Publié le : 20/11/2023 - 07:52

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À la une de la presse, l’élection de Javier Milei à la présidentielle en Argentine. Le candidat d’extrême droite l’emporte largement face au péroniste Sergio Massa, avec près de 56 % des voix.

"Javier Milei devient le prochain président, une nouvelle ère pour l'Argentine débute", annonce La Voz, quotidien de la province de Cordoba, dans le centre du pays, le fief de Milei, où il obtient plus de 74 % des voix. La Voz évoque sa "victoire dévastatrice" sur Sergio Massa - une victoire présentée comme "un changement de paradigme" politique.

Celui que la presse a surnommé "le Trump de la pampa" promet "la fin de la décadence" et la "reconstruction" de l’Argentine - une déclaration à la Une du site d'El Dia, quotidien de La Plata, province de la capitale, Buenos Aires, où les résultats sont en revanche beaucoup plus serrés.

"Un vote historique" : Clarin, le journal le plus lu en Argentine, fait état d’une période d’"incertitude" d’ici le 10 décembre, date à laquelle Javier Milei prendra officiellement ses fonctions. En attendant, Milei a été élu avec la promesse de tout changer - "à condition de transformer la tronçonneuse en capacité à gouverner", prévient le journal, qui souligne que «le nouveau président bénéficiera du soutien parlementaire le plus faible de l’histoire", "ce qui va l’obliger à conclure des accords (avec l’opposition) pour faire voter les lois". Clarin, toujours, parle d’un «vote retentissant contre un gouvernement qui incarnait "le mécontentement populaire" etexplique "le vote massif" en faveur de Javier Milei par le fait que "la colère du présent a vaincu la peur de l’avenir". Cette analyse est semblable à celle de La Nacion, qui voit en l’Argentine "un pays fatigué, qui a choisi autre chose", et qui pris "la décision d'abandonner un territoire connu pour entrer dans un temps politique chargé d'innovations".

À l’étranger, El Confidencial est au diapason de la presse nationale et considère que l'Argentine, premier pays de la planète à se doter d’un président "anarcho-capitaliste", a choisi de "se jeter dans l'inconnu". Le site espagnol relève, au passage, que "personne, dans l'histoire de l'Argentine post-dictature, n'a jamais obtenu autant de voix que Milei".

Au Brésil, A Folha de Sao Paulo présente, lui, Milei comme un "anarcho-libéral", "un personnage excentrique adepte des idées radicales" dont la victoire vient "renforcer la vague d'extrême droite" en Amérique latine. Le quotidien brésilien prédit que si Javier Milei "n’obtient pas de résultats rapides au cours des premiers mois, le risque que le mécontentement envahisse les rues sera très élevé". O Globo, autre journal brésilien, prévient que la tâche du nouveau président "sera plus difficile que celle de Trump et Bolsonaro", dans la mesure où il "ne disposera pas de majorité au Congrès pour gouverner, ni du soutien de groupes spécifiques comme les évangélistes". O Globo s’interroge, au passage, sur les futures relations entre le président Lula et Javier Milei, qui l’a critiqué ouvertement, et sur "le risque énorme" que les relations entre les deux pays voisins "se détériorent" dans les mois à venir.

La presse internationale reste dominée par la guerre entre Israël et le Hamas, qui pourraient conclure un accord sur les otages détenus à Gaza - c’est ce qu’affirme The Washington Post, qui fait état des déclarations, en ce sens, du conseiller adjoint à la sécurité nationale américain, de l'ambassadeur d'Israël à Washington et du Premier ministre qatari. Selon ces sources, cet accord prévoirait "une pause d’au moins 5 jours dans les combats et la libération initiale d’au moins 50 femmes et enfants". De son côté, le quotidien libanais L'Orient Le Jour souligne la déclaration, samedi, Samedi, du président américain Joe Biden annonçant que Washington serait prêt à imposer des sanctions aux colons israéliens auteurs d’attaques contre les Palestiniens de Cisjordanie, "la mesure punitive la plus importante prise par l’administration Biden à l’encontre d’Israël depuis 2021", selon le journal.

Dans la presse, également, un rapport de l’ONG Oxfam affirmant que 1 % des habitants les plus riches de la planète génère plus d'émissions de carbone que les 66 % les plus pauvres. The Guardian, qui consacre sa une à cette "élite des pollueurs", cite le commentaire d’une responsable de l’ONG britannique : "les très riches pillent et polluent la planète au point de la détruire et ce sont les plus pauvres qui paient le prix le plus élevé". Chiara Liguori explique dans le journal comment les crises du climat et des inégalités "se nourrissent mutuellement". Cette enquête précise que douze milliardaires, dont le Russe Roman Abramovitch et l’Américain Jeff Bezos, polluent à eux seuls davantage que près de 2 millions de foyers, à cause de leurs investissements financiers mais aussi de leurs nombreuses résidences climatisées, yachts, et autres jets privés.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous la une de L'Équipe :  à 24 ans, Kylian Mbappé a atteint le cap des 300 buts, lors du match face à Gibraltar, laminé par les Bleus 14 à 0 - une raclée historique. Kylian Mbappé fait donc mieux, à son âge, que ses contemporains, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, et va donc ainsi "plus vite que les lumières". Cette une un peu kitsch fait référence au péplum américain "300", le film de Zach Snyder.

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