![En Inde, l'opposant et chef de la région de Delhi arrêté pour corruption En Inde, l'opposant et chef de la région de Delhi arrêté pour corruption](/data/posts/2024/03/22/1711098422_En-Inde-l-opposant-et-chef-de-la-region-de-Delhi-arrete-pour-corruption.jpg)
En Inde, une figure majeure de l'opposition arrêtée à l'approche des élections nationales. Le chef de la région de Delhi, Arvind Kejriwal, a été interpellé, jeudi 21 mars, dans le cadre d'une enquête pour corruption qui, selon ses partisans, vise à l'écarter du prochain scrutin, le 19 avril.
Il sera défendu vendredi par les avocats de son parti Aam Aadmi (AAP) devant la Cour suprême, qui a déclaré qu'elle entendrait un plaidoyer contestant la légalité de cette arrestation.
La ministre de l'Éducation de l'État de Delhi, Atishi Marlena Singh, a annoncé l'arrestation et déclaré que Arvind Kejriwal restait le ministre en chef de l'État.
"Nous avons été clairs dès le début : si nécessaire, Arvind Kejriwal dirigera le gouvernement depuis sa prison", a-t-elle déclaré. Elle a qualifié cette arrestation de "conspiration politique" orchestrée par le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti du Premier ministre, Narendra Modi.
Arvind Kejriwal, l'un des principaux dirigeants de l'alliance d'opposition qui va affronter Narendra Modi lors des prochaines élections, a été arrêté après plusieurs heures d'interrogatoire par l'Enforcement Directorate, la principale agence indienne chargée de la lutte contre les délits financiers.
Le gouvernement de Arvind Kejriwal, qui fait lui-même campagne contre la corruption, a été accusé de corruption dans l'attribution de licences privées de vente d'alcool et, dans le cadre d'une enquête sur cette affaire, deux de ses principaux alliés ont déjà été emprisonnés.
Procès politique ?
Le gouvernement de Arvind Kejriwal a introduit dans l'État de Delhi une politique controversée de libéralisation de la vente d'alcool en 2021, invitant des acteurs privés à ouvrir des magasins et mettant fin au monopole de l'État.
Cette politique de libéralisation a été interrompue en 2022 et l'enquête qui a suivi sur la corruption présumée dans l'attribution des licences a abouti à l'emprisonnement de deux membres importants du parti Aam Aadmi (AAP) de Arvind Kejriwal.
Il fait partie des principaux dirigeants de l'opposition qui font l'objet d'enquêtes criminelles dont les partisans affirment qu'elles sont motivées par des considérations politiques.
Rahul Gandhi, membre du principal parti d'opposition, le parti du Congrès, et descendant d'une dynastie qui a dominé la politique indienne pendant des décennies, a été reconnu coupable de diffamation l'année dernière à la suite d'une plainte déposée par un membre du parti de Narendra Modi.
Il a été condamné à deux ans de prison, mais le verdict a été suspendu en appel.
Le parti du Congrès a convoqué, jeudi, une conférence de presse pour annoncer qu'à la suite de l'enquête fiscale des autorités, qui a abouti depuis la mi-février au gel de ses comptes bancaires, il n'avait pas les fonds nécessaires pour organiser sa campagne en vue des prochaines élections générales.
L'AAP, le parti du Congrès et plusieurs autres partis, ont formé une coalition d'opposition en vue du scrutin qui se déroulera entre avril et juin.
Avec AFP