la Grande-Bretagne? Le site de France 24 précise que cette proposition de loi vise notamment les moqueries, le harcèlement ou encore la discrimination à l’embauche en raison de "la coupe, la couleur, la longueur ou la texture (des) cheveux".

Interrogé par Libération, Olivier Serva cite un sondage réalisé aux Etats-Unis, d’après lequel deux femmes noires sur trois affirment avoir dû changer de coupe de cheveux pour postuler à un entretien d’embauche - une problématique qui ne toucherait pas que les Noirs, puisque ce sondage indique, également, qu’une femme blonde sur trois soutient avoir été obligée de se teindre ses cheveux en brun pour paraître plus intelligente et progresser dans l’entreprise, et qu’il en serait de même pour les roux. D’après cet élu, le sujet serait donc susceptible de toucher une majorité de Français.

Certains jugent toutefois cette proposition de loi… un peu tirée par les cheveux. Le Point est assez remonté : "La guerre est aux portes de l'Europe, le niveau scolaire s'effondre, la santé économique du pays est franchement préoccupante. Mais, heureusement, nos glorieux députés travaillent sur les vrais problèmes de l'époque : ils ont adopté hier en commission un article de loi visant à pénaliser la discrimination capillaire - ça n'est absolument pas une blague", cingle le magazine. Le débat dépasse même les frontières hexagonales. Le journal conservateur italien Il Foglio se demande s’il est bien nécessaire de couper les cheveux en quatre et d’ajouter cette nouvelle loi à "l’éléphantesque machine réglementaire" française, qu’il estime déjà être un "solide rempart" contre les discriminations.

Toujours à la rubrique "discriminations", du côté des Nations unies, cette fois. The Guardian, le quotidien britannique, rapporte que l’Arabie saoudite a été choisie pour présider la commission de l'ONU censée promouvoir "l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes", en dépit des protestations de plusieurs ONG, qui ont rappelé le bilan "épouvantable" du royaume dans ce domaine.

On ne se quitte pas là-dessus. Le Parisien/Aujourd’hui en France rapporte qu’une femme d’une soixantaine d’années a apporté ce qu’elle pensait être un bébé hérisson esseulé auprès d’un refuge près de Manchester. Mais les sauveteurs ont découvert que cette bienfaitrice avait en réalité confondu la bestiole… avec un bonnet. Les bénévoles de l’hôpital pour animaux sauvages qui ont recueilli le bonnet, ont pris les choses avec humour et proposé d’appeler cette nouvelle espèce "Héripompon". 

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