A la Une de la presse, ce mercredi 10 mai, les réactions à la condamnation, hier, de l’ex-président des États-Unis Donald Trump, pour agression sexuelle, par un tribunal civil de New-York. La comparution, aujourd’hui, au Pakistan, de l’ancien Premier ministre Imran Khan, après son arrestation, hier, pour corruption. Et une lettre de l’actrice française Adèle Haenel, qui annonce sa décision de se mettre en retrait du cinéma pour des raisons politiques.
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On commence cette revue de presse aux États-Unis, où Donald Trump a été déclaré responsable, hier, d'agression sexuelle, par un tribunal civil de New-York.
Ce verdict historique, fait la Une du Washington Post, qui précise que Donald Trump est aussi condamné pour avoir diffamé sa victime, l’ancienne journaliste E.Jean Carroll, à laquelle il devra verser 5 millions de dollars. Un verdict également à la Une de la presse étrangère, notamment britannique. "Trump, l’agresseur sexuel" : The Daily Mirror martèle que l’ex-président a bel et bien agressé son accusatrice, qu’il continue à dire ne pas connaître. Th e Daily Mail , lui, s’interroge : "Est-ce la fin de la candidature (de Donal Trump) à l’investiture républicaine pour la présidentielle" de 2024? S ur le plan légal, la réponse est non, puisque ce verdict, dont il va faire appel, ne rend pas Donald Trump inéligible. Sur le plan politique, les avis sont partagés. The Washington Post espère que cette condamnation "et le comportement (de Donald Trump) lors de ce procès rappelleront aux électeurs pourquoi il ont l’ont rejeté en 2020". Mais Th e Wall Street Journal en doute, et dit ne pas être sûr que ce verdict change quoi que ce soit pour les électeurs républicains: "Dans un monde meilleur, cela aurait de l'importance, mais dans le contexte actuel de dégradation et de polarisation de la vie politique, ce n'est probablement pas le cas", regrette le journal.
Beaucoup de réactions, également, du côté des dessinateurs de presse. Tout comme les éditorialistes, les caricaturistes se demandent quelle va être la réaction des républicains, la condamnation de Trump faisant figure "d’éléphant dans la pièce". "Je suis avec ce type condamné pour agression sexuelle", fait dire à un membre du parti le dessinateur Randy Bish. "C’était une agression sexuelle, pas un viol", proclame l’affiche de campagne républicaine pour 2024 : "Je veux que les électeurs se concentrent sur le positif", explique Trump vu par Matt Davies. ""Condamné pour agression sexuelle", c’est tout de même un slogan moins percutant que "Rendre sa grandeur à l’Amérique "", observe tout de même un responsable républicain dans le dessin de Michael de Adder. Enfin Jesse Duquette détourne les propos obscènes tenus par Donald Trump, dans la fameuse vidéo exhumée en 2016: "Quand vous êtes un prédateur sexuel, ils vous laissent faire, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, les attraper par la nomination républicaine à la présidentielle". Quatre dessins publiés par le compte Political and Editorial Cartoons, sur Twitter.
Au Pakistan, l'ancien Premier ministre Imran Khan doit quant à lui comparaître aujourd’hui devant un tribunal spécial, après son arrestation, hier pour corruption. L’image de cette arrestation fait la Une de Pakistan Today, qui montre Imran Khan poussé par des paramilitaires dans une voiture blindée, dans l'enceinte de la Haute Cour d'Islamabad. Le PTi, le parti de l’ex-Premier ministre, accuse ces policiers de l’avoir "battu et traîné dehors", ce que le gouvernement dément. Le journal évoque une arrestation "peut-être inévitable", après des mois de crise politique, et qui risque d’entraîner le Pakistan vers "un territoire inconnu". Le pays, rappelle le journal Dawn, a une longue histoire d'incarcération de ses responsables politiques, de l’ancien Premier ministre Huseyn Shaheed Suhrawardy , dans les années 1960, à Nawaz Sharif, le frère de l’actuel Premier ministre, en passant, bien sûr, par les Bhutto, père et fille. Benazir Bhutto, l’ancienne Première ministre, qui a été assassinée en 2007 .
Un mot, pour terminer, de la décision de l'actrice française Adèle Haenel, d’arrêter sa carrière cinématographique, pour des raisons politiques. Dans une lettre publiée sur le site de Télérama, l’actrice s’exprime pour la première fois depuis sa sortie fracassante de la cérémonie des César 2020, qu’elle avait quittée pour protester contre la récompense attribuée à Roman Polanski, accusé de viol sur mineurs. Dans ce texte, Adèle Haenel dit vouloir dénoncer "l a complaisance généralisée du (monde du cinéma) vis-à-vis des agresseurs sexuels, et, plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est".
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