Plusieurs centaines de cubains sont descendus dans les rues de Santiago de Cuba, deuxième ville de l'île, pour crier leur colère contre de longues coupures de courant survenues en fin de semaine. Si les pannes d'électricité sont fréquentes depuis début mars en raison de travaux de maintenance sur la plus grande centrale thermoélectrique du pays, la pénurie de carburant aggrave la situation. Car le combustible est nécessaire pour alimenter les autres centrales thermoélectriques opérationnelles.
Ils crient leur colère. Des centaines de manifestants sont descendus dimanche 17 mars dans les rues de Santiago de Cuba, dans le sud-est de l'île, pour protester contre les longues coupures d'électricité qu'ont subies les habitants en fin de semaine.
"Les gens criaient 'nourriture et électricité'", a raconté par téléphone à l'AFP un habitant de la ville, située à 800 kilomètres à l'est de La Havane, ayant requis l'anonymat. L'électricité est revenue plus tard dans la journée et "deux camions de riz" ont été acheminés, explique ce témoin.
Le site d'information cubain 14ymedio a diffusé les images de rassemblements à Santiago de Cuba et Bayamo sur lesquelles des manifestants réclament de l'électricité et de la nourriture.
#URGENTE #Videos La población de Santiago de Cuba protesta al grito de "corriente" y "comida" https://t.co/ldgFSvNyjL
👉🏼 👉🏼También se escuchó a la multitud corear "libertad" y "patria y vida"
Ces derniers jours, les habitants de Santiago de Cuba, deuxième ville du pays, ont été privés d'électricité à plusieurs reprises, parfois pendant 14 heures.
"Plusieurs personnes ont exprimé leur mécontentement concernant le service électrique et la distribution de nourriture", a réagi sur X le président cubain Miguel Diaz-Canel, mettant en garde contre "les ennemis de la Révolution" qui exploitent ce contexte "à des fins déstabilisatrices". Il y a "des terroristes basés aux États-Unis, que nous avons dénoncés à plusieurs reprises, qui encouragent des actions pour déstabiliser le pays", a-t-il fustigé.
Varias personas han expresado su inconformidad con la situación del servicio eléctrico y la distribución de alimentos.
Este contexto se intenta aprovechar por los enemigos de la Revolución, con fines desestabilizadores.
Travaux de maintenance d'une centrale thermoélectrique
Sur le même réseau social, l'ambassade des États-Unis à Cuba a appelé le gouvernement cubain à "respecter les droits (...) des manifestants".
We are aware of reports of peaceful protests in Santiago, Bayamo, Granma, and elsewhere in Cuba, with citizens protesting the lack of food and electricity. We urge the Cuban government to respect the human rights of the protestors and address the legitimate needs of the Cuban…
— Embajada de los Estados Unidos en Cuba (@USEmbCuba) March 18, 2024Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a ensuite exhorté Washington de ne pas "s'ingérer dans les affaires intérieures du pays", également sur X.
Se conoce la responsabilidad directa y cruel de EEUU en la aguda situación económica que pesa sobre el bienestar del pueblo cubano.
Gobierno de EEUU, en espcial su embajada en #Cuba, deben abstenerse de interferir en los asuntos internos del país y de incitar al desorden social.
Depuis début mars, Cuba fait face à une nouvelle vague de pannes dues à des travaux de maintenance sur la centrale thermoélectrique Antonio Güiteras, la plus grande de l'île, située dans la province de Matanzas, à une centaine de kilomètres à l'est de La Havane.
Ce week-end, le problème a été aggravé par la pénurie de carburant qui affecte tout le pays. Le combustible est nécessaire pour alimenter les autres centrales thermoélectriques opérationnelles.
L'ensemble de l'île de Cuba a été "affectée" par des coupures de courant, y compris la capitale, ont indiqué samedi les autorités cubaines.
En 2022, Cuba a connu une baisse sans précédent de sa production électrique, et même une panne généralisée provoquée par l'ouragan Ian..
Le système de production d'électricité de Cuba se compose de huit vieilles centrales thermoélectriques, ainsi que de générateurs et de huit bateaux-générateurs loués à la Turquie, également affectés par le manque de carburant.
Avec AFP