À la une de la presse, ce lundi 22 mai, l’examen à l’Assemblée nationale de la loi de programmation militaire, prévoyant une forte hausse du budget des armées. La rencontre "manquée" entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue brésilien Luis Inazio Lula da Silva au sommet du G7 au Japon. Le combat d’une agricultrice du sud de l’Ukraine pour sauver son exploitation. Et un petit agneau gallois baptisé d’après feu Pablo Escobar.
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La nouvelle loi de programmation militaire présentée par le gouvernement est examinée à partir de lundi 22 mai par les députés français. Le texte prévoit d'accorder q uelque 413 milliards d’euros pour le budget de la Défense pour les sept prochaines années (2024-2030). L'objectif affiché est de doter l’armée d’équipements modernes, de missiles hypersoniques, d’ordinateurs quantiques, de technologies utilisant l’intelligence artificielle, et de drones. D’après La Croix, l’idée est de "préparer les conflits futurs, de combler des lacunes problématiques". Mais le journal relève aussi que cette loi de programmation montre à quel point la "coopération" avec les armées occidentales est devenue "vitale" pour l’armée française, désormais "trop limitées en effectifs et en équipements" pour "mener seule un guerre de haute intensité".
#ÀLaUne de @LaCroix :
🟠 Armée, préparer les conflits futurs
➡️ Le lourd tribut des "crimes d'honneur" au Kurdistan irakien
➡️ L'absentéisme au travail atteint des records
➡️ Festival de Cannes : lumière sur des femmes moralement ambigües pic.twitter.com/DnUE74KbqP
Un budget en très forte hausse et très critiqué : L’Opinion regrette que cette augmentation ne soit accompagnée d’"aucun bouleversement", qu’Emmanuel Macron ait préféré "conserver l’armée de nos habitudes , pour reprendre la formule du général de Gaulle à une remise en question "radicale" - bref, qu’il y ait "de l’argent, mais pas d’audace", d’où le dessin de Kak montrant le président commander "de tout, mais en petites quantités". L’Humanité critique, pour sa part, cette augmentation, en dénonçant une "fuite en avant des dépenses", "à l’image de l’inflation mondiale dans ce domaine". Un "bond spectaculaire", qui va, forcément bénéficier, en premier lieu, à l’industrie de l’armement. Libération évoque un budget "canon pour la défense", une enveloppe "faramineuse", qui passera sans doute "plus facilement auprès des parlement que bien des propositions de loi pour la paix sociale ".
A la Une ce matin :
🔴 Budget des armées: de l'argent, pas d'audace
🔴 Louis Giscard d’Estaing: «Mon père avait remotivé l’armée française»
🔴 Loi de programmation militaire: le fonds spécial de 57 milliards d’euros rêvé par l’iFRAP
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L’armée française, dont l’un des meilleurs alliés au Sahel, le président nigérien, dénonce la mise en cause par une "propagande" anti-occidentale. Dans un entretien accordé au Financial Times, Mohamed Bazoum, qui est aujourd’hui l’un des derniers dirigeants au Sahel à ne pas être arrivé au pouvoir par un coup d’État, affirme que les efforts anti-terroristes de Paris ont été "injustement calomniés" par cette "propagande", mais aussi par " un sentiment populiste anti-néo-colonial", qui aurait "proliféré au Mali, au Burkina Faso", et également au Niger. Face à l’expansion du jihadisme en Afrique de l’Ouest, les pays de la région cherchent maintenant à s’organiser. Le journal suisse Le Temps s’est rendu à Jacqueville, à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de la capitale ivoirienne, où a été fondée, il y a deux ans, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme. Son objectif est de former les cadres et les unités d’intervention d’élite, pour lutter contre l’extrémisme violent.
Beaucoup de commentaires, également dans la presse sur le rendez-vous manqué de ce week-end, entre Volodymyr Zelensky et Luis Inazio Lula da Silva , lors du sommet du G7 à Hiroshima. D’après A Folha de São Paulo, ce "loupé" ne serait pas le fait du président brésilien, dont la délégation aurait proposé trois horaires différents à son homologue ukrainien - qui n’aurait tout simplement pas donné suite. Cette attitude "ne condamne pas, pour autant, le projet de Lula de former un "club de la paix" pour l’Ukrain e", selon Brasilia. Mais la position du gouvernement brésilien est loin d’être très claire - comme en témoigne la version des faits sensiblement différente, rapportée par O Globo. Cet autre quotidien brésilien indique, lui, que Luis Inazio Lula da Silva dit ne pas être allé au G7 pour "discuter de la guerre en Ukraine", critiquant au passage le rôle des États-Unis et de leurs alliés dans le conflit.
L’Ukraine, où une grand-mère se démène pour continuer à faire vivre sa ferme toute seule, dans le sud du pays. L’envoyé spécial de Libération a rencontré Hanna Plichtchinska à Stepova Dolyna, un village qui se trouvait au cœur des combats il y a encore quelques mois - c’est là, au milieu des ruines et des mines que cette femme de 67 ans tente de survivre, vaille que vaille. Dans son village qui comptait une cinquantaine de foyers avant l’invasion russe et qui "ressemble aujourd’hui plus à un décor post-apocalyptique qu’à autre chose", Hanna, fichu rouge dans les cheveux et sandales roses aux pieds, dit qu’elle est fière de continuer à vivre dans son village fantôme en compagnie de son unique vache et munie d’un simple petit détecteur de métaux.
Enfin le journal britannique The Times rapporte que la maréchaussée écossaise a récemment arrêté des trafiquants de drogue à bord d’un véhicule transportant pour 7 000 livres de cocaïne et 3 000 livres d'héroïne. Dans ce véhicule se trouvait par ailleurs un autre occupant "tout penaud" : un agneau des montagnes gallois. La bestiole bêlait tristement sur le siège arrière, à côté d'un sac de chips. Le petit agneau aurait été enlevé par les trafiquants pour des motifs qui restent assez obscurs. L'animal est finalement rentré sain et sauf à la maison dans sa ferme natale. Sa maîtresse ne manque pas d’humour puisqu’elle l’a baptisé Pablo, comme feu le baron de la drogue colombien, Pablo Escobar.
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