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Au Brésil, Lula déploie 3 700 militaires pour lutter contre le crime organisé
Face à une situation de violence "très grave" due au crime organisé, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a décidé, mercredi, de mobiliser 3 700 militaires dans les principaux ports et aéroports du pays jusqu'en mai 2024.

"La situation est devenue très grave, la violence que nous avons vue s'est aggravée chaque jour." Face à ce constat, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a annoncé, mercredi 1er novembre, un déploiement de 3 700 militaires dans les principaux ports et aéroports du pays.

L'armée agira en coordination avec la police fédérale pour intensifier les arrestations de suspects et la confiscation des avoirs des gangs criminels, en particulier à Rio de Janeiro, selon un communiqué du gouvernement.

Lançamos hoje, ao lado do ministro Flávio Dino e de representantes das Forças Armadas, uma operação integrada de combate ao crime organizado. As medidas são:

1⃣ Decreto de Garantia da Lei e da Ordem restritas ao Porto do Rio de Janeiro, de Santos e de Itaguaí, além dos…

— Lula (@LulaOficial) November 1, 2023

Luiz Inacio Lula da Silva considère que la montée de la violence de la part de puissants groupes de trafiquants de drogue et de milices d'autodéfense qui contrôlent le territoire, en particulier à Rio de Janeiro, est devenue une question de sécurité nationale.

Il a décidé de déployer 3 700 soldats de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air, dans une opération visant à "aider le Brésil à se libérer des gangs de trafiquants de drogue et d'armes".

Refus d'envoyer des militaires dans les favelas

Cette opération est prévue jusqu'en mai 2024 et vise le port de Santos, le plus grand du pays, dans l'État de Sao Paulo, deux autres à Rio et Itaguaï, ainsi que les grands aéroports de Guarulhos, à Sao Paulo, et de Galeao, à Rio.

"S'il s'avère nécessaire de renforcer davantage de ports et d'aéroports, nous le ferons", a déclaré le président lors d'une conférence de presse au palais du Planalto.

Luiz Inacio Lula da Silva s'est en revanche montré réticent à envoyer les forces armées pour lutter contre le crime organisé dans les favelas, affirmant qu'il ne voulait pas de "pyrotechnie", en référence aux précédentes interventions armées qui n'ont pas réussi à pacifier les zones prises par les milices et les trafiquants dans les favelas.

La situation est particulièrement délicate dans la partie ouest de Rio de Janeiro, sous le contrôle de milices créées par d'anciens policiers qui pratiquent l'extorsion de fonds et qui ont commencé, ces dernières années, à s'allier ponctuellement avec des groupes de trafiquants de drogue.

La semaine dernière, la motrice d'un train et 35 bus ont été détruits après la mort d'un chef d'un puissant groupe criminel lors d'une opération policière.

Avec AFP