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L'Union européenne a annoncé samedi de nouvelles sanctions contre le groupe paramilitaire russe Wagner pour ses "violations des droits humains" en Afrique, visant notamment son chef au Mali et plusieurs de ses hauts responsables en Centrafrique. 

Le groupe paramilitaire russe est à nouveau épinglé. L'Union européenne a annoncé, samedi 25 février, de nouvelles sanctions contre Wagner pour ses "violations des droits humains" en Afrique, visant notamment son chef au Mali et plusieurs de ses hauts responsables en Centrafrique.  

Onze personnes – neuf en Afrique et deux en Ukraine – et sept entités liées au groupe ont été ajoutées à la liste du bloc européen imposant des gels d'avoirs et des interdictions de voyager.  

Le groupe Wagner lui-même – qui combat activement avec l'armée russe en Ukraine – avait déjà été sanctionné en 2021 par l'UE.

"Impact déstabilisateur"

Ces nouvelles sanctions ont été décidées "au vu de la dimension internationale et de la gravité des activités du groupe, ainsi que de son impact déstabilisateur sur les pays où il est actif", a écrit le Conseil européen dans un communiqué. 

Wagner Group: @EUCouncil sanctions 11 people + 7 entities involved in serious #humanrights abuses, threatening the security and stability of Mali 🇲🇱, the Central African Republic 🇨🇫 and Sudan 🇸🇩 & undermining the territorial integrity of Ukraine 🇺🇦.

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— EU Council Press (@EUCouncilPress) February 25, 2023

"Les activités du groupe Wagner sont une menace pour les populations des pays où ils opèrent et pour l'Union européenne", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. 

Le Conseil européen a précisé que huit membres de Wagner et les sept entités visées par ces nouvelles sanctions relevaient du régime mondial de sanctions en matière de droits humains de l'UE pour les activités du groupe en Centrafrique et au Soudan. 

Un neuvième membre de Wagner a quant à lui été frappé par un régime de sanctions de l'UE qui s'applique spécifiquement au Mali. Il s'agit du chef des forces de Wagner dans ce pays où des combattants du groupe "ont été impliqués dans des actes de violence et de multiples violations des droits de l'homme, y compris des exécutions extrajudiciaires". 

Minerais et diamants 

Plusieurs personnes mises sous sanctions par l'UE en Centrafrique sont des membres de premier plan de Wagner, dont "le conseiller à la sécurité" du président Faustin-Archange Touadéra et le porte-parole du groupe dans le pays.  

Wagner s'est implanté en Centrafrique à l'invitation du président pour réprimer une rébellion et sa présence de plus en plus imposante a poussé au départ de ce pays en fin d'année dernière de militaires français.  

Des sociétés aurifères et diamantaires liées à Wagner en Centrafrique et au Soudan sont aussi visées par les sanctions européennes.

Une station de radio centrafricaine, Lengo Sengo, est également sous le coup d'une procédure "pour s'être livrée à des opérations d'influence en ligne au nom de la Russie et du groupe Wagner dans le but de manipuler l'opinion publique". 

Wagner, groupe paramilitaire fondé en 2014, est considéré par les États-Unis comme une organisation terroriste internationale. Les États-Unis, qui essayent depuis plusieurs années de contrecarrer l'influence russe en Afrique, accusent le groupe Wagner de "commettre des violations des droits humains et d'extorquer les ressources naturelles en Afrique".  

Le groupe s'est imposé comme un acteur majeur du conflit en Ukraine et ses mercenaires ont également été aperçus en Syrie ou en Libye.   

Lors d'une mise à jour samedi, deux nouveaux membres de Wagner ont été inscrits sous le régime de sanctions de l'UE punissant la Russie pour sa guerre en Ukraine. Ces deux paramilitaires sont des commandants de Wagner qui seraient impliqués dans la conquête russe en janvier de la ville ukrainienne de Soledar. 

Avec AFP