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À la une de la presse, ce mercredi 1er mars, le désarroi des survivants, après les tremblements de terre qui ont fait plus de 50 000 morts, en Turquie et en Syrie, les inquiétudes concernant la situation alimentaire en Corée du Nord, la hausse du travail des enfants aux États-Unis et la démission de Noël Le Graët, patron de la Fédération française de football (FFF).

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A la Une de la presse, le désarroi des survivants, après les tremblements de terre qui ont fait près de 50 000 morts, en Turquie et en Syrie.

Plus de trois semaines après la catastrophe, près de deux millions de personnes ont fui la zone des séismes en Turquie - des sinistrés qui promettent, à la Une du journal officiel Türkiye, qu’ils ne «quitteront pas leur patrie ancestrale». Une déclaration patriotique qui côtoie une photo montrant le président Recep Tayip Erdogan réconfortant une petite fille, sous une légende assurant qu’un million et demi de maisons seront construites à Istanbul, pour reloger les sinistrés. Sur le terrain, la réalité est bien plus sombre. Le journal français La Croix a rencontré des sinistrés d’Antakya, Antioche, une ville totalement ravagée par les séismes et dont les habitants disent être totalement livrés à eux-mêmes et manquer de tout, y compris de tentes. L’Afad, l’agence nationale turque de gestion des catastrophes, assure avoir déployé 335 000 tentes depuis les séismes mais les sinistrés l’accusent d’être «trop lente, trop centralisée», et assurent plutôt compter sur les livraisons venues d’Istanbul et de son maire, une figure du CHP, le principal parti d’opposition, qui pourrait affronter Recep Tayyip Erdogan à la présidentielle prévue dans 3 mois, si ce dernier ne repousse pas le scrutin.

En Syrie, les récits des rescapés ressemblent beaucoup à ceux de leurs voisins turcs Les témoignages recueillis par le site d’info libanais Daraj font état d’une flambée des prix des tentes, dont le coût oscillait, la semaine dernière, entre 160 et plus de 200 euros, dans la région d’Idleb. Des tentes mauvaise qualité, de surcroît, fabriquées à partir d’auvents et d’isolants fixés entre eux par des barres de fer.

Dans la presse, également, ces inquiétudes sur la situation alimentaire en Corée du nord, qui pourrait s’être aggravée, ces derniers mois. Le Monde relaie des articles publiés par la presse sud-coréenne, qui rapporte que le régime de Pyongyang consacre une séance plénière exceptionnelle à l’agriculture, depuis dimanche. Cette réunion pourrait signifier une nouvelle période de disette, dans un pays qui a déjà été frappé, dans les années 90, par une famine responsable de plusieurs centaines de milliers de morts. La presse coréenne a évoqué, ces dernières semaines, les décès de plusieurs personnes mortes de faim. Le Monde précise toutefois que ces informations «n’ont pas été confirmées» par le gouvernement sud-coréen, même s’il a lui parlé, lui aussi, de «personnes décédées de malnutrition» dans «certaines régions», sans plus de détails.

Inquiétants, aussi, ces chiffres sur le travail des enfants aux Etats-Unis, où les violations du droit du travail dans ce domaine ont augmenté de 37% l’année dernière, selon les chiffres officiels. The Financial Times explique cette hausse par les pénuries de personnel dans les entreprises, qui ont recours de plus en plus souvent et de manière illégale à des travailleurs adolescents, notamment pour remplir les trous dans les vacations de nuit. Le quotidien britannique évoque la récente condamnation d’une entreprise basée au Wisconsin, à une amende d’un million et demi de dollars, pour avoir fait travailler plus d’une centaine d’enfants âgés de 13 à 17 ans. Ces enfants étaient employés au nettoyage, de nuit, d’usines de conditionnement de viande, à travers tout le pays, et devaient utiliser des produits chimiques dangereux ainsi que des équipements «tranchants comme des rasoirs», avec lesquels au moins trois d’entre eux se sont blessés. The Financial Times rappelle qu’un certain nombre d’États américains ont réagi aux pressions actuelles sur le marché du travail, non pas en cherchant à améliorer la protection des enfants, mais en faisant lever les restrictions en matière de travail des enfants, comme le New Jersey, qui a adopté une loi en juillet dernier pour augmenter le nombre d'heures de travail autorisées pour les enfants de plus de 14 ans.

Un mot, pour terminer, de la démission, hier, du patron de la Fédération française, Noël Le Graët, mis en cause, notamment, dans plusieurs affaires de harcèlement. Cette démission annoncée fait la Une de L’Equipe, qui s’étonne de ce que l’ex-patron de la FFF continuera, malgré tout, de continuer de diriger le bureau parisien de la FIFA, la fédération internationale de foot. «Un bon copain, ça peut toujours servir, et Gianni Infantino (le patron de la Fifa) est vraiment un bon copain, de ceux qui vous soutiennent dans la difficulté», ironise le journal. «Les derniers jours nous laissaient croire à un sursaut de lucidité, nous revoilà face au déni de l'ancien temps. Le Graët viré ? Oui, mais avec les félicitations du jury», regrette L’Equipe. Contraint au départ, Noël Le Graët, lui, ne voit pas où est le problème. Dans une interview accordée au journal, il martèle n’avoir «jamais harcelé personne» et contre-attaque en se disant victime d’une «cabale politico-médiatique bien organisée» et en annonçant des poursuites en justice contre l'audit de la FFF et contre et la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.

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