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Pyongyang a tiré un "missile balistique" pendant la visite de Blinken à Séoul, le second de 2024
L'armée sud-coréenne a annoncé, lundi, que la Corée du Nord a procédé au lancement d'"un missile balistique indéterminé" en direction de la mer. Ce tir intervient au moment où le secrétaire d'État américain Antony Blinken est à Séoul pour rencontrer de hauts responsables.

Pour la première fois depuis deux mois, la Corée du Nord a procédé, lundi 18 mars, au lancement d'un missile balistique, a rapporté un média sud-coréen, citant l'armée de Séoul.

"La Corée du Nord a tiré un missile balistique indéterminé en direction de la mer de l'Est", connue également sous le nom de mer du Japon, a rapporté l'agence Yonhap en citant l'état-major interarmées sud-coréen, sans fournir davantage d'informations sur le lancement.

Le Japon a aussi confirmé le tir. Selon ses garde-côtes, le projectile semble être retombé.

Informés, les États-Unis ont condamné ce tir. "Ces lancements, comme les précédents tirs de missiles balistiques ces dernières années, sont en violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré un porte-parole du département d'État, en soulignant que ces tirs "menacent" les voisins de la Corée du Nord et "sapent la sécurité régionale".

Ce tir de missile balistique est le deuxième du genre effectué par Pyongyang en 2024, après celui, le 14 janvier, d'un engin équipé d'une ogive hypersonique. Il survient quelques jours après la fin d'exercices militaires conjoints américano-sud-coréens.

Ce lancement intervient alors que le secrétaire d'État américain Antony Blinken a atterri dimanche après-midi en Corée du Sud pour participer au troisième Sommet pour la démocratie, une initiative du président des États-Unis Joe Biden, et que Séoul accueille de lundi à mercredi. Y sont présents des responsables du gouvernement, des ONG ainsi que des membres de la société civile.

Le secrétaire d'État américain doit aussi profiter de son déplacement pour s'entretenir avec son homologue sud-coréen Cho Tae-yul des moyens de renforcer l'alliance entre Washington et Séoul, alors que les deux pays cherchent à améliorer leur politique de "dissuasion étendue" face au Nord.

Séoul désigné comme "principal ennemi" de Pyongyang

Séoul et Washington ont terminé il y a quelques jours leurs exercices annuels à grande échelle "Bouclier de la liberté", comprenant l'interception de missiles et des assauts aériens. Le nombre de troupes y participant a été doublé par rapport à 2023.

Pyongyang a averti que les États-Unis et la Corée du Sud paieraient un "prix élevé" pour ces manoeuvres avant d'annoncer que Kim Jong-un avait supervisé un exercice d'artillerie à grande échelle comprenant, selon lui, des unités frontalières "qui ont mis la capitale de l'ennemi à leur portée".

Depuis le début de l'année, Pyongyang a désigné Séoul comme son "principal ennemi", a fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue intercoréen et menacé d'entrer en guerre pour toute violation de son territoire "ne serait-ce que de 0,001 millimètre".

Avec AFP