Les tractations de la COP28, qui devaient officiellement se clore à 18 h (14 h GMT), se poursuivent de nuit mercredi 13 décembre à Dubaï dans l'attente d'un nouveau projet d'accord par la présidence émiratie, désireuse de parvenir à un consensus inédit sur les énergies fossiles. Objectif ? Publier un texte de compromis à l'aube et convoquer à 9 h 30 (5 h 30 GMT) une séance plénière pour espérer l'entériner, selon un porte-parole de la présidence.
Le président émirati de la COP28, Sultan Al Jaber, s'évertue à sauver une COP qu'il avait annoncée comme "un tournant", à même de préserver l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris : limiter l'élévation de la température mondiale à 1,5° C. Son premier projet de texte, lundi, a suscité un tollé, faute d'appeler à la "sortie" du pétrole, du gaz et du charbon.
Consultant tous azimuts et contraint de prolonger les débats un 14e jour, celui qui est aussi le patron de la compagnie pétrogazière émiratie doit maintenant produire un texte à même de faire consensus.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le Brésil, une coalition de pays d'Amérique latine, le Mexique, la Suisse et la Corée du Sud doivent successivement fermer la marche des consultations nocturnes de la présidence émiratie.
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23 h 38 : un brouillon alimente les conversations
Mardi soir, la fuite d'un brouillon, non officiel selon l'ONU Climat et la présidence, alimentait les conversations des délégués et des observateurs. La mention d'une "sortie" des énergies fossiles, réclamée par environ 130 pays (Union européenne, États insulaires, États-Unis, Brésil,...), n'avait pas fait son retour.
Le document liste les actions que les pays "devraient " entreprendre, incluant une nouvelle option, celle d'une "transition hors des énergies fossiles (...) débutant dès cette décennie". Si une telle formulation, très discutée, était adoptée, ce serait la première fois que le sort de toutes les énergies fossiles serait traité dans une décision de conférence climatique des Nations unies. Seule la "réduction" du charbon avait été actée à la COP26 à Glasgow.
Une reconnaissance du rôle joué par des "énergies de transition", allusion au gaz, pour assurer la "sécurité énergétique" des pays en développement, où près de 800 millions de personnes manquent d'accès à l'électricité, est aussi évoquée dans ce brouillon.
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22 h 33 : un nouveau record de chaleur pour un mois de décembre en Espagne, avec 29,9°C
Un nouveau record de chaleur pour un mois de décembre a été battu mardi en Espagne, avec une pointe à 29,9°C enregistrée à Malaga, dans le sud de l'Andalousie, selon l'agence météorologique nationale espagnole (Aemet).
Cette température, digne d'une période estivale, dépasse de 0,5°C le précédent record (29,4°C) d'Espagne continentale, enregistré le 10 décembre 2010 près de Grenade, également en Andalousie, a précisé l'Aemet sur X (anciennement Twitter).
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20 h 10 : l'été 2023 dans l'Arctique a été le plus chaud jamais enregistré
L'été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré dans l'Arctique, selon un rapport américain de référence, qui dresse un tableau alarmant de cette région du monde particulièrement soumise aux effets du réchauffement climatique. Ce document annuel, publié mardi par l'Agence atmosphérique et océanique américaine (NOAA), souligne notamment l'ampleur des incendies record qui ont frappé le Canada durant l'été, et la fonte poursuivie de la calotte glaciaire du Groenland.
L'année passée (d'octobre 2022 à septembre 2023) a été la sixième plus chaude depuis 1900 dans l'Arctique. Mais l'été (juillet à septembre) y a battu un record, avec une température moyenne de 6,4°C.
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17 h 16 : la difficile définition du "consensus" de la COP
Les négociateurs de la COP28 à Dubaï ont passé des nuits blanches en quête d'un improbable consensus sur les énergies fossiles. Mais il n'y a même pas d'accord sur ce que signifie précisément le consensus selon les règles de l'ONU Climat.
Le texte central de la COP28 devra être adopté par les 195 signataires de l'accord de Paris (194 pays et l'Union européenne) par consensus, mais il n'y aura pas de vote, et le concept est vague juridiquement, et différent de l'unanimité. En théorie, un seul pays peut objecter à l'adoption de l'accord final.
Concrètement comment l'accord est-il adopté ? La présidence émiratie devrait présenter dans les prochaines heures un nouveau projet d'accord, après le rejet de sa première proposition. Ce texte sera ensuite présenté aux États et sera soumis à un vote. En théorie, la règle est simple : chaque pays a une voix. Ensuite – et c'est là que les choses se compliquent – il faut donc un consensus pour que le texte soit officiellement adopté, c'est-à-dire que personne ne doit marquer ouvertement son opposition avant le coup de marteau final du président.
Dans l'histoire des COP, ce flou a parfois entraîné des périodes de flottement. Au Mexique, en 2010, la présidente a tapé le marteau annonçant un accord, alors que les Boliviens demandaient la parole. Si les négociations sur la biodiversité à Montréal l'année dernière ont abouti à un accord majeur sur la protection des espèces, c'est parce que le président chinois de la réunion a tout bonnement ignoré les objections de la République démocratique du Congo, qui réclamait une plus grande aide des pays riches.
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17 h 05 : l'émissaire britannique quitte temporairement la COP28 et... fait un aller-retour Londres-Dubaï en avion
Le secrétaire d'État britannique au Climat, Graham Stuart, a quitté mardi la COP28 à un moment critique pour voter, à Londres, sur le projet de loi du gouvernement de Rishi Sunak visant à expulser les migrants clandestins au Rwanda, s'attirant de sévères critiques de la part d'ONG.
"Si c'est vrai, c'est une déréliction scandaleuse de leadership au point le plus critique de cette conférence", a réagi dans un communiqué Rebecca Newsom, de Greenpeace Royaume-Uni. "C'est le moment où nous avons besoin de voir des engagements politiques audacieux pour résoudre le blocage sur le texte", a-t-elle ajouté, "le monde regarde, et l'échec du gouvernement conservateur à prendre l'initiative à la COP28 est de plus en plus visible".
L'émissaire britannique doit cependant reprendre un avion pour Dubaï dès la clôture du vote. Il aura ainsi effectué un trajet de près de 10 000 km en avion en moins de 24 heures.
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16 h 30 : à lire sur ENTR, Johan Reboul et Victoria Guillomon, ces européens venus à la COP sans prendre l'avion
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15 h 05 : la faim dans le monde, l'"urgence" pourtant grande absente de la COP28
Le système alimentaire mondial est l'un des secteurs les plus fragilisés par les effets du dérèglement climatique, tout en étant l'un des responsables. Face à ce constat, l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a dévoilé dimanche une feuille de route pour concilier éradication de la faim dans le monde et objectifs climatiques. Un document inédit alors que le sujet est souvent laissé de côté à la table des négociations.
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14 h 40 : Azerbaïdjan et Brésil seront les pays hôtes des prochaines COP
L'Azerbaïdjan et le Brésil seront les hôtes des prochaines conférences de l'ONU sur le climat, respectivement en 2024 et 2025, une décision adoptée lundi à Dubaï par la COP28.
L'Azerbaïdjan, dont l'économie dépend fortement des exportations de pétrole et de gaz, comme les Émirats arabes unis, le pays où ont lieu les actuelles négociations sur le climat, accueillera la COP29 du 11 au 22 novembre prochains. Ce pays du Caucase a franchi un obstacle majeur la semaine dernière lorsque l'Arménie, son rival historique, a annoncé qu'elle retirerait sa propre candidature pour organiser la Conférence sur le climat de 2024 et qu'elle soutiendrait celle de son voisin à un moment où Erevan et Bakou cherchent à améliorer leurs relations.
Quant au Brésil, l'un des dix premiers producteurs mondiaux de pétrole, il a proposé d'héberger en Amazonie la COP30, qui se déroulera du 10 au 21 novembre 2025. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est engagé à réduire à néant d'ici à 2030 la déforestation dans son pays qu'il a positionné en tant que champion en matière de protection des forêts, tout en faisant avancer son projet d'adhésion à l'Opep+.
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14 h 35 : des "navettes diplomatiques" sont en cours selon l'émissaire allemande
"Des navettes diplomatiques", sont en cours, a annoncé la secrétaire d’État allemande, Jennifer Morgan, précisant que les délégués se rencontrent en vue d’aboutir à un consensus sur l’accord. "Les prochaines heures seront décisives. La présidence de la COP28 va délivrer un nouveau texte, mais nous ne savons pas encore quand exactement : cela peut être à 18 heures (heure de Dubaï), ou cela peut être plus tard. Pendant ce temps, nous continuons à travailler", ajoute-t-elle.
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13 h 50 : les scientifiques dénoncent un projet d'accord non contraignant pour les États
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13 h 29 : qu'attendre d'un nouveau projet d'accord ?
"Il semble plus ou moins impossible aujourd'hui d'obtenir une formulation qui appelle clairement à la sortie des énergies fossiles", estime sur X Michael Jacobs, professeur d’économie politique à l’université de Sheffield, en Angleterre.
L'une des options, et la plus probable selon le spécialiste, est de voir émerger de nouvelles formulations " y compris avec les mots qui sont déjà sur la table" - la "manière habituelle de parvenir à un accord".
"L'autre alternative est de ne pas parvenir à un accord. Cela ne s'est jamais produit auparavant", poursuit-il. "Cela serait le signe d'un échec des négociations multilatérales, ce que personne ne souhaite."
What would be the best result now at #COP28? The talks are deadlocked over whether they should call for an eventual end to the production and consumption of unabated fossil fuels. This is what the globally agreed goal of limiting warming to 1.5C requires. What are the options? /1
— Michael Jacobs (@michaelujacobs) December 12, 2023-
13 h 15 : des militants écologistes "perdent confiance dans la COP", selon Vanessa Nakate
"Les militants écologistes sont fatigués d'être déçus lors des conférences annuelles des Nations unies destinées à lutter contre le changement climatique, a déploré Vanessa Nakate, 27 ans, ambassadrice itinérante de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance).
Cela peut être fatigant de continuer à venir dans ces endroits et d'être constamment déçu par les décisions qui sont prises", a-t-elle ajouté au cours d'une conférence de presse. "Pour que cette COP soit vraiment un succès, elle doit aborder la question des énergies fossiles".
"Si les dirigeants ne parviennent pas à s'attaquer à la cause profonde de la crise climatique après 28 ans de conférences sur le climat, non seulement ils nous font défaut, mais ils nous font perdre confiance dans l'ensemble du processus de la COP", a-t-elle conclu.
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12 h 15 : en marge de la COP28, des militants appellent à "sortir des énergies fossiles"
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11 h 51 : des responsables arabes restent farouchement opposés à une sortie des énergies fossiles
Des responsables arabes ont critiqué mardi avec force la proposition de sortie progressive des énergies fossiles discutée à la COP28, lors d'une conférence sur la coopération régionale dans le domaine du pétrole à Doha.
Le ministre koweïtien du Pétrole, Saad al-Barrak, a qualifié cette pression d'"attaque agressive", en accusant les pays occidentaux de tenter de dominer l'économie mondiale par le biais d'énergies renouvelables. Selon lui, il s'agit d'"un combat pour notre liberté et nos valeurs".
Pour sa part, le ministre irakien du Pétrole, Hayan Abdel-Ghani, a déclaré que "les énergies fossiles resteront la principale source d'énergie dans le monde". "Nous ne pouvons pas supprimer progressivement l'utilisation de cette énergie", a-t-il affirmé. "En tant que pays arabes, nous produisons cette énergie, mais nous ne sommes pas à l'origine des émissions", a-t-il soutenu, jetant cette responsabilité sur les pays consommateurs, qui "doivent développer des technologies pour réduire leurs émissions".
Mohamed ben Moubarak ben Daina, ministre du Pétrole et de l'environnement de Bahreïn, a de son côté déclaré que l'or noir était "un facteur essentiel de nos économies". "Nous devrions nous concentrer sur cette industrie et la préserver, et consommer ses dérivés de manière équilibrée", a-t-il déclaré, tout en appelant à la réduction des émissions et à l'utilisation accrue des énergies renouvelables.
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11 h 45 : "si nous ne nous attaquons pas à la cause première de la crise climatique, tout le reste ne sert à rien", déplore l'activiste Vanessa Nakate
"Ce qui se passe est injuste, en particulier pour les communautés qui sont en première ligne", a déploré l'activiste ougandaise pour le climat Vanessa Nakate au dernier jour de la COP28. "Si nous ne nous attaquons pas à la cause première de la crise climatique, tout le reste ne sert à rien."
"Ce texte que nous avons vu hier est en train de couler le canot de sauvetage de l'humanité", a-t-elle ajouté, le qualifiant de "condamnation à mort pour les communautés".
#COP28 https://t.co/8VOGTUednl
— Vanessa Nakate (@vanessa_vash) December 12, 2023-
10 h 55 : "On n’est pas venus ici pour signer notre arrêt de mort", s'indigne Joseph Sikulu, directeur général de la section Pacifique
"On n’est pas venus ici pour signer notre arrêt de mort", s'est indigné Joseph Sikulu, directeur général de la section Pacifique lors d'une conférence de presse en réaction au projet d'accord publié lundi soir, dénonçant un "système cassé".
1/2.“We didn’t come here to sign our death sentence.” Powerful moment as Joseph Sikulu of @350Pacific echos @AOSISChair’s statement on the the existential threat of #LossAndDamage that the new #GlobalStocktake text fails to address by not phasing out #FossilFuels. pic.twitter.com/cgaRWnQHPa
— Loss and Damage Collaboration (L&DC) (@LossandDamage) December 12, 2023-
10 h 20 : "Aucun verbe ne réclame l'action", déplore l'ONG Carbon Brief
Le projet d’accord publié lundi soir à la COP n'utilise "presque aucun verbe demandant clairement de passer à l'action", note sur X (ex-Twitter) Simon Evans, un journaliste du média spécialisé Carbon brief.
"Ce ne sont que 'note', 'reconnaît', etc. avec quelques 'invitations' faibles et seulement quelques 'appels' légèrement plus forts", souligne le spécialiste.
Autre raison des blocages de plusieurs États face au texte, l'importante mention des technologies de captage et stockage du carbone, des techniques encore incertaines, coûteuses et très complexes à développer à grande échelle.
Here's a thread with more details on what's in the texthttps://t.co/VsCBVjw0t8
— Simon Evans (@DrSimEvans) December 11, 2023-
10 h 15 : un nouveau projet d'accord espéré dans la journée de mardi
Un nouveau projet d'accord est espéré dans la journée de mardi, selon des délégués. Mais l'espoir de faire adopter un texte historique appelant à la sortie du pétrole, du gaz et du charbon le jour du 8e anniversaire de l'accord de Paris semble désormais très improbable.
Une représentante des îles Marshall a confié à l'AFP avoir l'intention de rester "jusqu'à la fin". "Nous sommes préparés à rester un peu plus longtemps", a aussi assuré la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock.
Dans les COP, les textes sont adoptés par "consensus", une notion différente de l'unanimité puisqu'il n'y pas de vote, juridiquement mal définie, mais qui peut théoriquement permettre à un seul État d'objecter.
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9 h 55 : la présidence émiratie de la COP28 assure chercher un "consensus"
Le directeur général de la COP28, Majid al-Suwaidi, a déclaré mardi que la présidence émiratie de la conférence travaillait à un nouveau projet d'accord sur la base des "lignes rouges" exprimées la veille par les pays ayant rejeté sa première proposition.
"Nous savions depuis longtemps que les formulations autour des énergies fossiles étaient compliquées et que les opinions étaient compliquées. Il est important que nous ayons les bonnes formules à leur sujet", a observé Majid al-Suwaidi devant des journalistes.
"Certains veulent une sortie, d'autres une réduction, d'autres veulent encore différentes formules. Le but est d'obtenir un consensus", a-t-il conclu.
La présidence de la COP travaille à un nouveau texte, après avoir publié lundi un document au langage jugé trop faible sur les énergies fossiles par l'Union européenne, les États-Unis, les petits États insulaires et de nombreux pays sud-américains.
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9 h 30 : le texte proposé pour l'accord final, un "monument de schizophrénie"
Le climatologue belge et ancien vice-président du Giec Jean-Pascal van Ypersele, fustige la dernière version de l’accord tant attendu. Selon lui, le texte reconnaît "les nombreux et gigantesques écarts entre ce qui est nécessaire et ce qui a été livré jusqu’à présent". Écarts qui concernent "tous les secteurs" : réduction des émissions, adaptation, financement de la lutte contre le changement climatique par les pays développés, énergies renouvelables…
"Et puis, après un diagnostic aussi clair, le texte ne décide presque RIEN", souligne le spécialiste. Il dénonce "une déconnexion totale" entre le diagnostic, celui d’un "cancer" lié aux énergies fossiles, et le traitement, "un mélange de vœux pieux et de magie". Il martèle : "Tout ce qui ne va pas dans le sens d’une élimination presque complète des combustibles fossiles d’ici 2050 ne permettra pas de respecter l’objectif de 1,5 °C avec une sérieuse probabilité. On ne peut pas négocier avec les lois de la nature."
My reaction to the latest #COP28 draft Global Stocktake text:
The text is a monument of schizophrenia: It first acknowledges, recognises, or notes the numerous and gigantic gaps between what is needed and what has been delivered up to now.
Those gaps are in every sector:…
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9 h 15 : pas d'accord à l'heure prévue, la COP28 bien partie pour jouer les prolongations
La COP28 semble bien partie pour jouer les prolongations, comme c'est souvent le cas pour ces conférences. Une mauvaise nouvelle pour les négociateurs épuisés et pour les petites délégations, qui n'ont pas toujours les moyens de prolonger leur séjour.
Une représentante des îles Marshall a cependant confié à l'AFP avoir l'intention de rester "jusqu'à la fin". "Nous sommes préparés à rester un peu plus longtemps", a aussi assuré la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock.
Il reste désormais à tenter de trouver une formule susceptible de satisfaire des pays aux vues divergentes. Une minorité de pays producteurs d'hydrocarbures, emmenés par l'Arabie saoudite, s'oppose à toute formulation ciblant explicitement la principale source de leurs revenus. L'Union européenne juge de son côté le projet "insuffisant" et les États-Unis appellent à "substantiellement" le renforcer.
ONG et experts dénoncent un projet énumérant des options non contraignantes, une "liste de courses" ou un "menu à la carte" mettant sur le même pied le développement du solaire, de l'éolien, du nucléaire, de l'hydrogène ou celui des techniques de captage de carbone. Balbutiantes, ces dernières sont plébiscitées par l'industrie fossile et les pays producteurs, Arabie saoudite en tête, mais n'auront qu'un faible impact dans la décennie cruciale en cours.
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7 h 15 : le sort des énergies fossiles a hanté la nuit des négociateurs à Dubaï
Les négociations de la COP28 se sont poursuivies tard dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 décembre autour du compromis proposé par le président émirati, très largement rejeté par les pays pour son manque d'ambition sur la sortie des énergies fossiles.
Aux premières heures du dernier jour théorique de la 28e climatique Conférence des Nations unies à Dubaï, les pays occidentaux, des États insulaires ainsi que des pays africains et latino-américains ont réitéré leur opposition au texte lors d'une réunion à huis clos, selon des négociateurs joints par l'AFP.
"C'est la dernière COP où nous aurons la chance d'être capable de maintenir en vie le 1,5°C", objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, a déclaré l'émissaire américain John Kerry devant ses homologues, lors de cette séance qui s'est terminée vers 2 h 30 (23 h 30 GMT).
Un nouveau texte, fruit de ces échanges nocturnes au 13e jour du sommet, est espéré dans la journée de mardi, selon des délégués. Mais le pari du président de la COP28, Sultan Al Jaber, d'obtenir un accord historique à 11 h (7 h GMT), jour anniversaire de l'accord de Paris, est désormais perdu.
Avec AFP