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Un avion russe fait tomber un drone américain en mer Noire, Moscou dément

Un avion de chasse russe Su-27 a fait tomber un drone américain Reaper en mer Noire, une zone très surveillée par l'Otan depuis le début de la guerre en Ukraine, a annoncé l'armée américaine. Washington a dénoncé peu après un acte "irréfléchi" des Russes. L'armée russe a démenti, reconnaissant que deux de ses chasseurs avaient intercepté le drone mais assurant qu'ils ne l'avaient ni heurté ni entraîné sa chute. Voici le fil du 14 mars 2023.

Cette page n'est plus actualisée. Retrouvez ici notre couverture de la guerre en Ukraine.

  • 2 h : Washington réfute le démenti de Moscou

"Nous réfutons le démenti de la Russie", a déclaré mardi soir sur CNN le porte-parole de la Maison Blanche John Kirby, ajoutant que les États-Unis avaient "pris des mesures" pour récupérer leur appareil.

  • 23 h 23 : l'accord international sur l'exportation de céréales ukrainiennes "continue", estime l'ONU

Les Nations unies ont estimé mardi que l'accord international sur l'exportation de céréales d'Ukraine, qui a permis depuis l'été dernier d'atténuer une crise alimentaire mondiale, devrait poursuivre en l'état au-delà du 18 mars, même si la Russie en a divisé la durée par deux.

"L'accord sur les céréales continue pour le moment", a indiqué lors de son point de presse au siège de l'ONU à New York Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres.

Pressé de questions sur le renouvellement d'ici samedi de cette "Initiative des céréales en mer Noire" scellée en juillet et reconduite en novembre entre Russie, Ukraine, Turquie et ONU, Stéphane Dujarric a répondu : "Nous faisons tout pour assurer la continuité de l'accord." "En ce qui nous concerne, l'accord et l'Initiative se poursuivent" et "les contacts continuent", a ajouté, prudemment, le diplomate.

  • 20 h 50 : l'armée russe dément avoir causé la chute du drone américain

L'armée russe a reconnu que deux de ses chasseurs avaient intercepté un drone américain en mer Noire, mais assuré qu'ils ne l'avaient ni heurté ni entraîné sa chute, contrairement à ce qu'a annoncé Washington.

"À la suite d'une manœuvre brutale (...) le drone MQ-9 a commencé un vol non contrôlé avec une perte d'altitude et a heurté la surface de l'eau", a indiqué le ministère russe de la Défense, précisant que les deux chasseurs n'avaient pas fait feu et n'avaient pas eu de "contact" avec le drone.

  • 19 h 42 : Washington convoque l'ambassadeur russe en guise de protestation après l'incident du drone en mer Noire

Les États-Unis ont annoncé avoir convoqué au département d'État l'ambassadeur russe à Washington afin de lui faire part de leur "forte objection" après l'incident du drone américain au-dessus de la mer Noire.

"Nous sommes en contact directement avec les Russes, au niveau des hauts responsables, afin de leur transmettre notre forte objection face à cette interception peu sûre et non-professionnelle qui a provoqué la chute de notre drone", a déclaré à la presse le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

Il a en particulier annoncé que Washington avait "convoqué" dans l'après-midi l'ambassadeur russe au département d'État et que, de son côté, l'ambassadeur des États-Unis à Moscou avait transmis les protestations de Washington dans un message adressé au ministère russe des Affaires étrangères.

Le porte-parole américain a encore parlé d'une "claire violation du droit international".

  • 18 h 10 : un avion russe fait tomber un drone américain en mer Noire, Washington dénonce un acte "irréfléchi" des Russes

Un avion de chasse russe Su-27 a percuté un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire, une zone très surveillée par l'Otan depuis le début de la guerre en Ukraine, a annoncé l'armée américaine.

"Notre drone MQ-9 effectuait des opérations de routine dans l'espace aérien international quand il a été intercepté et percuté par un avion russe, entraînant le crash et la perte du MQ-9", a précisé le général James Hecker, commandant des forces armées américaines en Europe et en Afrique.

"Il s'agit d'un acte dangereux et non-professionnel de la part des Russes qui a failli provoquer le crash des deux avions", a-t-il ajouté. "Les drones des États-Unis et des alliés continueront à opérer dans l'espace aérien international et nous appelons les Russes à se comporter de manière professionnelle".

Un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé un "acte irréfléchi" peu après. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain, a noté qu'il y avait déjà eu dans le passé des interceptions de drones américains par des avions russes, mais ajouté que cet incident était "irréfléchi" et "unique", notamment parce qu'il a abouti à la perte du Reaper.

Le drone Reaper, fabriqué par la société américaine General Atomics, est un aéronef piloté à distance de type MALE (moyenne altitude longue endurance), équipé de capteurs embarqués ultra-modernes (boule optronique et radar) pour mener des opérations de surveillance à une vitesse de croisière de 335 km/h.

D'une envergure de 20 mètres, il bénéficie d'une endurance de plus de 24 heures de vol. Il peut emporter plusieurs types d'armement : bombes à guidage laser et/ou GPS (GBU) ou missiles Hellfire. Son équipage au sol est composé de quatre personnes.

Outre les États-Unis, plusieurs armées européennes comptent des drones Reaper dans leur flotte, dont les Britanniques, les Italiens, les Français et les Espagnols.

  • 17 h 29 : la défense de Bakhmout est nécessaire pour "la stabilité du front", selon Kiev

La défense de Bakhmout est "clé" pour maintenir "la stabilité du front" dans l'est de l'Ukraine, a affirmé le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, au moment où de féroces combats se poursuivent pour cette ville-symbole. "L'opération défensive dans cette direction est d'une importance stratégique primordiale pour dissuader l'ennemi", a indiqué Valery Zaloujny sur Telegram, cité par son service de presse.

"C'est la clé de la stabilité de la défense de tout le front", a-t-il insisté, faisant écho à de récents propos similaires du président Volodymyr Zelensky, qui a estimé que la perte de Bakhmout pourrait permettre aux Russes d'attaquer et de s'emparer d'autres grandes villes proches.

À l'issue d'une réunion entre Volodymyr Zelensky et les principaux responsables de son armée, la présidence ukrainienne a assuré, dans un communiqué, que "tous les membres de l'état-major" avaient exprimé "une position commune concernant la poursuite de la tenue et de la défense de la ville de Bakhmout".

  • 16 h 11 : défendre l'Ukraine n'est pas un intérêt "vital" des États-Unis, affirment Donald Trump et son rival républicain Ron DeSantis

Donald Trump et son rival probable pour l'investiture républicaine, Ron DeSantis, ont tous deux affirmé que défendre l'Ukraine ne faisait pas partie des "intérêts vitaux" des États-Unis, selon un questionnaire publié lundi soir.

"Nous ne pouvons pas faire passer notre engagement dans une guerre à l'étranger qui s'enlise avant la défense de notre propre patrie", a jugé Ron DeSantis, étoile montante de la droite dure américaine, à la chaîne Fox News.

C'est la première fois que le gouverneur de Floride, dont la candidature à la présidentielle de 2024 est très attendue dans les rangs républicains, prend aussi concrètement position sur le conflit.

"Les États-Unis ont de nombreux intérêts vitaux, comme assurer la sécurité de nos frontières (...), mais s'engager davantage dans un conflit territorial entre l'Ukraine et la Russie ne fait pas partie d'entre eux", a-t-il jugé.

  • 15 h 26 : tensions en Ukraine autour d'un célèbre monastère orthodoxe de Kiev

Le principal monastère orthodoxe d'Ukraine, la Laure des Grottes de Kiev, est au cœur de nouvelles tensions en pleine invasion russe, les autorités ukrainiennes exigeant que s'en retire la branche de l'Église orthodoxe ukrainienne – qui se réclamait, jusqu'à récemment, du patriarcat de Moscou.

"Nous n'avons aucune intention de déménager et nous n'allons pas" le faire, a déclaré le chef du monastère, le métropolite Pavlo Lebid, dans une vidéo publiée lundi. 

Cette Église, historiquement rattachée au patriarcat de Moscou alors qu'une autre branche de l'orthodoxie ukrainienne s'est rattachée au patriarcat de Constantinople, a annoncé en mai la rupture de ses liens avec la Russie. Mais le gouvernement ukrainien n'a pas reconnu cette décision, estimant qu'elle reste de facto dépendante de l'Église russe. 

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lui a d'ailleurs apporté son soutien lundi, jugeant "inadmissible" la décision des autorités ukrainiennes. Quant au patriarche russe Kirill, il avait condamné la "pression étatique" sur cette branche de l'Église orthodoxe en Ukraine, selon son service de presse. 

  • 14 h 07 : les consultations se poursuivent sur l'exportation des céréales ukrainiennes

Des consultations à Genève sur une prolongation de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, qui a permis d'atténuer une crise alimentaire mondiale, se poursuivent après une proposition russe la limitant à deux mois, rendant incertain son maintien.

"Les Nations unies feront tout leur possible pour préserver l'intégrité de l'accord et assurer sa continuité", a déclaré Jens Laerke, un porte-parole de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA), dont le patron, Martin Griffiths, est au cœur des négociations.

"Les consultations avec toutes les parties se poursuivent à tous les niveaux", a-t-il souligné, sans être en mesure de dire ce qui se passera à l'expiration, le 18 mars, de l'accord, déjà prolongé de 120 jours à l'automne. "Nous verrons samedi, ce qui se passera samedi", a-t-il dit, pressé de questions par des journalistes à Genève.

  • 12 h 02 : la Russie punira les critiques visant les groupes armés comme Wagner

Les députés russes ont voté un texte punissant de lourdes peines de prison le fait de "discréditer" les groupes armés comme Wagner, mesure déjà en vigueur concernant l'armée russe et qui sert à réprimer les détracteurs de l'offensive en Ukraine.

Les sanctions pénales réprimant "le fait de discréditer des forces armées de la Russie sont étendues aux formations de volontaires, aux organisations et aux personnes physiques qui apportent une assistance aux forces armées pour effectuer leur mission", a indiqué la Douma, la chambre basse du Parlement, sur son site.

"Tous ceux qui aujourd'hui risquent leur vie pour assurer la sécurité du pays et des citoyens sont protégés des provocations et des mensonges" avec cette loi, a estimé le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, précisant que les "sanctions seront lourdes, jusqu'à 15 ans de privation de liberté".

  • 11 h 29 : les "consultations" se poursuivent sur l'accord céréaliers après la proposition russe, confirme l'ONU

Les consultations se poursuivent entre toutes les parties sur l'accord concernant l'exportation de céréales ukrainiennes, a indiqué l'ONU mardi, après la proposition russe de ne le prolonger que pour 60 jours seulement, laissant planer l'incertitude sur son maintien.

 "Les Nations unies feront tout leur possible pour préserver l'intégrité de l'accord et assurer sa continuité. Les consultations avec toutes les parties se poursuivent à tous les niveaux", a déclaré Jens Laerke, un porte-parole de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA), dont le patron est au cœur des négociations.

  • 10 h 50 : un mort, trois blessés dans un bombardement à Kramatorsk

Au moins une personne a été tuée et trois blessées mardi matin dans un bombardement russe du centre de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, a indiqué le président Volodymyr Zelensky.

Six immeubles résidentiels ont été endommagés, a-t-il précisé sur Facebook, ajoutant que les opérations de secours se poursuivaient. Le maire de la ville a lui fait état de 25 immeubles endommagés.

  • 10 h 12 : l'Ukraine accuse deux soldats russes de multiples viols

L'Ukraine accuse deux soldats russes d'avoir agressé sexuellement une petite fille de quatre ans et d'avoir violé en réunion sa mère sous la menace d'une arme et devant son père, des allégations qui interviennent dans le cadre de nombreux soupçons d'abus commis depuis l'invasion du pays par la Russie.

Selon des dossiers du ministère public ukrainien que Reuters a pu consulter, ces incidents font partie d'une série de crimes sexuels commis par des soldats de la 15e brigade motorisée séparée de fusiliers dans quatre maisons de Brovary, dans la banlieue de Kiev, en mars 2022.

  • 10 h 07 : les discussions se poursuivent sur l'accord céréalier, dit la Turquie

La Russie a annoncé mardi que l'accord sur les exportations de céréales via les ports de la mer Noire avait été prolongé de 60 jours mais l'Ukraine a fait savoir qu'elle s'en tenait strictement aux termes de l'arrangement, qui ne prévoit selon elle qu'une période d'extension de 120 jours.

La Turquie, qui fait office de médiateur sur cette question, avec les Nations unies, a déclaré que les discussions se poursuivaient. L'accord actuel est censé expirer le 18 mars.

  • 9 h 17 : la Russie "ne reconnaît pas" la juridiction de la Cour pénale internationale

La Russie ne reconnaît pas la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse Tass. Il réagissait à des informations selon lesquelles la CPI devrait délivrer ses premiers mandats d'arrêt à l'encontre d'individus russes dans le cadre du conflit en Ukraine.

"Nous ne reconnaissons pas cette Cour, nous ne reconnaissons pas sa juridiction", a déclaré Dmitri Peskov.

  • 0 h 35 : Emmanuel Macron a reçu Viktor Orban pour évoquer l'État de droit et "l'unité" face à Moscou

Emmanuel Macron a reçu Viktor Orban lundi à Paris pour insister sur "l'unité des pays européens" sur la guerre en Ukraine face à la voix dissonante que fait régulièrement entendre le Premier ministre hongrois, ainsi que sur les "valeurs européennes" et "l'État de droit".

Lors d'un dîner de travail à l'Élysée, le chef de l'État français et le dirigeant hongrois controversé ont préparé le Conseil européen des 23 et 24 mars à Bruxelles. Ils ont évoqué "les questions de politique industrielle et de compétitivité européennes, ainsi que le sujet des migrations", a déclaré la présidence française.

Avec AFP et Reuters