
Le ministère des Affaires étrangères nord-coréen a accusé, mardi, les États-Unis de "sciemment aggraver la situation" avec les récentes manœuvres aériennes menées conjointement avec la Corée du Sud. Pyongyang réclame ainsi "un arrêt immédiat des actions militaires hostiles".
La Corée du Nord a reproché, lundi 6 mars, aux États-Unis et à la Corée du Sud d'alimenter les tensions et de "sciemment aggraver la situation" dans la péninsule coréenne avec des exercices militaires conjoints.
"Les récents exercices aériens conjoints (...) montrent clairement que le projet d'utiliser des armes nucléaires contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée, NDLR) suit son cours au rythme d'une vraie guerre", a déclaré le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Nous regrettons profondément les gesticulations irresponsables et inquiétantes des États-Unis et de la Corée du Sud, qui poussent constamment vers l'instabilité la situation dans la péninsule coréenne", selon le ministère cité par KCNA.
La Corée du Nord demande "un arrêt immédiat des actions militaires hostiles qui troublent la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne", selon ce communiqué. "Si les provocations militaires dangereuses des États-Unis et de la Corée du Sud continuent (...) il n'y a aucune garantie qu'il n'y aura pas de confrontation violente dans la péninsule coréenne où d'immenses armées se font un face-à-face tendu."
Des manœuvres défensives
Dans un communiqué relayé par l'agence de presse officielle KCNA, le ministère a aussi dénoncé les exercices de grande ampleur que les armées américaine et sud-coréenne vont lancer la semaine prochaine. Les États-Unis et le Corée du Sud ont expliqué que les futures manœuvres conjointes étaient défensives, mais Pyongyang y voit la répétition d'une invasion.
Kim Yo-jong, l'influente sœur du numéro un nord-coréen Kim Jong-un, a déclaré dans un communiqué distinct que Pyongyang considérera comme une "déclaration de guerre" toute mesure militaire des États-Unis contre ses tests d'armes stratégiques.
Avec AFP et Reuters