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Le président américain Joe Biden est arrivé en Pologne lundi soir après sa visite surprise à Kiev, où il a annoncé que de nouvelles sanctions seraient prises cette semaine contre la Russie. Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, est de son côté attendu à Moscou, alors que les États-Unis ont affirmé dimanche que Pékin envisageait de fournir des armes au régime de Vladimir Poutine. Voici le fil du 20 février 2023.

  • 2 h 57 : la Chine "très inquiète" du conflit en Ukraine, appelle à "promouvoir le dialogue"

La Chine est "très inquiète" du conflit en Ukraine, qui "s'intensifie et devient même hors de contrôle", appelant à "promouvoir le dialogue", a déclaré mardi le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang. "Nous continuerons à promouvoir le dialogue de paix (...) et travailler avec la communauté internationale pour promouvoir le dialogue et la consultation, répondre aux inquiétudes de toutes les parties et chercher la sécurité commune", a-t-il ajouté lors d'une conférence à Pékin.

  • 1 h 19 : la Biélorussie veut former plus de 100 000 soldats volontaires

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé lundi qu'il avait ordonné la formation d'une nouvelle troupe de défense nationale composée de volontaires afin que tout le monde sache "manier des armes" et soit prêt à répondre à un éventuel acte d'agression et à maintenir l'ordre public en temps de paix.

"La situation n'est pas simple. Je l'ai dit plus d'une fois : chaque homme - et pas seulement les hommes - doit être en mesure de manier au moins des armes", a dit le dirigeant lors d'une réunion de son Conseil de sécurité. "Cela pour protéger au moins sa famille, si nécessaire, sa maison, son morceau de terrain, et, si nécessaire, son pays", a-t-il poursuivi.

Alors qu'il a autorisé Moscou, allié de Minsk, à se servir de la Biélorussie comme base arrière pour envoyer des soldats russes en Ukraine l'an dernier, Alexandre Loukachenko a régulièrement assuré que son armée combattrait seulement si le pays était attaqué. Il a toutefois dit aussi que l'"expérience" de l'Ukraine rendait nécessaire de disposer d'effectifs de défense supplémentaires.

Le ministre de la Défense, Viktor Khrenine, a indiqué que la force territoriale de défense serait composée de 100 000 à 150 000 volontaires, voire plus si besoin. Le but est, idéalement, que chaque village ou ville dispose de troupes paramilitaires. D'après des données officielles, l'armée biélorusse comptait l'an dernier quelque 48 000 soldats et environ 12 000 officiers frontaliers.

  • 22 h 29 : Joe Biden est arrivé en Pologne

Le président américain Joe Biden est arrivé lundi soir en Pologne, par un train en provenance d'Ukraine, après sa visite surprise à Kiev, a annoncé l'agence polonaise PAP.

Joe Biden est arrivé après 20 h 30 locales (19 h 30 GMT) à la gare de Przemysl, dans le sud-est de la Pologne, a précisé PAP.

  • 21 h 24 : "De plus en plus une guerre à l'ancienne menée sur le front du Donbass", décrit notre envoyé spécial dans la région de Donetsk, Karim Yahiaoui

"L’Ukraine est toujours debout, la démocratie tient bon", affirme Joe Biden à Kiev
  • 19 h 07 : l'Ukraine peut compter sur l'Italie, assure à nouveau à Varsovie Giorgia Meloni

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a à nouveau assuré à Varsovie que l'Ukraine, qui se défend contre l'invasion russe, pouvait "compter" sur son pays, en dépit des divergences au sein de la coalition au pouvoir en Italie.

"Évidemment, l'Ukraine peut compter sur l'Italie parce que, comme nous l'avons montré depuis le début (...), nous avons été là [pour Kiev, NDLR] et nous continuerons à l'être", a-t-elle déclaré lors d'un point-presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue polonais, Mateusz Morawiecki, à la tête d'un gouvernement populiste nationaliste.

  • 18 h 21 : la Chine et la Hongrie se disent prêtes à œuvrer ensemble pour la paix en Ukraine

Le chef de la diplomatie chinoise en visite à Budapest a affiché sa proximité avec la Hongrie sur le dossier ukrainien, après avoir accusé Washington de "jeter de l'huile sur le feu" en affirmant que Pékin voulait fournir des armes à la Russie.

La Chine est prête à coopérer avec la Hongrie et d'"autres pays épris de paix" pour "mettre fin à la guerre actuelle" en Ukraine, a déclaré Wang Yi aux côtés de son homologue hongrois. "Nous souhaitons que les parties reviennent à la table des négociations", a-t-il ajouté selon une traduction officielle, dans le cadre de sa tournée européenne.

  • 16 h 39 : Washington avait prévenu la Russie du déplacement de Joe Biden en Ukraine "quelques heures" auparavant

Les États-Unis avaient averti la Russie de la visite du président Joe Biden en Ukraine en amont de son départ, afin d'éviter tout conflit, a affirmé à la presse le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

"Nous avons bien prévenu les Russes que le président Biden voyagerait à Kiev. Nous l'avons fait quelques heures avant son départ", a déclaré Jake Sullivan.

Le conseiller de la Maison Blanche, qui était présent également à Kiev, a précisé qu'"en raison de la nature sensible de ces échanges", il ne souhaitait pas "rentrer dans les détails de la manière dont ils ont répondu, ou quelle était la nature exacte de notre message".

  • 16 h 00 : contretemps pour l'installation d'un centre de maintenance d'armes ukrainiennes en Slovaquie

Un projet de Berlin d'installer en Slovaquie un site de réparation et de maintenance des armes utilisées par les Ukrainiens se heurte à des soucis "douaniers" concernant leur réexpédition en Ukraine, a déclaré le gouvernement allemand.

"Pour l'instant, nous avons encore des aspects douaniers qui doivent être réglés", a dit un porte-parole du ministère allemand de la Défense. "Nous espérons pouvoir renvoyer plus rapidement en Ukraine les choses qui arrivent pour être réparées. Ce n'est pas le cas pour l'instant", a-t-il ajouté.

  • 14 h 37 : une défaite russe en Ukraine est "inévitable", selon l'opposant Alexeï Navalny

L'opposant russe Alexeï Navalny, emprisonné depuis plus de deux ans, estime qu'une défaite militaire du Kremlin était "inévitable" en Ukraine, près d'un an après l'offensive massive de l'armée russe contre Kiev.

"Une défaite militaire définitive [en Ukraine] peut encore être retardée au prix de la vie de centaines de milliers de mobilisés [les réservistes russes récemment enrôlés par Moscou, NDLR], mais, au final, elle est inévitable", a-t-il indiqué dans un message publié lundi par son équipe sur les réseaux sociaux.

"La combinaison mêlant guerre d'agression + corruption + incompétence des généraux + économie faible + héroïsme et grande motivation de ceux qui se défendent ne peut mener qu'à une défaite", a-t-il insisté.

  • 13 h 13 : le Japon offre une nouvelle aide financière de 5,5 milliards de dollars à l'Ukraine

Le Japon va offrir à l'Ukraine une nouvelle aide financière de 5,5 milliards de dollars, a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida, à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe. 

"Il est encore nécessaire d'aider les personnes dont les moyens de subsistance ont été détruits par la guerre, et de restaurer les infrastructures détruites", a-t-il dit dans un discours à Tokyo.

"Nous avons décidé de fournir un soutien financier supplémentaire de 5,5 milliards de dollars", a déclaré Fumio Kishida.

Il a précisé que le gouvernement demanderait l'approbation du parlement pour "la modification des lois et règles pertinentes" afin de permettre le versement des fonds. L'annonce a été faite alors que le Président américain Joe Biden, au cours d'une visite non annoncée à Kiev, a promis une augmentation des livraisons d'armes pour l'Ukraine.

Le Japon s'était joint aux puissances occidentales pour imposer des sanctions à la Russie et a fourni une aide humanitaire, mais non militaire, à l'Ukraine depuis le lancement de l'invasion du président Vladimir Poutine le 24 février 2022.

  • 13 h 08 : le président américain Joe Biden a quitté Kiev

Après sa visite surprise à Kiev lors de laquelle il a tenu une conférence de presse avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président américain Joe Biden a quitté Kiev.

  • 12 h 38 : le G7 tiendra une réunion en ligne avec Zelensky

Le G7 tiendra vendredi une réunion en ligne avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé le Premier ministre japonais, Fumio Kishida.

"Afin que les dirigeants des pays du G7 puissent rester unis dans le traitement de l'invasion de l'Ukraine, j'ai décidé d'organiser cette semaine, le 24, une réunion en ligne des dirigeants des pays du G7 avec le président Zelensky pour invité", a-t-il déclaré lors d'un discours à Tokyo. 

  • 12 h 23 : le ministre français de l'Économie plaide pour une aide du FMI

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a plaidé en faveur d'une aide du Fonds monétaire international de 15 milliards d'euros à l'Ukraine et d'un renforcement des sanctions économiques contre la Russie, avant une réunion du G20 Finance cette semaine en Inde.

  • 12 h 14 : le Premier ministre japonais promet plus de 5 milliards de dollars d'aide

Le Japon va offrir à l'Ukraine une nouvelle aide financière de 5,5 milliards de dollars, a déclaré le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe. 

  • 11 h 50 : Joe Biden annonce une aide américaine supplémentaire de 500 millions de dollars

Joe Biden a annoncé qu’une aide américaine supplémentaire de 500 millions de dollars pour l’Ukraine allait être officialisée dans les prochains jours.

Il a par ailleurs salué l’implication de "plus de cinquante nations" qui "se sont levées pour aider l’Ukraine à se défendre".

À propos de Vladimir Poutine, le président américain a affirmé "il s’est tout simplement fourvoyé".

  • 11 h 26 : Zelensky salue un "signe extrêmement important de soutien"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué lundi la visite surprise de son homologue américain Joe Biden à Kiev comme un "signe extrêmement important de soutien", à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe.

"Joseph Biden, bienvenue à Kiev ! Votre visite est un signe de soutien extrêmement important pour tous les Ukrainiens", a indiqué Volodymyr Zelensky sur Twitter.

"L’Ukraine est toujours debout, la démocratie tient bon", affirme Joe Biden à Kiev

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— OSINTtechnical (@Osinttechnical) February 20, 2023
  • 11 h : le président américain Joe Biden en visite surprise à Kiev

Joe Biden effectue une visite surprise à Kiev, durant laquelle il a rencontré le président Volodymyr Zelensky, à quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe. Le président américain a annoncé que de nouvelles sanctions seraient prises cette semaine contre la Russie et que les "États-Unis resteront aux cotés" de l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire".

 "Je vais annoncer la livraison d'autres équipements essentiels, notamment des munitions d'artillerie, des systèmes anti-blindage et des radars de surveillance aérienne", a-t-il indiqué, selon un communiqué de la Maison Blanche.   

Biden’s here — on walkabout in central Kyiv. pic.twitter.com/l9uus74Dke

— Oliver Carroll (@olliecarroll) February 20, 2023

Les autorités ukrainiennes ont par ailleurs déclenché les sirènes d'alerte aérienne dans tout le pays, mais aucun tir de missile ni aucune attaque de drone n'ont été signalés dans l'immédiat.

"L’Ukraine est toujours debout, la démocratie tient bon", affirme Joe Biden à Kiev
  • 10 h 22 : la livraison d'armes à Moscou par Pékin serait une "ligne rouge" pour l'UE, prévient Borrell

La livraison d'armes par la Chine à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine serait une "ligne rouge" pour l'Union européenne, a averti à Bruxelles le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Josep Borrel a expliqué avoir indiqué au chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, que "ce serait une ligne rouge". "Il m'a dit qu'ils n'allaient pas le faire, qu'ils n'avaient pas l'intention de le faire, mais nous resterons vigilants", a-t-il déclaré à son arrivée pour une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE.

  • 10 h 01 : en Ukraine, l'épuisement émotionnel après un an de guerre

Près d'un an après le début de l'invasion à grande échelle de la Russie en Ukraine, l'épuisement émotionnel pèse sur le moral des civils et des militaires restés dans le pays. Selon les estimations du gouvernement, 60 % des troupes souffrent de stress post-traumatique, alors que la moitié de la population aurait besoin d'une aide psychologique.

"L’Ukraine est toujours debout, la démocratie tient bon", affirme Joe Biden à Kiev
  • 9 h 34 : la Turquie affirme ne participer en aucune manière à l'effort de guerre russe

Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que la Turquie ne vend pas de produits susceptibles d'être utilisés dans l'effort de guerre de la Russie, après les avertissements lancés par les États-Unis au début du mois concernant les exportations de produits chimiques, de micropuces et d'autres produits.

S'exprimant après avoir rencontré le secrétaire d'État américain Antony Blinken à Ankara, Mevlut Cavusoglu a déclaré que la Turquie ne permettra pas que les sanctions américaines et européennes soient violées en Turquie ou via la Turquie, et qu'Ankara prend des mesures pour l'empêcher.

Au début du mois, un haut fonctionnaire du Trésor américain a rendu visite à des représentants du gouvernement et du secteur privé turcs afin de les inciter à coopérer davantage pour altérer le flux de marchandises pouvant être utilisées par les industries de défense de Moscou. 

  • 9 h 08 : le gouvernement chinois nie envisager de fournir des armes à la Russie

Le gouvernement chinois a nié envisager de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, comme l'a affirmé le secrétaire d'État américain Antony Blinken dimanche. 

"Nous n'acceptons pas que les États-Unis pointent du doigt les relations entre la Chine et la Russie, et encore moins qu'ils exercent des pressions et des contraintes", a déclaré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, accusant les États-Unis de "propager de fausses informations".

  • 8 h 47 : le chef de la diplomatie chinoise attendu à Moscou pour discuter de "la résolution du conflit ukrainien"

Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, est attendu à Moscou pour des discussions sur un éventuel plan de paix pour l'Ukraine, a rapporté le quotidien économique russe Kommersant.

"L'objectif principal de son voyage est d'accroître le rôle de Pékin dans la résolution du conflit ukrainien", a déclaré Kommersant. Lors de la conférence annuelle sur la sécurité de Munich, Wang Yi a accusé les États-Unis de violer les normes internationales par un comportement "hystérique".

Il a réitéré son appel au dialogue et a suggéré aux pays européens de "réfléchir calmement" à la manière de mettre fin à la guerre.

Wang Yi a également déclaré qu'il y avait "certaines forces qui, apparemment, ne veulent pas que les négociations aboutissent ou que la guerre prenne fin rapidement", sans préciser à qui il faisait référence. 

  • 7 h 20 : Joe Biden se rend en Pologne pour marquer le premier anniversaire de la guerre en Ukraine

Le président américain Joe Biden doit se rendre en Pologne pour marquer le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine voisine par la Russie, qui a déclaré infliger de lourdes pertes aux forces de Moscou dans le plus grand conflit que l'Europe ait connu depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré dimanche que Joe Biden et lui-même discuteraient de la possibilité d'accroître la présence des troupes américaines en Pologne et de la rendre plus permanente. Joe Biden, qui doit rester en Pologne jusque mercredi, a dit en juin dernier que les États-Unis installeraient un nouveau quartier général permanent pour leur armée en Pologne en réponse aux menaces russes.

"L’Ukraine est toujours debout, la démocratie tient bon", affirme Joe Biden à Kiev

Avec AFP et Reuters