La Maison Blanche a déclaré, jeudi, que la décision de la Pologne de fournir quatre chasseurs-bombardiers MiG-29 à l'Ukraine "ne change rien" au refus américain d'en faire autant. Par ailleurs, l'armée américaine a diffusé des images de l'interception de son drone par l'armée russe, la veille, au-dessus de la mer Noire. Voici le fil du 16 mars 2023.
Cette page n'est plus actualisée. Retrouvez ici notre couverture de la guerre en Ukraine.
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18 h 14 : une conversation entre Zelensky et Xi serait "une très bonne chose", selon la Maison Blanche
Une conversation entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président chinois Xi Jinping "serait une très bonne chose", a dit le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
Assurant que les États-Unis "encourageaient" depuis longtemps un tel contact, il a déclaré : "Nous pensons qu'il est très important que les Chinois entendent le point de vue des Ukrainiens et pas seulement celui de (Vladimir) Poutine."
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17 h 43 : la livraison d'avions de la Pologne à l'Ukraine "ne change rien" au refus américain de faire de même, dit Washington
La livraison prochaine par la Pologne d'avions de combat à l'Ukraine "ne change rien" au refus américain d'en faire autant, a dit John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche.
"Cela ne change rien à notre analyse. (...) Ce n'est pas sur la table", a-t-il dit lors d'un entretien avec la presse, rappelant que le président Joe Biden s'était opposé publiquement à la livraison d'avions de combat à l'Ukraine.
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16 h 17 : le patriarche de Moscou dénonce la reprise en main d'un monastère "berceau" de l'orthodoxie russe
Le patriarche orthodoxe russe Kirill a jugé "monstrueuse" l'expulsion annoncée de la branche de l'Église orthodoxe ukrainienne rattachée jusqu'à récemment au patriarcat de Moscou, d'un emblématique monastère de Kiev qualifié de "berceau" de l'orthodoxie russe.
Les autorités ukrainiennes ont exigé la semaine dernière que ces moines occupant la célèbre Laure des Grottes de Kiev quittent les lieux avant le 29 mars.
"Ce monastère est à l'origine de la tradition spirituelle et monastique commune des peuples russe, ukrainien et biélorusse. C'est le berceau de notre civilisation et de notre culture nationale", a affirmé le patriarche Kirill.
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16 h 02 : la Chine exhorte l'Ukraine et la Russie à relancer "au plus vite" leurs pourparlers de paix
Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a exhorté Kiev et Moscou à reprendre "au plus vite" des pourparlers de paix, selon Pékin.
"La Chine craint que la crise ne s'aggrave et ne devienne incontrôlable", a indiqué le ministre chinois lors d'un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba, selon un communiqué publié par son ministère. Fin février, la Chine avait rendu public un document en 12 points qui, déjà, encourageait Moscou et Kiev à tenir des pourparlers de paix.
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15 h 49 : l'opposant russe Evguéni Roïzman condamné à 14 jours de prison
L'opposant Evguéni Roïzman, détracteur de l'offensive en Ukraine, a été condamné jeudi à 14 jours de prison, ont indiqué plusieurs médias russes, en pleine répression des dernières voix critiques en Russie.
Selon l'agence Ria-Novosti, il a été condamné car il est soupçonné, en mai 2022, d'avoir partagé sur le réseau social VKontakte – équivalent russe de Facebook – une vidéo portant le logo de la Fondation anti-corruption de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny. Cette organisation a été désignée "extrémiste" et dissoute en 2021.
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14 h 43 : l'Europe "plus unie que jamais" dans son soutien à l'Ukraine, selon l'ECFR
De plus en plus d'Européens estiment que l'Ukraine doit regagner tout son territoire, même si cela signifie une guerre plus longue, selon un sondage du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR), rendu public jeudi et mettant en avant une Europe "plus unie que jamais".
En janvier 2023, 38 % des personnes interrogées dans 10 pays européens pensent que l'Ukraine doit regagner tout son territoire, même si cela signifie "une guerre plus longue et plus d'Ukrainiens morts ou déplacés". À l'inverse, en mai 2022, 35 % des sondés par le think tank paneuropéen étaient pour "un arrêt de la guerre le plus vite possible, même si l'Ukraine doit faire des concessions territoriales à la Russie".
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14 h 38 : les enquêteurs de l'ONU n'ont pas observé de génocide en Ukraine
Les enquêteurs de l'ONU n'ont pas observé de génocide en Ukraine depuis l'invasion russe dans ce pays, ont-ils indiqué jeudi, mais recommandent toutefois de poursuivre les études à ce sujet.
"Nous n'avons pas constaté qu'il y ait eu un génocide en Ukraine", a déclaré aux journalistes Erik Mose, un des trois commissaires en charge de l'enquête, soulignant toutefois "que certains aspects peuvent soulever des questions concernant ce crime".
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14 h 04 : la politique russe de transfert d'enfants ukrainiens, un crime de guerre, selon l’ONU
Le transfert par la Russie d'enfants ukrainiens dans les zones sous son contrôle en Ukraine, ainsi que sur son propre territoire, constitue un "crime de guerre", a affirmé un groupe d'enquêteurs de l'ONU, qui pointe aussi de possibles crimes contre l'humanité.
Dans son premier rapport rédigé depuis que la Russie a lancé son offensive contre l'Ukraine le 24 février 2022, la Commission d'enquête de l'ONU conclut que "les situations qu'elle a examinées concernant le transfert et la déportation d'enfants, à l'intérieur de l'Ukraine et vers la Fédération de Russie respectivement, violent le droit international humanitaire et constituent un crime de guerre".
Selon Kiev, 16 221 enfants ont été déportés en Russie jusqu'à fin février, des chiffres que la Commission n'a pas pu vérifier. Mais celle-ci pointe du doigt les mesures juridiques et politiques prises par des responsables russes concernant le transfert d'enfants ukrainiens, et le décret présidentiel en mai 2022 facilitant l'octroi de la citoyenneté russe à certains enfants.
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13 h 31 : Varsovie transférera à l'Ukraine 4 chasseurs Mig-29 dans les prochains jours
Varsovie transférera à l'Ukraine quatre avions de chasse de conception soviétique Mig-29 dans les prochains jours, a déclaré le président polonais. "Dans un premier temps, nous allons transférer, dans les prochains jours (...) quatre appareils pleinement opérationnels à l'Ukraine", a déclaré à la presse Andrzej Duda.
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13 h 24 : Washington publie les images de l'interception de son drone par les Russes
L'armée américaine a diffusé des images de l'interception de son drone par l'armée russe, la veille, au-dessus de la mer Noire, montrant un chasseur aspergeant de carburant l'aéronef dans une démarche clairement agressive.
Les images déclassifiées et diffusées sur le site du commandement des forces armées américaines en Europe durent une quarantaine de secondes et montrent un Sukhoi 27 russe passant à deux reprises juste au-dessus du drone, après l'avoir approché par l'arrière.
Sur le premier passage, aucun choc n'est visible entre les deux appareils, ni rien qui ne semble justifier la chute du drone. La manœuvre "perturbe la transmission vidéo", commente le site de l'armée américaine en Europe, qui relève que l'hélice du drone "peut être vue et reste intacte". Lors d'un second passage, sans qu'il soit établi s'il s'agit du même chasseur ou d'un second, la manœuvre est semblable mais l'appareil passe encore plus près du drone. La transmission des images est alors interrompue. Lorsqu'elle reprend, "l'hélice peut être vue de nouveau et on peut constater qu'une des pales est endommagée", commente l'US Air Force.
Official footage released by the U.S. Air Force of the collision between a Russian Su-27 and US MQ-9 over the Black Sea. pic.twitter.com/kZaYUyXzVm
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) March 16, 2023-
11 h 22 : l'Ukraine "ne manifeste aucune intention de se retirer de Bakhmout"
L'Ukraine ne semble pas prête à ordonner le retrait de ses troupes de la ville ukrainienne de Bakhmout, a déclaré jeudi Denis Pouchiline, le chef de la république populaire de Donetsk, installé dans la région ukrainienne par les Russes.
Les forces russes, menées par la milice privée Wagner, tentent depuis des mois d'encercler et de capturer la ville de l'est de l'Ukraine, que la Russie désigne par son nom de l'époque soviétique, Artiomovsk. "La situation à Artiomovsk reste complexe et difficile", a déclaré Denis Pouchiline lors d'une interview à la télévision publique.
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11 h 21 : la Russie assure "ne pas être une menace" pour la Finlande et la Suède, qui veulent rejoindre l'Otan
La Russie a assuré ne pas représenter une "menace" pour la Finlande et la Suède, deux pays qui doivent rejoindre l'Otan, mais dont l'adhésion a jusqu'à présent été bloquée par la Turquie.
Helsinki a indiqué mercredi que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait pris sa décision concernant l'adhésion de la Finlande après près d'un an de blocage, même si aucune date n'a été donnée pour cette décision.
"Nous avons déploré à plusieurs reprises cette orientation vers l'adhésion de la Finlande et de la Suède, nous avons dit à plusieurs reprises que la Russie n'est en aucun cas une menace pour ces pays", a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Selon lui, les deux pays n'ont "aucun différend" avec la Russie.
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10 h 15 : l'opposant russe Roïzman de nouveau interpellé
L'opposant russe Evguéni Roïzman, ancien maire très populaire d'Ekaterinbourg, dans l'Oural, a été interpellé sur la base d'une publication l'an dernier sur les réseaux sociaux dont il nie être l'auteur, a indiqué son avocat.
Evguéni Roïzman avait déjà été arrêté en août avant d'être remis en liberté conditionnelle, dans l'attente d'un procès où il est accusé d'avoir "discrédité l'armée" en critiquant l'offensive de Moscou contre Ukraine.
Dirigeant d'une fondation caritative à son nom et l'une des dernières figures de l'opposition encore en liberté, Evguéni Roïzman, 60 ans, "va être emmené au commissariat" et les autorités vont décider s'il sera placé ou non en détention administrative, a indiqué l'avocat Vladislav Idamjapov, cité par les agences de presse Tass et Ria Novosti.
Selon des médias, il a été interpellé car il est soupçonné d'avoir, en mai 2022, partagé sur le réseau social russe VK une publication de la Fondation anti-corruption de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny, désignée organisation "extrémiste" et dissoute en 2021 par les autorités.
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10 h 08 : il est "important" de fournir "rapidement" des munitions à l'Ukraine, estime Olaf Scholz
Le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé jeudi "particulièrement important" de fournir "rapidement" à l'Ukraine les munitions dont elle a besoin pour repousser l'invasion russe.
"Avec nos partenaires européens, nous allons ensemble décider de nouvelles mesures pour assurer un approvisionnement meilleur et continu" en munitions, lors du sommet européen de la semaine prochaine, a-t-il déclaré lors d'un discours devant les députés du Bundestag. Et l'Allemagne "est prête à ouvrir (ses) projets d'approvisionnement à d'autres États membres" de l'UE, a-t-il ajouté.
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9 h 43 : la Pologne affirme avoir démantelé un réseau d'espionnage russe
La Pologne a affirmé jeudi 15 mars avoir entièrement démantelé un réseau d'espionnage russe œuvrant en soutien à l'offensive lancée par Moscou en Ukraine.
"Tout le réseau a été démantelé", a déclaré le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak à la radio publique polonaise PR1. "C'était un groupe d'espionnage, un groupe de personnes qui collectaient des informations pour ceux qui ont attaqué l'Ukraine", a-t-il ajouté. "La menace était réelle", a insisté le ministre, sans donner d'autres précisions.
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4 h 41 : la Russie veut récupérer le drone américain en Mer Noire, Washington enquête
La Russie a dit vouloir repêcher le drone américain qu'elle est accusée d'avoir fait s'abîmer en mer Noire et qui prouve selon elle l'implication des États-Unis dans les opérations en Ukraine. Washington a annoncé de son côté enquêter sur les motivations de Moscou dans cet incident.
Mercredi soir, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a estimé que l'une des causes de l'incident était le "renforcement" des opérations d'espionnage américaines. "Les causes de l'incident sont la non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols annoncée par la Russie et établie du fait de la conduite de l'opération militaire spéciale (en Ukraine), ainsi que le renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie", a indiqué le ministre, cité dans un communiqué de son ministère. "La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation", ajoute le texte.
Avec AFP et Reuters