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À la Une de la presse, jeudi 18 mai, les fortes pluies qui se sont abattues sur le nord de l’Italie, notamment en Émilie-Romagne, où au moins neuf personnes ont perdu la vie dans les inondations.

Le journal local Corriere di Bologna fait aussi état de "plusieurs personnes portées disparues" et de l’évacuation de près de 10   000   habitants. Une situation catastrophique qui a aussi provoqué l’annulation du Grand Prix d’Imola et qui pourrait encore empirer dans les heures à venir   : la pluie continue à tomber et fait  craindre d’autres débordements de rivières et des glissements de terrain. "Notre Émilie-Romagne", titre La Stampa, qui évoque une région "à genoux" et exprime sa solidarité envers les sinistrés, qui promettent qu’ils se relèveront "plus forts qu’avant la catastrophe".  Cet optimisme contraste avec le sentiment d’accablement d’Il Manifesto : "Tempo scaduto", un jeu de mots à la fois sur la météo et sur la fin du temps imparti. D’après le journal, ces inondations relèvent du "même phénomène" que la sécheresse   : le changement climatique.

La sécheresse, qui menace la France, où les nappes phréatiques sont au plus bas après un hiver sans pluie. Libération fait état des projections "alarmantes" dévoilées mercredi par le gouvernement, qui prévoit la sécheresse dans 70   départements d’ici la fin de l’été. Dans une vingtaine d’entre eux, des arrêtés de restrictions sont même déjà en place, mais Libé appelle à aller plus loin, "à poursuivre les efforts, qu’il pleuve ou qu’il vente, à vite planifier les gains d’efficacité et de sobriété à aller chercher, (mais aussi), à partager (l’eau) équitablement."

Inondations en Italie, sécheresse en France, et combinaison des deux phénomènes en Somalie, où les inondations ont poussé près d'un 250   000   personnes à fuir leur foyer, alors même que le pays fait face à sa plus grave sécheresse depuis 40   ans, selon le gouvernement. L’occasion pour The Guardian de rappeler, à l’unisson des agences d'aide et des scientifiques, que la crise climatique est un facteur d'accélération majeur des crises humanitaires.

Retour en France, où l’ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné en appel mercredi à trois ans de prison, dont un an ferme, dans le dossier des écoutes . Cette décision est saluée par Mediapart, à l’origine de plusieurs révélations concernant des affaires mettant en cause l’ex-président – déjà condamné à un an ferme dans l'affaire Bygmalion. Le site d’investigation se demande si cette nouvelle condamnation va enfin "pousser les mondes politique et médiatique français (à) prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre la délinquance en col blanc", ce dont il doute. Un point de vue radicalement opposé à celui du Figaro, qui estime que Nicolas Sarkozy est "innocent", que la justice est "coupable d’acharnement", et que "cette obstination mortifère risque d’emporter avec elle la justice comme la politique".

D’après Courrier International, la presse étrangère évoque, elle, "une guerre sans merci" entre l’ex-président et la justice, qui s’annonce "interminable". Le journal suisse Blick prédit "un long tunnel judiciaire" dont Nicolas Sarkozy "ne sortira jamais". Le journal allemand Süddeutsche Zeitung reconnaît, quant à lui, qu’il n’est "pas facile de s’y retrouver dans la ribambelle de procédures."

Très clair et sans appel, en revanche, le résultat de la rencontre entre Manchester City et le Real Madrid. Les Merengues ont été battus à plates coutures (4-0) mercredi soir en demi-finale de la Ligue des champions. L’exploit mancunien et l’humiliation madrilène font la Une de tous les quotidiens sportifs européens. "Citytanesque!" pour L’Équipe, qui voit Manchester City "grand favori" face à l’Inter Milan en finale à Istanbul, le   10   juin prochain. Mention spéciale au Portugais Bernardo Silva, auteur d’un doublé forcément magnifique. "Golden Silva", s’émerveille The Daily Mirror, qui n’oublie pas de remercier également l’entraîneur de Manchester City, le Catalan Pep Guardiola. Les Madrilènes et Marca, eux, vont mettre du temps à se remettre de cette raclée, "de celles qui font très mal". Le quotidien sportif espagnol salue cependant, avec élégance, la prestation "superbe" de Manchester City.

La presse britannique revient aussi sur la grosse frayeur, mardi soir, à New York, du prince Harry et de Meghan Markle, après une course-poursuite en voiture avec des paparazzis. The Guardian cite l’entourage du couple, qui évoque une course-poursuite qui aurait pu virer à la "catastrophe" – comprenez un accident semblable à celui qui a coûté la vie à la mère du prince Harry, Lady Di.

Enfin , dans The Times, le dessinateur Peter Brookes a imaginé Joe Biden, 80   ans, faisant la Une de Sports Illustrated, à l’image de la star américaine Martha Stewart, qui vient de poser pour la couverture du magazine à 81   ans. "Hey, on n’est jamais trop vieux!", assure le président. The Times, toujours, qui fait aussi état de l’histoire totalement abracadabrantesque arrivée à un chef d’entreprise, Alexandre J. Goulandris, traîné devant la justice pour "harcèlement sexuel". Son tort   ? Avoir signé un mail "XX", ce que l’une de ses employés a compris comme étant une abréviation du mot "baisers". La salariée en question a aussi affirmé qu’elle avait pris les initiales de son boss, "AJG", pour l’acronyme de "A Jumbo Genital" ("des parties intimes géantes"). Alexandre J Goulandris a finalement appris, avec, on l’imagine, beaucoup de soulagement, sa relaxe totale par la justice britannique.

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