Un accord a été trouvé entre Israël et le Qatar sur la livraison "dans les prochains jours" de médicaments pour les otages toujours détenus à Gaza. Vendredi, l'État hébreu répondait, devant la Cour internationale de justice à La Haye, aux allégations selon lesquelles il commettrait un "génocide" à Gaza. Dans la nuit, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes contre des installations militaires houthies au Yémen. Voici le fil du 12 janvier 2024.
L'essentiel à retenir
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Israël a déclaré vendredi devant la Cour internationale de justice – la plus haute juridiction de l'ONU – "ne pas chercher à détruire" le peuple palestinien à Gaza, alors que le pays se défend d'accusations de génocide portées par l'Afrique du Sud.
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Un accord a été trouvé entre Israël et le Qatar pour la livraison "dans les prochains jours" de médicaments pour les otages toujours détenus à Gaza.
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Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené vendredi 73 frappes sur les rebelles houthis au Yémen, faisant cinq morts et six blessés. Les Houthis avaient multiplié ces dernières semaines les attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge.
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Un porte-parole des rebelles au Yémen, Mohamed Abdel Salam, a affirmé vendredi que les Houthis continueront de cibler les navires liés à Israël en mer Rouge, dénonçant des frappes américano-britanniques "injustifiées" contre son mouvement. Pour le Quai d'Orsay, "les Houthis portent la responsabilité de l’escalade régionale" en mer Rouge.
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Dans la nuit de jeudi à vendredi, les frappes israéliennes se sont poursuivies sur la bande de Gaza, selon des témoins.
L'essentiel de la veille
- Tôt jeudi, l'aviation israélienne a multiplié les frappes dans le secteur de Khan Younès, principale ville du sud de Gaza. L'armée a affirmé y avoir découvert un réseau de tunnels, par où des "otages israéliens sont passés".
- Au Caire, où il a rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Antony Blinken a lié "la sécurité et l'intégration" régionale d'Israël "au fait d'ouvrir une voie vers un État palestinien".
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L'ONU a déploré les entraves des autorités israéliennes à l'acheminement de l'aide humanitaire, soulignant que chaque délai coûte des vies.
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Après que le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé l'arrêt "immédiat" des attaques contre des navires marchands en mer Rouge, le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a menacé de riposter à toute attaque américaine par des opérations encore "plus grandes".
- La guerre a fait au moins 23 469 morts, en majorité des femmes, adolescents et enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.
Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.
Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.
Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.
Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.
France 24 avec AP