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Publié le : 16/01/2024 - 07:56

A la Une de la presse, ce mardi 16 janvier, les nouvelles poursuites engagées, hier, en Iran, contre deux journalistes libérées dimanche, après 17 mois de détention, pour avoir médiatisé la mort de Mahsa Amini. Un grand reportage photo dans l’Afghanistan des Talibans. L’augmentation du prix du ticket d'entrée au Musée du Louvre, à Paris, qui passe de 17 à 22 euros. Et un témoignage rare et courageux sur l’addiction à l’alcool.

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A la Une de la presse, les nouvelles poursuites engagées, hier, en Iran, contre deux journalistes libérées dimanche, après 17 mois de détention, pour avoir médiatisé la mort de Mahsa Amini.

Quelques heures, seulement, après leur sortie de prison, Elaleh Mohammadi et Niloufar Hammedi ont été de nouveau mises en examen pour avoir célébré leur libération sans porter le voile, d’après le site d’opposition Iran Wire. La photo des deux jeunes femmes, tête nue, hier, à la Une d’Ham-mihan a été largement partagée sur les réseaux sociaux. "Un bon jour pour la liberté", titrait le quotidien réformateur, le journal où travaille Elaleh Mohammadi, avec ce cliché la montrant faisant un geste de défi, le "V" de la victoire, le signe de ralliement du mouvement "Femme, vie, liberté".

L’Iran annonce avoir mené des frappes au Kurdistan irakien et en Syrie contre des cibles "terroristes". Le quotidien officiel Tehran Times ne commente pas cette annonce du Corps des gardiens de la révolution - que ces derniers présentent comme des représailles aux assassinats de plusieurs des leurs et de chefs de "l’axe de résistance", le nom donné aux alliés de Téhéran dans sa lutte contre Israël, que le régime justifie par la guerre en cours à Gaza. Le Figaro détaille la façon dont l’Iran utilise cette guerre pour se renforcer dans toute la région, dans une "stratégie de confrontation avec les Etats-Unis, par alliés interposés",  notamment les Houthis du Yémen, dont les attaques contre les navires occidentaux se sont multipliées dans le détroit de Bab-el-Mandab. Une stratégie évoquée aussi dans un dessin publié par le site Cartoon Movement du dessinateur américain Daniel Boris.

Dans la presse, également, un grand reportage photo dans l’Afghanistan des Talibans. Des clichés publiés par The Washington Post, et signés Stephanie Sinclair, photographe lauréate du prix Pulitzer et fondatrice de l’ONG "Too Young To Wed", "Trop jeune pour se marier". Ce reportage raconte le fléau du mariage des petites filles, comme Fawzia, six ans, qui adore jouer avec son lapin et aimerait aller à l'école. Sa mère, Shirin Gul, dit qu’elle n’a pas la choix, et qu'elle va devoir vendre Fawzia en mariage parce qu’elle n’a pas assez d’argent pour faire vivre ses huit enfants, dont trois sont handicapés - moins de 50 centimes par jour gagnés en filant de la laine. D’après The Washington Post, le nombre de mariages d’enfants a grimpé en flèche ces dernières années en Afghanistan, non seulement à cause de l’effondrement économique, mais aussi de l’interdiction pour les petites filles d’aller à l’école après le primaire, qui restreint les possibilités pour elles de trouver un travail.

En France, les appels à la démission de la nouvelle ministre de l’Education nationale, se multiplient et sont relayés, entre autres, par Libération, qui accuse Amélie Oudéa-Castera, "l’AOC, l’appellation d’origine contrôlée française", de s’être "embourbée dans ses mensonges sur la scolarisation de ses enfants dans le privé". Le Monde évoque une polémique qui "contrarie les plans de l’exécutif, moins d’une semaine après un remaniement censé lui donner un nouveau souffle incarné par Gabriel Attal".

A la rubrique "polémique", toujours, en France, l’augmentation du prix du ticket au musée du Louvre, à Paris, qui passe de 17 à 22 euros. Ou quand Mona Lisa est touchée à son tour par l’inflation... Interrogés par Le Parisien/Aujourd’hui en France, les visiteurs du plus grand musée du monde expriment leur mécontentement, même si certains réagissent avec humour, comme Albert, venu du sud de la France: "L’augmentation est extraordinaire, mais la queue est fabuleuse!". Nos camarades de France Info, eux, sont allés demander des explications à l’ancienne conseillère de Jacques Lang au ministère de la Culture, Florence Benhamou, qui rappelle que le prix du billet n’avait pas augmenté depuis sept ans, et qui explique que si le Louvre choisit de faire payer "plein pot" certains publics, c’est pour qu'un "volet important" de visiteurs, notamment les jeunes, puisse bénéficier de la gratuité.

D’après La Croix, plusieurs musées et monuments européens ont adopté des augmentations semblables, en Grèce, notamment, où l’entrée de l’Acropole va passer de 20 à 30 € - mais seulement à partir d’avril 2025, donc dépêchez-vous! Mais d’autres musées européens pratiquent des prix moins élevés, comme le Prado à Madrid, 15 € l’entrée. D’autres, enfin, sont totalement gratuits, comme le magnifique British Museum, à Londres.

Un mot, pour terminer d’un témoignage rare et courageux, dans L’Equipe, celui de l’ancien boxeur Jérôme Thomas sur son addiction à l’alcool, et sa décision de devenir abstinent. Il a raccroché les gants il y a plusieurs années, mais le combat le plus important de sa vie a sans doute débuté il y a trois mois, le 4 octobre dernier - le jour où Jérôme Thomas, double médaillé olympique, a décidé d’en finir avec l’alcool. "J'ai décidé de ne plus boire. C'est ma fierté. J'ai besoin de faire un truc que peu de gens peuvent faire, comme aller trois fois aux jeux Olympiques. L'alcool ne se soigne pas. Je sais que ce sera tous les jours un combat. Je ne vais pas vous mentir, si je rebois, je meurs". Dans un pays où l’alcool est roi, où l’expérience du Dry January, le mois de janvier sans alcool, a du mal à prendre. Jérôme Thomas dit qu’il sait que "ce sera dur" de "changer le regard" des gens : "Maintenant, quand je vais au café, je commande un café ou un diabolo fraise. Les gens me regardent : "T'es malade ?" Ils ne comprennent pas. Ils s'étonnent de ne plus me voir dans les soirées. Non, je me suis juste assagi. J'aimerais tellement être heureux".

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