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L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir découvert le "plus grand tunnel" du Hamas sous la bande de Gaza, tandis qu'un premier convoi d'aide humanitaire a pu entrer dans le territoire palestinien assiégé, depuis le point de passage israélien de Kerem Shalom. En visite en Israël, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a appelé dans la matinée à "une nouvelle trêve immédiate et durable". Voici le fil du 17 décembre 2023.

L'essentiel à retenir : 

  • Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dit dimanche "consterné" par la destruction de l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de la bande de Gaza après une opération de l'armée israélienne qui, selon l'OMS, a coûté la vie à "au moins huit patients".
  • L'armée israélienne a annoncé avoir découvert le "plus grand tunnel" du Hamas sous la bande de Gaza assiégée.

  • Un premier convoi d'aide humanitaire est entré à Gaza depuis le point de passage israélien de Kerem Shalom. Une source du Croissant rouge égyptien, équivalent de la Croix-Rouge, a affirmé à l'AFP que 79 camions étaient passés dimanche par ce terminal.

  • La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée en Israël, où elle a appelé à une trêve "immédiate et durable" dans la bande de Gaza. Lors d'une conférence de presse, la ministre a aussi rappelé que "tous les Palestiniens n'ont pas à payer pour des crimes qu'ils n'ont pas commis".

Catherine Colonna appelle à une trêve "immédiate et durable" dans la bande de Gaza
  • Le chef de la diplomatie britannique David Cameron et son homologue allemande Annalena Baerbock ont appelé de leur côté à "un cessez-le-feu durable", aussi rapidement que possible, dans une tribune commune publiée par le Sunday Times. Mais ils s'opposent à un "cessez-le-feu général et immédiat", estimant que le Hamas "doit déposer les armes".

  • Le ministère de la Santé du Hamas a déploré dimanche la mort 24 Palestiniens tués dans le camp de Jabaliya (nord) lors d'un bombardement israélien. D'autres frappes ont tué au moins douze personnes dans la ville de Deir al-Balah dimanche, dans le centre, toujours selon le gouvernement du Hamas.

  • Le service des urgences de l'hôpital al-Chifa, dans le nord de Gaza, dévasté par les bombardements israéliens, est "un bain de sang" et ce qui était le plus grand hôpital du territoire palestinien a maintenant besoin d'"être réanimé", écrit l'OMS.

  • Hors de Gaza, l'Autorité palestinienne a déploré la mort dimanche de cinq palestiniens en Cisjordanie occupée. En Syrie, des raids de l'aviation israélienne près de Damas ont blessé deux soldats syriens, a par ailleurs indiqué le ministère syrien de la Défense.

  • Dimanche, lors des funérailles d'Alon Shamriz, un des trois otages israéliens tués "par erreur" par l'armée israélienne, ses proches s'en sont pris à l'armée, l'accusant d'avoir "abandonné" et "assassiné" le jeune homme de 26 ans. L'armée israélienne a déclaré que les soldats avaient violé les règles d'engagement.

L'essentiel à retenir de la veille :

  • Israël pleure la mort des trois otages tués "par erreur" vendredi par ses propres soldats dans la bande de Gaza, Yotam Haim, Alon Shamriz et Samer El-Talalqa. 

  • L'armée israélienne indique que les otages tués par ses soldats à Gaza ont brandi un drapeau blanc et parlé en hébreu, dans un secteur où les troupes subissent des embuscades, d'après les premiers éléments de l'enquête ouverte samedi.

  • Lors d'une conférence de presse, samedi soir, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a laissé entendre que de nouvelles négociations étaient en cours pour récupérer la centaine d'otages encore aux mains du Hamas.

  • Le Hamas a fait état de "combats acharnés" dans le secteur de Jabaliya et de frappes aériennes et de tirs d'artillerie intenses à Khan Younès, nouvel épicentre des combats dans le sud de la bande de Gaza.

Avec AFP et Reuters

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP