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Quels progrès pour les droits des femmes en France ?

Avec le mois de mars revient la Journée internationale des droits des femmes, signe que ce jour dédié à la moitié de l’humanité reste encore, au XXIᵉ siècle, nécessaire. Sur ce point, la France n’est pas meilleure que bien des pays, autant en ce qui concerne les violences faites aux femmes que les droits sociaux. À quelques jours du 8 mars, Isabelle Lonvis-Rome, la ministre déléguée en charge de l'Égalité femmes-hommes, est l’invitée d’"ActuElles". 

En France, tous les trois jours, une femme est tuée par son compagnon ou ex-conjoint. Chaque année, près de 35 000 sont victimes de viol. Côté emploi et revenus, il y a encore beaucoup à faire : les femmes gagnent encore en moyenne 16 % de moins que les hommes, accomplissent l'immense majorité du travail invisible et gratuit au sein du foyer. Quant à la réforme des retraites présentée par le gouvernement, elle les défavorise encore un peu plus…

Ces problèmes sont mieux relayés dans les médias et ne peuvent plus être ignorés par l’exécutif ou les parlementaires, mais, malgré deux quinquennats où Emmanuel Macron a fait des violences faites aux femmes sa "grande cause", il reste beaucoup à faire. Ancienne magistrate, ex-juge de cour d’assise qui a eu à juger viols et féminicides, la ministre Isabelle Lonvis-Rome en est bien consciente. Elle évoque avec Laure Manent la question de la possible constitutionnalisation de l’avortement en France, la nécessité d’éduquer mieux et par tous les biais possibles les jeunes générations, ainsi que les nouvelles mesures du gouvernement pour protéger les femmes et leurs droits.