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Publié le : 11/03/2024 - 09:28

A la Une de la presse, ce lundi 11 mars, la victoire du centre-droit aux législatives au Portugal, après huit ans de gouvernement socialiste. Un scrutin marqué par une nouvelle percée de l’extrême-droite. L’annonce, par Emmanuel Macron, d’un projet de loi sur la fin de vie pour le mois d’avril. Et la polémique autour de la chanteuse Aya Nakamura, pressentie pour chanter un titre d’Édith Piaf lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024.

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Dans la presse, ce matin, la victoire du centre-droit aux législatives au Portugal, après huit ans de gouvernement socialiste. "Un pays à droite", annonce le journal Publico, avec, à la Une, le vainqueur du jour, le patron de l’Alliance démocratique, Luis Montenegro. Un vainqueur relatif, toutefois, puisque même en ajoutant les élus du petit parti libéral, IL, l’AD n’obtient pas de majorité absolue - d’où le jeu de mots du Diario de Noticias : "L’AD plus IL, ça ne suffit pas", allusion au nom du parti d’extrême-droite "Chega , qui veut dire "ça suffit", et qui enregistre une poussée sans précédent. "Une victoire fragile, un pays brisé": le Jornal de Noticias indique que Luis Montenegro "débute un cycle de changement, malgré sa très courte avance", en faisant état de la croissance " explosive " de Chega, le parti d’André Ventura.

Le Diario de Noticias peine à croire qu’après bientôt 50 ans de démocratie, les Portugais aient voté pour un parti, Chega, "clairement opposé à la révolution démocratique", un état de fait dans lequel le journal voit la preuve que "beaucoup de promesses de la révolution des œillets du 25 avril 1974 n’ont pas été tenues". Le journal Publico accuse, lui, la gauche portugaise d’avoir elle-même "fait grossir" les populistes de Chega, et que Chega "l’a mangée", en parvenant à "repolitiser" un pays où "le sentiment anti-système" est "profondément ancré". "Nao é nao" (non, c’est non") : même si le patron de l’Alliance Démocratique, Luis Montenegro, assure qu’il ne gouvernera pas avec les populistes, le Correio da Manhã se demande si le centre-droit pourra résister à "l’ouragan" André Ventura.

A la Une de la presse française, l’entretien d’Emmanuel Macron avec Libération et La Croix, pour annoncer un projet de loi sur la fin de vie. En accordant cet entretien à deux quotidiens aux vues diamétralement opposées sur l’euthanasie, le président tente de rester fidèle à sa ligne du "en même temps", en annonçant un texte prévoyant la possibilité de demander une "aide à mourir", mais dans des conditions strictement encadrées. Mais si Libération se "réjouit" de ce que le président ait "enfin changé d’avis" sur "le délicat sujet de la fin de vie", qu’il avait refusé d’aborder durant son premier quinquennat, La Croix, en revanche, exprime son "inquiétude" et s’interroge sur la pertinence de ce texte, dans un contexte où "la crise des hôpitaux est dramatique" et où "l’offre de soins palliatifs reste insuffisante". Le journal chrétien estime que "la fraternité serait mieux placée dans l’aide à vivre que dans l’aide à mourir".

La presse française revient aussi ce matin sur la polémique autour de la chanteuse Aya Nakamura, pressentie pour chanter un titre d’Édith Piaf lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024. Depuis que L’Express a rapporté, le mois dernier, qu’Emmanuel Macron souhaiterait voir la rappeuse chanter aux JO, la polémique fait rage sur les réseaux sociaux et ne s’éteint pas, au point que le journal local Midi Libre dégaine carrément un sondage, selon lequel 63% des personnes interrogées disent ne pas souhaiter qu’Aya Nakamura se produise à cette occasion. Ouest France, autre quotidien local, rappelle toutefois que la chanteuse a acquis, ces dernières années, "une stature internationale indéniable", ses chansons comptabilisant notamment plus de 6 milliards d’écoutes sur une plateforme de streaming, où elle compte 8,5 millions d’auditeurs mensuels. Après une manifestation du collectif d’extrême-droite "Les Natifs", samedi soir, pour s’opposer à la performance de la chanteuse originaire de Bamako, sous des banderoles affichant:  "Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako", l’artiste, citée par Le Parisien/Aujourd’hui en France a répondu elle-même sur les réseaux sociaux: "Vous pouvez être racistes mais pas sourds. C’est ça qui vous fait mal. Je deviens un sujet d’état numéro un en débats, etc. Mais je vous dois quoi en vrai? Kedal".

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