À la une de la presse, ce lundi 12 juin, le plan d'aide financière proposé par l'Union européenne à la Tunisie, pour l’aider à surmonter la crise économique et lutter contre l’immigration. Le sauvetage de quatre enfants indigènes, retrouvés en vie après 40 jours d’errance dans la jungle colombienne. La victoire, hier, de Novak Djokovic, en finale de Roland-Garros, son 23e titre en Grand chelem. Et quelque conseils pratiques pour les vacances qui approchent à grands pas.
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À la une de la presse, le plan d’aide financière proposé par l'Union européenne à la Tunisie, pour l'aider à surmonter la crise économique et lutter contre l’immigration.
A l’issue de s a visite, le 11 juin à Tunis, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen, accompagnée de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni et du premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a annoncé une aide globale de plus d’un milliard d’euros. 150 millions «dès maintenant» pour l’économie. et 105 million dès cette année, pour lutter contre l’immigration illégale, selon The Financial Times, qui précise que «le soutien financier à long terme de l’UE» sera conditionné à l’acceptation des réformes demandées par le FMI - réformes qualifiées dans le passé de «diktats», par le président Kaïs Saïed. La Presse évoque «l’espoir d’un partenariat revivifié» entre Tunis et Bruxelles. D’après le journal tunisien, la perspective d’une «aggravation» de la crise économique doublée d’une explosion» de l’immigration clandestine serait perçue comme «cauchemar» par les Européens, en particulier par l’Italie, en première ligne de l’immigration illégale. Le site tunisien Kapitalis s’inquiète, lui, des répercussions d’un accord qui pourrait «devenir dangereux» «dans un pays où l’émigration clandestine joue le rôle de soupape de sécurité» face un chômage «endémique», et du risque que cet accord avec l’UE puisse faire «exploser la marmite du mécontentement».
En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung estime que l’UE doit absolument «reprendre le contrôle de l’immigration vers l’Europe» et qu’il «n'y a pas moyen de contourner la coopération avec des pays autoritaires comme la Tunisie» pour lutter contre l’immigration clandestine. Le journal italien La Repubblica critique, en revanche, la tentative d’Ursula von der Leyen «de ne déplaire à personne», ni à l'Italie ni aux détracteurs de Kaïs Saïed, notamment en Europe du Nord, où «les méthodes du président tunisien ne plaisent pas», voire sont considérées comme «totalement indigestes».
L’Europe face à la question migratoire, dont il est aussi beaucoup question dans la presse française, après l’attaque d’Annecy, jeudi dernier. Alors que des centaines de personnes ont rendu hommage, hier, aux victimes de l’attaque, les motivations et l’état psychiatrique de son auteur présumé, un Syrien de 31 ans, sont toujours inconnues. Mais pour La Croix, ce drame met en lumière «le manque d’accompagnement psychologique des migrants, souvent livrés à eux-mêmes sur le sol européen». D’après le journal chrétien, les parlementaires «manqueront leur cible s’ils passent à côté de ce sujet lors des prochains débats sur l’immigration, s’ils oublient qu’on ne gère pas seulement des flux, mais qu’on prend en charge, aussi, des personnes».
Dans la presse, également, le sauvetage de quatre enfants, retrouvés vendredi, après 40 jours d’errance dans la jungle colombienne. L’histoire extraordinaire de ces enfants de l'ethnie indigène Uitoto fascine la presse du monde entier, à commencer par Le Figaro, qui les montre au moment où ils ont été enfin retrouvés, à 5 kilomètres, seulement, de l'endroit du crash de l’avion qui les transportait, eux et leur mère. Celle-ci est décédée dans l’accident, avec le pilote et un autre passager. Le journal fait état des énormes moyens déployés pour retrouver les enfants, humains, tout d’abord: 112 militaires et 72 indigènes, et matériels, avec deux hélicoptères et 9 avions mobilisés. Les enfants ont finalement été sauvés par «le miracle de la coopération des militaires et des indigènes», selon El Espectador, qui explique que la culture indigène a aussi été «la clé» de la survie de ces enfants dans la jungle. Leur culture, et aussi peut-être, l’amour de leur mère, qui leur aurait demandé, alors qu’elle était mourante, de la quitter pour augmenter leurs chances d’être secourus, selon le témoignage du père des enfants, cité par The Guardian.
La presse internationale, qui revient, bien sûr, sur la victoire, hier, de Novak Djokovic, en finale de Roland-Garros. Le tennisman fait mentir le dicton selon lequel «nul n’est prophète dans son pays»: les quotidiens serbes rivalisent de superlatifs, notamment sur ses 23 victoires en grand chelem - un record. Légende vivante», titre Alo!, tandis que Blic annonce que «personne ne sera jamais comme lui», comme Novak Djokovic, une victoire de plus que l’Espagnol Nadal en grand chelem et trois de plus que le Suisse Federer. Cet enthousiasme est partagé par le Français L’Equipe, avec une Une en apesanteur, «De la terre à la Lune».
Je ne sais pas si «Djoko» a l’intention de rentrer en Serbie. Mais j’ai quelques infos utiles, s’il souhaite prendre des vacances ailleurs, en Croatie, par exemple. En cas de visite à Dubrovnik: pas de valise à roulettes. I nfo du Parisien: la perle de l’Adriatique a décidé d’interdire ce type de bagage, pour lutter contre les nuisances sonores dont se sont plaint les habitants du centre historique. Attention aussi à Mykonos: Le Monde fait état de plaintes, de la part de touristes, cette fois concernant les prix excessifs pratiqués sur l’île grecque, où le passage à tabac d’un archéologue chargé de valider des permis de construire a par ailleurs poussé le gouvernement grec à serrer la vis et à sévir. Moins chauds et plus discrets, les Pays-Bas peuvent être une destination de choix, à condition, toutefois, de ne pas s’adonner aux plaisirs de la chair dans les dunes de la réserve naturelle d’Oranjezon, sur la côte sud-ouest. Info de Slate, cette fois. Quant aux destinations plus lointaines, attention aux surprises désagréables: en Floride, des touristes se sont retrouvés nez à nez non pas avec un alligator, mais avec un ours noir - un animal qu’on trouve habituellement sous d’autres latitudes, beaucoup plus au nord. D’après The Guardian, on ignore, pour le moment, comment la bestiole a bien pu atterrir dans le golfe du Mexique. Un bon petit somme sur le canapé, à la maison, c’est moins exotique mais finalement peut-être plus sûr. En plus, c’est bon pour le bilan carbone et pour la planète!
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