À la une de la presse, ce mercredi 12 avril, le vote par les députés russes d'une loi permettant d'envoyer les ordres de mobilisation par courrier électronique pour faciliter l’enrôlement dans l’armée. Mobilisation renforcée, également, côté ukrainien, en vue de la contre-offensive évoquée pour ce printemps. L'enquête de Mediapart sur Gérard Depardieu. Déjà mis en examen pour viols et agressions sexuelles, l’acteur est accusé par 13 femmes de violences sexuelles. Et nos amis les insectes.
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À la une de la presse, le vote, mardi 10 avril, par les députés russes d'une loi permettant d'envoyer les ordres de mobilisation par courrier électronique pour faciliter l’enrôlement dans l’armée, alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis plus de 13 mois.
Jusque-là remis en main propre, ce qui permettait aux appelés d’ignorer les ordres de mobilisation ou d’avoir le temps de déménager, voire de fuir le pays, comme l’ont fait des dizaines de milliers de Russes lors de la mobilisation de septembre, les convocations seront désormais quasi-impossibles à éviter. La Russie devient "le paradis des bottes", réagit Novaïa Gazeta, quotidien d'opposition désormais interdit en Russie. Le journal rappelle que les réfractaires sont passibles de lourdes peines de prison et énumère la liste des sanctions pour ceux qui tenteront de fuir leur convocation : l’interdiction de vendre, de transférer à des proches ou de louer leur logement ou leur voiture, ou encore de travailler en tant qu'entrepreneur ou travailleur indépendant.
Parallèlement, les autorités poursuivent la répression tous azimuts des opposants à la guerre en Ukraine. Poursuivi, notamment, pour "haute trahison" et diffusion de "fausses informations" sur l’armée russe, Vladimir Kara-Murza est en détention provisoire depuis un an et encourt 25 ans de prison. Mais cet opposant de longue date à Vladimir Poutine, dont le procès s’est tenu à huis clos, persiste et signe. "Non seulement je ne me repens de rien, mais j'en suis fier", a-t-il déclaré hier, en disant ne se "reprocher qu’une seule chose : ne pas avoir convaincu assez de compatriotes et de politiciens des pays démocratiques du danger que le régime actuel du Kremlin représente pour la Russie et pour le monde. Aujourd'hui, regrette-t-il, c'est une évidence pour tous, mais à un prix terrible : le prix de la guerre". Une déclaration citée par The Moscow Times.
#OpEd Ahead of a verdict expected next week, outspoken Kremlin critic Vladimir Kara-Murza, who has been tried for treason for his outspoken anti-war comments, made a defiant closing speech to the court on Monday.https://t.co/wGw41iaQab
— The Moscow Times (@MoscowTimes) April 11, 2023Mobilisation renforcée, également, côté ukrainien, en vue de la contre-offensive que prépare Kiev pour ce printemps. L’Ukraine a elle aussi besoin de plus de soldats, et vite. The Washington Post rapporte que les règles de mobilisation viennent également d’être durcies par le gouvernement ukrainien, qui a décidé, hier, d’autoriser les centres de recrutement à envoyer les ordres de mobilisation dans tout le pays - alors qu’ils ne pouvaient être remis, jusque-là qu'à l’adresse officielle des appelés, dont beaucoup ont été déplacés par la guerre. The Washington Post, qui fait aussi état de la récente fuite de documents classifiés selon lesquels le gouvernement américain estimerait qu'entre 124 000 et 131 000 soldats ukrainiens ont été tués ou blessés depuis le début de l'invasion russe. Soit cinq fois plus, que ce que Kiev a révélé publiquement.
Top Biden administration officials have spoken publicly for the first time about the leak of a trove of sensitive Pentagon documents, including intelligence about the war in Ukraine.
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Le gouvernement ukrainien annonce que 41 000 femmes servent actuellement au sein de l’armée, dont 5 000 sur des positions de combat. Le quotidien suisse Le Temps raconte comment les Ukrainiennes se sont fait une place dans l’armée, depuis 2014 et l’invasion de la Crimée. À l’époque, les femmes n'étaient pas encore autorisées à être déployées sur le front. Ce n'est qu’en 2018 qu’une loi a été adoptée, permettant officiellement aux soldates de rejoindre des positions de combat. Le nombre de femmes dans l'armée a, depuis, augmenté et certaines d'entre elles sont désormais des hautes gradées. Néanmoins, beaucoup de problèmes persistent, certaines soldates pointant du doigt, par exemple, les uniformes et les gilets pare-balles inadaptés, le manque criant de gynécologues et surtout, la persistance de comportements misogynes voire d'agressions sexuelles au sein de leurs unités. Ces problèmes restent cependant relégués au second plan la priorité étant, aujourd’hui, "de donner une image positive de l'armée". "On essaie tous d'être plus unis, de se concentrer sur ce qui est le plus important dans une perspective à court terme. Parce que, si l'on perd cette guerre, il n'y aura pas d'égalité de genre du tout", témoigne une soldate.
Selon le Ministère de la défense ukrainien, elles sont plus de 41 000 à servir au sein de l’armée, dont 5000 à des positions de combat. Le fruit de près de dix ans de lutte pour faire reconnaître leur rôle, depuis 2014 et le début des combats dans le ... https://t.co/703iLcfqqs
— Le Temps (@LeTemps) April 12, 2023Dans la presse, également, l’enquête de Mediapart sur Gérard Depardieu. Déjà mis en examen pour viols et agressions sexuelles , l'acteur est accusé par treize femmes de violences sexuelles. Des propos inappropriés, des gestes susceptibles d'être qualifiés d’agressions sexuelle : les témoignages de ces femmes décrivent tous le même " mode opératoire" subi sur les tournages de onze films ou séries sortis entre 2004 et 2022, ou dans des lieux extérieurs. Aucune de ces femmes n'a porté plainte parce que, disent-elles, elles ont eu le sentiment que leur parole pèserait peu face à celle de Gérard Depardieu et qu'elles ont eu peur de voir leur carrière sabordée par une dénonciation publique. De son côté, l'acteur, qui se décrit en gentleman aimant "faire la cour" , " dément formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale", sans convaincre Médiapart, qui dénonce la "complaisance française", dont jouirait Gérard Depardieu.
📰 ÉDITION SPÉCIALE
▪ 13 femmes accusent le célèbre acteur
▪ Une complaisance française
▪ Pourquoi le comédien est mis en examen
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On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à tout à l’heure, je voulais partager avec vous le dossier de Libération sur les insectes. "S'ils disparaissent, nous disparaissons", alerte le journal. À lire notamment avec une interview du biologiste britannique Dave Goulson, qui explique pourquoi nous ne pourrons pas survivre sans ces bestioles, dont les populations s'effondrent. Pourquoi leur disparition rendrait cette planète invivable pour nous, les humains.
A la une de @Libe ce mercredi :
🦗 Insectes : s'ils disparaissent, nous disparaissons https://t.co/nj2k4mQWWP pic.twitter.com/5JEGXm2Ndc
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