La France a confirmé, vendredi 2 février, que deux Français avaient été tués et trois autres blessés dans une frappe russe jeudi à Beryslav, près de Kherson dans le sud de l'Ukraine, précisant qu'il s'agissait d'"humanitaires", selon un message sur X du chef de la diplomatie Stéphane Séjourné, qui dénonce par ailleurs la "barbarie russe".
"Deux humanitaires français ont payé leur engagement auprès des Ukrainiens de leur vie. Trois sont blessés", écrit le ministre au lendemain de l'annonce par Kiev de la mort des deux Français. "La Russie devra répondre de ses crimes", ajoute Stéphane Séjourné, qui ne précise pas à quelle organisation appartenaient les victimes.
La barbarie russe a visé des civils en Ukraine.
Deux humanitaires français ont payé leur engagement auprès des Ukrainiens de leur vie. Trois sont blessés.
Mes pensées vont vers eux et leurs proches. La France se tient à leurs côtés. La Russie devra répondre de ses crimes.
Le président de la République a pour sa part dénoncé vendredi matin, dans un message publié sur X, un "acte lâche et indigne". "Ma solidarité va à tous les bénévoles qui s’engagent pour aider les populations", a-t-il ajouté.
Deux humanitaires français ont été tués en Ukraine par une frappe russe. Acte lâche et indigne. Je pense à leurs proches et camarades blessés.
Ma solidarité va à tous les bénévoles qui s’engagent pour aider les populations.
"Des volontaires étrangers ont été tués et blessés à cause d'une frappe ennemie sur Beryslav", avait écrit jeudi soir sur Telegram le gouverneur de la région de Kherson, Oleksandr Prokoudine. "L'armée russe a tué deux citoyens français. Trois autres étrangers ont été légèrement blessés", de même qu'un Ukrainien, avait-il poursuivi, sans préciser les fonctions exactes de ces "volontaires" – une expression souvent employée pour désigner les travailleurs des organisations humanitaires – et en présentant ses "sincères condoléances aux familles des morts".
Enquête pour violation des lois et coutumes de la guerre
La police nationale ukrainienne a indiqué de son côté que deux hommes de nationalité française étaient morts à la suite d'une attaque de drones, et que trois hommes et une femme avaient été blessés. Elle a annoncé sur Telegram l'ouverture d'une enquête pour violation des lois et coutumes de la guerre. "Toutes les victimes étaient venues dans la région de Kherson comme volontaires", a ajouté la police.
Beryslav, qui comptait environ 12 000 habitants avant la guerre, est située sur la rive nord du fleuve Dniepr, près de la ligne de front. Le 27 janvier, une personne y avait été tuée par un explosif lancé par un drone russe.
Avec AFP