Le président serbe, Boris Tadic (photo), a officialisé la candidature de son pays à l'adhésion à l'Union européenne (UE). Neuf ans après la chute de Slobodan Milosevic, Belgrade entérine ainsi sa volonté de rapprochement avec les Vingt-Sept.
AFP - La Serbie a officiellement déposé sa candidature d'adhésion à l'Union européenne (UE) mardi à Stockholm, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le président Boris Tadic a remis vers 14h55 (13h55 GMT) la candidature de la Serbie au Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays assure la présidence de l'UE jusqu'au 31 décembre.
Une conférence de presse commune de MM. Tadic et Reinfeldt est prévue dans la foulée.
Neuf ans après la chute de Slobodan Milosevic, qui avait mis son pays au ban de l'Europe, la Serbie, 7,5 millions d'habitants, confirme ainsi son "objectif stratégique" de rejoindre un jour l'UE.
Mais l'entrée de cette ex-république yougoslave dans l'UE ne devrait pas être effective avant 2014 à 2018, selon les estimations, car de nombreux problèmes restent à régler.
La question non résolue de la proclamation d'indépendance du Kosovo constitue un point d'interrogation de taille et une adhésion paraît peu probable tant qu'elle n'aura pas trouvé de solution.
La proclamation d'indépendance par les autorités de Pristina, en février 2008, a été reconnue par 22 des 27 Etats membres de l'Union, tandis que Belgrade considère le Kosovo comme sa province méridionale.
De nombreuses autres tâches se dressent devant le gouvernement de M. Tadic: lutter contre la corruption et la criminalité organisée, rendre l'économie plus compétitive, réformer le pouvoir judiciaire, renforcer les capacités administratives pour mettre en oeuvre les réformes voulues par l'Europe, développer la bonne gouvernance, la protection des médias...