![Au Pakistan, l'ancien Premier ministre Imran Khan placé en détention provisoire Au Pakistan, l'ancien Premier ministre Imran Khan placé en détention provisoire](/data/posts/2023/05/10/1683712142_Au-Pakistan-l-ancien-Premier-ministre-Imran-Khan-place-en-detention-provisoire.png)
Au lendemain de son arrestation lors d'une convocation judiciaire, l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été placé, mercredi, en détention provisoire. De nouvelles manifestations de ses partisans sont attendues dans la capitale Islamabad.
Les partisans de l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan prévoient de manifester, mercredi 10 mai, dans la capitale Islamabad après l'arrestation de l'ex-dirigeant pour des faits de corruption, alimentant les craintes de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre.
Les services de téléphonie mobile étaient coupés et l'accès aux réseaux sociaux Twitter, YouTube et Facebook, perturbé.
L'ancien Premier ministre pakistanais a été placé, mercredi, en détention provisoire pour une durée de huit jours par un tribunal spécialement convoqué au lendemain de son arrestation pour corruption, selon ses avocats.
"Le tribunal a approuvé la mise en détention provisoire d'Imran Khan pour une durée de huit jours", a déclaré à l'AFP Ali Bukhari, un avocat de Imran Khan, à l'issue de l'audience à huis clos.
Les autorités de trois des quatre provinces du Pakistan ont imposé des mesures d'urgence interdisant tout rassemblement alors que des affrontements ont eu lieu dans plusieurs villes entre les partisans de l'ancien Premier ministre et les forces de l'ordre.
Près de 1 000 personnes arrêtées au Pendjab
Dans la province de Pendjab, environ 130 officiers de police ont été blessés lors des violences, 25 voitures de police ont été incendiées et au moins 14 bâtiments gouvernementaux, attaqués, selon la police qui dit avoir arrêté 945 partisans d'Imran Khan.
Le gouvernement pakistanais a approuvé, mercredi, le déploiement de soldats dans cette province, pour aider à contenir les manifestations violentes déclenchées par l'arrestation de l'ex-Premier ministre, selon un ordre officiel émanant du ministère de l'Intérieur.
Le document précise que la date et la durée du déploiement, sollicité par le gouvernement provincial du Pendjab, doivent encore être déterminées, de même que le nombre de soldats engagés.
Dans la ville de Quetta, capitale de la province du Balouchistan, au moins une personne a été tuée mardi et douze autres blessées, dont six officiers de police, ont fait savoir les autorités locales.
Selon la chaîne d'information pakistanaise Geo News, Imran Khan devait comparaître mercredi lors de deux audiences – l'une pour des faits liés à une fraude foncière, l'autre pour des allégations de vente illégale de cadeaux d'État lors de son mandat de Premier ministre entre 2018 et 2022.
Son arrestation menace d'aggraver les troubles politiques : ce pays de 220 millions d'habitants et doté de l'arme nucléaire affronte une crise économique avec une inflation record et des réserves de change qui s'amenuisent. La devise pakistanaise a touché, mercredi, un plus bas historique face au dollar.
Avec Reuters