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Publié le : 26/01/2024 - 10:01

À la Une de la presse du 26 janvier, le projet de loi sur l'immigration en France, en partie retoqué par le Conseil constitutionnel. L'exécution très critiquée d'un condamné à mort aux États-Unis. Et l'émoi suscité en Côte d'ivoire par une folle rumeur.

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Tout ça pour ça. De manière unanime, la presse française se montre très critique après le retoquage d'une partie du projet de loi sur l'immigration. La Tribune évoque une "victoire en demi-teinte" pour le gouvernement. D’un côté, les Sages du Conseil constitutionnel ont censuré 40 % de la loi – principalement des articles voulus par la droite –, mais de l’autre, la main tendue par simple stratégie politique à la droite et aux idées de l’extrême droite sera difficile à faire oublier. Pour Libération, il s'agit là d'un "fiasco" gouvernemental. "Ce projet se termine comme il avait commencé : dans la honte", écrit le journal. L'Opinion décrit, lui, un "choc politique" sous la Ve République.

A droite, on crie à l'hérésie. Le Figaro parle d’une "censure des apports" du parti Les Républicains. Tout le monde en prend pour son grade, le président de la République, le gouvernement et les membres du Conseil constitutionnel, accusés de dépasser leurs fonctions. "Personne n’a gagné et la France a perdu", peut-on lire dans l’éditorial. À l’image de Laurent Wauquiez, les Républicains réclament soit un référendum sur l'immigration, soit une révision de la Constitution. Même tonalité du côté du Rassemblement national qui dénonce un "coup de force des juges".

À l'étranger, le dossier est scruté de près par nos voisins. En Allemagne, le Taggespiegel dénonce la "stratégie dangereuse d’Emmanuel Macron pour lutter contre la droite et l’extrême droite". En Suisse, le journal, Le Temps décrit une "procédure juridique atypique", à savoir faire voter un texte en le sachant délibérément anticonstitutionnel.

Aux États-Unis, la première exécution mondiale par hypoxie à l’azote a lieu en Alabama. Kenneth Eugene Smith était condamné pour un meurtre commis en 1988. Avant de mourir, il a déclaré : "Avec l’Alabama, l'Humanité fait un pas en arrière". Le Washington Post revient sur les multiples recours des avocats du condamné à mort pour empêcher l’exécution, comme le fait, rappelle le journal, que la méthode retenue pour exécuter le condamné est un procédé non testé et dénoncé par l’ONU comme une "forme de torture".

Le New York Times décrivait, avant l’exécution, les incertitudes liées à l’utilisation de l’azote, comme le risque de vomissement et donc d’étouffement. Cette nouvelle méthode est censée remplacer "les injections mortelles", elles aussi décriées pour leur manque d’efficacité, et "les souffrances qu’elles infligeaient aux condamnés", écrit le quotidien.

Enfin, les Ivoiriens y ont cru pendant 24 heures. Leur sélection, qualifiée miraculeusement pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des nations, n'a plus de sélectionneur. Pour palier  ce manque, rapporte L'Équipe, la fédération ivoirienne a demandé à son homologue française de leur prêter Hervé Renard, l'actuel sélectionneur de l'équipe de France féminine de football, et ancien sélectionneur des Éléphants. Le coup de grâce est tombé jeudi soir. La FFF a opposé une fin de non-recevoir à la demande ivoirienne... Le principal intéressé se serait pourtant bien vu replonger dans une compétition qu'il a déjà remporté deux fois.