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"Une scène apocalyptique" : France 24 à Gaza, avec l'armée israélienne
Notre correspondante en Israël, Claire Duhamel, a suivi l'armée israélienne dans la bande de Gaza pendant 2 h 30, le 12 novembre. L'enclave palestinienne est inaccessible aux journalistes depuis le 7 octobre et le début de la guerre, mais depuis une dizaine de jours des médias s'embarquent avec les soldats pour assister aux opérations. Les images ont été soumises à la censure militaire.

Alors que les combats continuent de faire rage à Gaza, où plus de 11 000 Palestiniens été tués, Claire Duhamel, correspondante de France 24 en Israël, a pu passer 2 h 30 dans le territoire palestinien en suivant l'armée israélienne.

"Nous sommes exposés à tout type de dangers lorsqu’on est ici. Comme les tirs de mortiers ou de drones", assure le lieutenant-colonel Gilad Pasternak, qui dirige cinq bataillons de l’armée.

Depuis un char blindé, impossible de voir le paysage dévasté de l’enclave palestinienne. Mais à l’arrivée dans la banlieue de Gaza-ville, sous la poussière soulevée par les blindés, apparaît une scène apocalyptique. Des milliers de civils fuyant vers le sud.

Certains sont assis sur des calèches de fortune, d’autres brandissent des drapeaux blancs, sous les yeux d’un jeune tireur d’élite en alerte, face au risque d’embuscade de combattants du Hamas qui pourraient s’infiltrer dans la foule.

De retour en Israël, les images tournées sur place ont été soumises à la censure militaire, condition du tournage. L'armée israélienne exige d'approuver toutes les images diffusées pour s'assurer, dit-elle, qu'elles ne mettent pas en danger ses soldats. Les visages de certains soldats ont été floutés à la demande de l'état-major, ainsi que les écrans et GPS dans les véhicules blindés. Toutefois, aucun des propos du reportage, aucune question ni aucune réponse n'a été contrôlée.