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Pour Lecornu, "il n'y a rien de trop" dans les 413 milliards de la Loi de programmation militaire

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a défendu mardi, à l'issu du conseil des ministres, la future Loi de programmation militaire (LPM) qui prévoit notamment une hausse du budget des armées durant les prochaines années.

Lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a indiqué mardi 4 avril qu'"il n'y a rien de trop" dans la future Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030. Celle-ci prévoit 413 milliards d'euros de dépenses dans la défense. 

Interrogé sur le montant de cette enveloppe, comparé aux douze milliards d'euros d'économies que le gouvernement compte dégager d'ici 2030 via sa réforme des retraites, Sébastien Lecornu a affirmé qu'"opposer notre sécurité collective à notre modèle social est absurde".

Il a en outre ajouté : "notre modèle social c'est 30 points de notre PIB, les armées c'est 1,9".

Selon la trajectoire proposée par cette LPM, le budget des armées va augmenter de 3,1 milliards d'euros en 2024 puis de 3 par an de 2025 à 2027, avant des "marches" de 4,3 milliards par an à partir de 2028, soit au-delà du quinquennat en cours.

Un espoir de promulgation "autour du 14 juillet"

Le ministre s'est par ailleurs défendu de tout renoncement dans le cadre de cette LPM, qui prévoit, malgré des moyens en hausse, un certain nombre de reports de livraisons – A400M, blindés Scorpion, Rafale, frégates de défense et d'intervention...

"Il n'y a pas de renoncement mais des mises à l'échelle, elles se font aussi en lien avec les industriels", a-t-il fait valoir.

En parallèle, cette LPM opère des "renforcements importants sur ce qui nous préoccupe aujourd'hui", a-t-il souligné, en évoquant la défense sol-air et la lutte anti-drone, l'Outre-mer, le renseignement qui bénéficiera d'une hausse budgétaire de 60 % ou encore "les nouveaux espaces qui se militarisent" (cyber, fonds marins, spatial...).

Or "ces sauts technologiques ont des coûts", a-t-il déclaré.  

L'enveloppe budgétaire dont bénéficieront les armées vise enfin à financer "la modernisation de la dissuasion" nucléaire et à "poursuivre la réparation" des armées, après de longues années de disette, a-t-il rappelé.

Le projet de loi sera présenté mi-mai à l'Assemblée nationale puis au Sénat mi-juin, dans l'espoir d'une promulgation "autour du 14 juillet", a précisé le ministre.

Avec AFP