Pyongyang a tiré dimanche, au large de la ville côtière de Sinpo, deux missiles de croisière depuis un sous-marin, a annoncé lundi l'agence nord-coréenne KCNA. Ces tirs sont intervenus quelques heures en amont des exercices militaires entre les forces américaines et sud-coréennes.
La Corée du Sud et les États-Unis ont débuté, lundi 13 mars, leurs plus importantes manœuvres militaires conjointes en cinq ans, malgré les menaces de la Corée du Nord, qui a annoncé quelques heures plus tôt avoir tiré deux missiles de croisière depuis un sous-marin.
Pyongyang a déclaré que son tir visait à vérifier ses "moyens de dissuasion nucléaire dans différents espaces", tout en critiquant les exercices "Freedom Shield" entre les forces américaines et sud-coréennes. Prévus pour durer au moins dix jours, ces exercices ont pour objectif de lutter contre les menaces croissantes de la Corée du Nord.
Selon KCNA, le tir a eu lieu au large de la ville côtière de Sinpo, à l'est de la Corée du Nord. L'armée sud-coréenne, citée par l'agence Yonhap, a déclaré avoir détecté le lancement d'un seul missile non spécifié, sans donner de détails. KCNA assure que l'exercice a été couronné de succès, les missiles ayant atteint leurs cibles désignées et non spécifiées au large de la côte est de la péninsule coréenne.
Selon l'agence, ce tir exprime "la position invariable" de la Corée du Nord face à une situation dans laquelle "les impérialistes américains et les forces fantoches sud-coréennes avancent de manière de moins en moins dissimulées dans leurs manœuvres militaires contre la RPDC", la République populaire démocratique de Corée.
Le tir d'essai a également permis de "vérifier la posture opérationnelle actuelle des moyens de dissuasion nucléaire dans différents espaces".
Un "complot" des États-Unis
Les plus importantes manœuvres conjointes entre la Corée du Sud et les États-Unis depuis cinq ans, "Freedom Shield", débutent lundi pour au moins dix jours. Ils impliquent des procédures de temps de guerre pour repousser de potentielles attaques nord-coréennes et conduire une campagne de stabilisation dans le Nord", a décrit l'armée sud-coréenne.
L'état-major interarmées sud-coréen a insisté sur le fait que ces exercices sont "défensifs (et) se fondent sur un plan opérationnel conjoint".
Tous les exercices de ce type suscitent la colère de Pyongyang qui les considère comme des répétitions générales à une invasion de son territoire. Le régime nord-coréen met régulièrement en garde contre une action "écrasante" en réponse à ces manœuvres.
En 2022, le Nord a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire et a conduit une nombre record d'essais balistiques en violation de résolutions de l'ONU. Vendredi, KCNA a rapporté que Kim Jong Un avait ordonné à son armée d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une "guerre réelle".
Avec AFP