
La région russe de Belgorod a été la cible lundi d'une incursion de combattants armés venant d'Ukraine, qui a forcé la Russie à décréter un régime "antiterroriste" et à évacuer les civils pour tenter de repousser cette nouvelle attaque sur son sol. Cette attaque d'ampleur, avec plusieurs villages touchés par des obus, illustre la perméabilité des défenses russes. Voici le fil du 22 mai 2023.
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1 h 44 : Moscou dénonce une rhétorique du G7 anti-Russie et anti-Chine
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré lundi que la rhétorique utilisée par le G7 à propos du nucléaire avait pour seul but d'exercer une pression psychologique, militaire et politique sur la Russie et la Chine.
Au cours d'un sommet au Japon la semaine dernière, les dirigeants du G7 ont publié pour la première fois un communiqué sur le désarmement nucléaire dans lequel ils ont appelé Moscou et Pékin à faire preuve de davantage de transparence à propos de leur arsenal nucléaire, pour imiter ainsi les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France.
Le ministre adjoint russe des Affaires étrangères a estimé que le document illustrait le ton anti-Russie et anti-Chine du G7, avec "pour unique objectif d'exercer une pression psychologique et militaro-politique sur la Russie et la Chine". "Il y a clairement derrière cela un désir pathologique de dénigrer nos pays", a ajouté Sergueï Ryabkov, principal représentant russe s'agissant du contrôle des armes, dans des commentaires publiés sur le site Internet de son ministère.
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21 h 22 : l'incursion a été revendiquée par le groupe russe "Légion Liberté pour la Russie" qui combat aux côtés des Ukrainiens
Lundi après-midi, les autorités russes ont fait état de l'"entrée d'un groupe de sabotage et de reconnaissance de l'armée ukrainienne dans le district de Graïvoron". L'Ukraine a démenti, comme elle le fait à chaque fois, toute implication dans des actions en territoire russe.
L'opération a été revendiquée sur une chaîne Telegram qui se présente comme appartenant à la "Légion Liberté pour la Russie", un groupe de Russes combattant côté ukrainien, qui avait déjà assuré être à l'origine d'autres attaques dans la même région.
"Le temps est venu de mettre fin à la dictature du Kremlin", a déclaré dans une vidéo diffusée par cette chaîne un homme qui avait été présenté à l'AFP en décembre comme "Caesar", porte-parole du groupe, identifié par des médias comme un ex-néonazi russe passé côté ukrainien en 2014.
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18 h 33 : la Russie évacue des civils de la zone ciblée par l'incursion armée
Le gouverneur de la région russe de Belgorod, théâtre d'une incursion armée en cours menée par un groupe venu d'Ukraine, a indiqué que les civils quittaient la zone concernée et dit espérer une victoire rapide des forces russes.
"Nous achevons un porte-à-porte (...). Une grande partie de la population a quitté le territoire concerné, nous aidons avec nos moyens de transport ceux qui n'en ont pas", a dit le gouverneur, Viatchelsav Gladkov, sur Telegram, avant d'ajouter qu'il espérait "que nos militaires accompliront leur mission bientôt et élimineront l'ennemi".
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17 h 28 : la Russie place la région ciblée par une incursion armée sous le "régime légal de zone d'opération antiterroriste"
La Russie a placé la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et théâtre d'une incursion armée de "saboteurs", sous le "régime légal de zone d'opération antiterroriste", a annoncé lundi le gouverneur, Viatcheslav Gladkov.
Ce régime, décidé par les services de sécurité (FSB), prévoit, selon un communiqué diffusé par le gouverneur, la possibilité d'évacuer les civils des zones concernées, le contrôle accru des télécommunications, des interventions facilitées des forces antiterroristes ou encore des contrôles d'identité et des véhicules renforcés.
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16 h 11 : des blessés dans la région russe où a lieu une incursion de combattants venus d'Ukraine
Au moins six personnes ont été blessées dans des bombardements dans la région russe de Belgorod, où se déroule une incursion de combattants venus d'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional sur son compte Telegram.
Selon Viatcheslav Gladkov, deux personnes ont été blessées dans le bombardement du village de Glotovo, trois autres dans le district de Graïvoron et une dernière dans le village de Zamostié. Toutes ces localités sont situées près de la frontière ukrainienne et dans la zone où l'incursion de combattants est en cours, selon les autorités russes.
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15 h 34 : l'Ukraine n'a "rien à voir" avec l'incursion de combattants en Russie
Kiev a affirmé n'avoir "rien à voir" avec l'incursion de combattants en Russie dans une région frontalière de l'Ukraine, nouvel incident sur le territoire russe imputé par Moscou à l'Ukraine.
"L'Ukraine suit avec intérêt les événements dans la région de Belgorod en Russie et étudie la situation, mais elle n'a rien à voir avec cela", a assuré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne.
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14 h 48 : Poutine informé de l'incursion en territoire russe de "saboteurs" venus d'Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine est informé de l'incursion en cours en territoire russe de "saboteurs" venus d'Ukraine, a annoncé son porte-parole, estimant que l'attaque visait à "détourner l'attention" de la conquête de Bakhmout revendiquée par Moscou.
"Le ministère de la défense, le FSB et les gardes-frontières ont informé le président (...), le travail est en cours pour chasser ce groupe de sabotage du territoire russe et pour l'éliminer", a déclaré aux agences russes Dmitri Peskov.

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13 h 03 : Continental vend son usine de pneus en Russie à une entreprise locale
L'équipementier automobile allemand Continental a annoncé avoir vendu son usine de production de pneus en Russie à une entreprise locale, plus d'un an après le déclenchement de la guerre en Ukraine qui a conduit la plupart des industriels européens à suspendre leur production dans le pays.
"Par cette mesure, l'entreprise cède la majeure partie de ses activités en Russie dans le cadre du retrait contrôlé du marché russe qu'elle avait annoncé", indique l'entreprise dans un communiqué sans préciser le montant de la transaction.
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13 h 41 : un groupe de "sabotage" ukrainien signalé dans une région russe frontalière
Les autorités russes ont affirmé lundi qu'un groupe de "sabotage" ukrainien s'était introduit dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, et que des actions sont en cours pour le détruire, en pleine série d'attaques sur le territoire russe.
"Un groupe de sabotage et de reconnaissance de l'armée ukrainienne est entré dans le district de Graïvoron. Les forces armées russes, aux côtés des gardes-frontières, de la Rosgvardia (garde nationale) et du FSB (services de sécurité) prennent toutes les mesures nécessaires pour liquider l'ennemi", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
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12 h 45 : incident terminé à la centrale nucléaire de Zaporijjia
La centrale nucléaire de Zaporijjia est, selon les autorités ukrainiennes, de nouveau reliée au réseau électrique lundi midi, après une coupure entraînée par des frappes nocturnes russes.
Ukrenergo "a rétabli l'alimentation de la centrale nucléaire à partir du système électrique ukrainien", a déclaré l'opérateur publique ukrainien dans un nouveau communiqué publié sur Telegram.
Plus tôt lundi, l'agence atomique ukrainienne Energoatom avait elle affirmé qu'une "attaque" nocturne des forces russes avait coupé la liaison avec la dernière ligne électrique à haute tension reliant la centrale au réseau ukrainien.
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12 h 20 : la fermeture de Greenpeace en Russie, un "coup très dur" pour la protection de la nature
La fermeture en Russie de l'ONG Greenpeace est une atteinte très grave à la protection de l'environnement, estime l'un de ses militants, qui appelle à poursuivre la lutte dans ce pays très exposé au changement climatique.
Le Parquet a déclaré vendredi Greenpeace "indésirable" en Russie, ce qui entraîne de facto son interdiction. L'ONG a été accusée, dans un communiqué particulièrement virulent, d'encourager un "renversement" du pouvoir et de s'opposer à des projets économiques "rentables" pour le pays.
L'annonce s'inscrit dans la vague de répression exacerbée qui frappe toutes les voix critiques en Russie, y compris dans le domaine de l'environnement, depuis que le Kremlin a lancé son assaut militaire contre l'Ukraine.
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11 h 26 : le groupe Wagner va se retirer de Bakhmout d'ici le 1er juin
Le groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé lundi que ses forces se retireraient de Bakhmout du 25 mai au 1er juin et céderaient leurs positions à l'armée régulière, après avoir revendiqué la capture de cette ville symbole de l'est de l'Ukraine.
"Dans la périphérie ouest (de Bakhmout), les lignes de défense sont en place. Donc le groupe Wagner quitte Artiomovsk (nom soviétique de la ville, NDLR) entre le 25 mai et le 1er juin", a indiqué Evguéni Prigojine, le chef des forces Wagner, dans un enregistrement audio publié par son service de presse.
La capture de Bakhmout a été revendiquée samedi par Evguéni Prigojine, qui avait alors assuré qu'il remettrait le contrôle de la ville aux troupes régulières russes le 25 mai.
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10 h 48 : à Huliapole, reportage avec des volontaires de l'extrême

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9 h 05 : l'Ukraine dit avoir contré une attaque russe inédite visant la ville de Dnipro
L'Ukraine a affirmé lundi avoir contré dans la nuit une attaque russe d'une ampleur inédite visant la ville de Dnipro, dans le centre-est du pays, avec des missiles et des drones explosifs. Selon les autorités régionales, sept personnes ont été blessés.
Au cours de cette "attaque nocturne", la Russie a lancé "16 missiles de différents types et 20 drones Shahed", a indiqué l'armée ukrainienne dans un communiqué publié sur Facebook. Au total, quatre "missiles de croisière Kh-101/Kh-555" et l'ensemble des 20 drones "ont été détruits par la défense antiaérienne", a-t-elle affirmé.
L'armée ukrainienne n'a toutefois pas donné de détails sur les conséquences engendrées par les 12 missiles qui sont passés à travers ses défenses.
Selon un message sur Telegram du maire de Dnipro, Borys Filatov, "il n'y a jamais eu de bombardements (sur la ville) d'une telle ampleur depuis le début de la guerre".

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7 h 41 : la centrale nucléaire de Zaporijjia à nouveau coupée du réseau électrique
La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe dans le sud de l'Ukraine, a été à nouveau coupée du réseau électrique ukrainien, a affirmé lundi l'administration d'occupation russe, un incident potentiellement dangereux et devenu fréquent avec les bombardements liés aux combats.
"En raison de la coupure d'une ligne à haute tension (...), la centrale a perdu son alimentation extérieure en électricité", a indiqué sur Telegram l'administration russe, ajoutant que les causes de la coupure de cette ligne électrique étaient en train d'être établies et précisant que les générateurs diesel de secours du site avaient été enclenchés pour assurer son fonctionnement.
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6 h 23 : des contre-attaques ukrainiennes menées dans Bakhmout
Un porte-parole de l'armée ukrainienne sur le front est, Sergiï Tcherevatyj, a indiqué dimanche soir que ses troupes menaient des contre-attaques dans Bakhmout et ses environs.
Les forces russes "tentent de prendre le contrôle de toute la ville. Nos unités tiennent la défense de plusieurs bâtiments et d'un certain nombre de fortifications dans la partie sud-ouest" de Bakhmout, a-t-il déclaré à la télévision nationale.
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5 h 16 : Lula "contrarié" de ne pas avoir rencontré Volodymyr Zelensky au G7
Le président brésilien s'est dit "contrarié" lundi de ne pas avoir rencontré en tête-à-tête son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors du sommet du G7.
Volodymyr Zelensky avait demandé à converser directement avec son homologue brésilien, très réticent à condamner l'invasion russe. Mais les deux dirigeants n'y sont pas parvenus à cause de leurs agendas respectifs trop chargés, ont-ils justifié. Un rendez-vous manqué qui, selon le président ukrainien, a probablement laissé le président brésilien "déçu".
"Je n'étais pas déçu", lui a répondu Luiz Inacio Lula da Silva lundi lors d'une conférence de presse avant de quitter le Japon. "J'étais contrarié, car j'aimerais le rencontrer et discuter du sujet", a-t-il poursuivi. "Mais M. Zelensky est une grande personne. Il sait ce qu'il fait."
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L'essentiel de la journée du 21 mai
Le chef de la milice russe Wagner Evguéni Prigojine et le ministère russe de la Défense ont assuré, samedi, avoir "totalement libéré" Bakhmout. Mais Volodymyr Zelensky a démenti la capture de la ville. Il a comparé, dimanche, les destructions causées par les combats à Bakhmout à celles du bombardement atomique d'Hiroshima par les États-Unis en 1945.
Le président ukrainien a obtenu de nouvelles promesses de matériel militaire ainsi qu'un soutien diplomatique "inébranlable" des pays du G7 à Hiroshima, au Japon.
Avec AFP et Reuters