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Guerre en Ukraine : à Munich, Macron affirme que "l'heure n'est pas au dialogue" avec Moscou

La guerre en Ukraine, près d'un an après l'invasion russe, et les tensions exacerbées entre Pékin et Washington constituent les principaux enjeux de la Conférence de Munich sur la sécurité qui débute vendredi. Le président français Emmanuel Macron a estimé qu'avec Moscou, "l'heure n'est pas au dialogue". Voici le fil du 17 février. 

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  • 21 h 05 : "La priorité de la France est d'aider l'Ukraine pour faire face à l'agression de son territoire"

La porte-parole du Quai d'Orsay, Anne-Claire Legendre, invitée de France 24, estime qu'il n'y a pas d'échec de la diplomatie française, peu de temps après qu'Emmanuel Macron ait affirmé que "l'heure n'était pas au dialogue".

"La Russie commet des crimes de guerre", affirme-t-elle, "en continuant ses frappes sur des infrastructures civiles et des populations civiles". La France va intensifier ses efforts, en fournissant de l'artillerie supplémentaire, et en améliorant la défense antiaérienne de l'Ukraine. 

"L'UE travaille au 10e train de sanctions pour toucher cette économie de guerre qui permet à Vladimir Poutine de poursuivre son agression", a précisé Anne-Claire Legendre.

Guerre en Ukraine : à Munich, Macron affirme que "l'heure n'est pas au dialogue" avec Moscou
  • 18 h 46 : Auchan "dément catégoriquement" les accusations d'avoir contribué à l'effort de guerre russe

 Auchan Retail, qui chapeaute l'activité de distribution du groupe, a "catégoriquement" démenti dans un communiqué les accusations d'avoir contribué à l'effort de guerre russe en Ukraine, en réaction à une enquête du Monde publiée plus tôt dans la journée.

Selon des documents obtenus par le quotidien français, le site d'investigation The Insider et l'ONG Bellingcat, une collecte de produits destinés à l'armée de Vladimir Poutine, a été organisée au sein de la filiale locale d'Auchan en mars 2022.

  • 15 h 13 : Macron affirme "qu'aujourd'hui, très clairement l'heure n'est pas au dialogue"

Le président français Emmanuel Macron a affirmé à la Conférence de Munich "qu'aujourd'hui, très clairement l'heure n'est pas au dialogue", et a appelé les Européens à "réinvestir massivement" dans leur défense.

"Nous sommes prêts à un conflit prolongé" a renchéri le président français, qui a dit vouloir organiser une "conférence sur la défense aérienne de l'Europe"

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  • 14 h 59 : Kiev accuse Auchan d'être "une arme à part entière de l'agression russe"

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a accusé Auchan d'être devenu une "arme à part entière de l'agression russe" après la publication d'une enquête journalistique accusant le distributeur alimentaire français d'avoir contribué à l'effort de guerre de Moscou.

"Auchan s'est transformé en une arme à part entière de l'agression russe. J'ai l'intention d'en discuter avec mon homologue française" Catherine Colonna, a déclaré Dmytro Kouleba sur Twitter. La direction d'Auchan s'est dite "très surprise" par cette enquête publiée notamment par le journal français Le Monde.

  • 14 h 38 : Olaf Scholz appelle les pays pouvant livrer des chars à "le faire vraiment"

Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé les pays pouvant livrer des chars de combat à l'Ukraine à "le faire vraiment", alors que les envois évoqués par les alliés sont plus lents qu'espéré.

Le soutien militaire à l'Ukraine doit se poursuivre et "cela implique que tous ceux qui peuvent fournir de tels chars de combat le fassent vraiment", a déclaré Olaf Scholz lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Le chancelier a assuré en outre que le soutien de l'Allemagne à Kiev, à la fois financier, humanitaire et militaire, était conçu afin "de durer longtemps" près d'un an après l'invasion russe de l'Ukraine et sans apaisement du conflit en vue.

  • 13 h 02 : Poutine accuse l'Occident d'"entraver le développement" de Gazprom

Le président russe, Vladimir Poutine, a fustigé les "tentatives directes" de l'Occident qui visent selon lui à "entraver le développement" de son fleuron énergétique national, Gazprom, visé par les sanctions internationales depuis un an.

"Malgré une concurrence déloyale - pour le dire franchement - et des tentatives directes de l'extérieur pour entraver et freiner son développement, Gazprom avance et lance de nouveaux projets", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un discours en visioconférence à l'occasion des 30 ans du géant gazier. Ces propos interviennent alors que le secteur gazier russe a subi de plein fouet les sanctions européennes et américaines mises en place en représailles de l'intervention militaire du Kremlin en Ukraine.

  • 12 h 25 : Zelensky va s'adresser aux leaders mondiaux à la Conférence de Munich

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doit s'adresser aux leaders mondiaux réunis à la Conférence de Munich sur la sécurité- Ces derniers devraient réaffirmer leur soutien sans faille à Kiev, près d'un an après l'invasion russe.

"Il y a un an, Zelensky avait tenu un discours puissant d'avertissement à cette conférence", a déclaré son chef de la Diplomatie, Dmytro Kouleba. Cette année, il parlera via un lien vid"o "et donnera le ton des discussions", a-t-il ajouté dans un communiqué. Le chancelier Olaf Scholz et le président français, Emmanuel Macron, seront présents dans la capitale bavaroise et doivent s'exprimer en début d'après-midi.

  • 6 h 29 : Wagner critique l'armée russe et voit Bakhmout résister jusqu'au printemps

Le patron des paramilitaires russes de Wagner a jugé que Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, ne tomberait pas avant "mars ou avril", s'en prenant à la "bureaucratie militaire" qui freine selon lui l'offensive. "Je pense que c'est mars ou avril. Pour prendre Bakhmout, il faut couper toutes les routes d'approvisionnement" ukrainiennes, a dit Evguéni Prigojine, fondateur du groupe Wagner, dans une vidéo publiée sur Internet.

"Je pense qu'on aurait pris Bakhmout s'il n'y avait pas cette monstrueuse bureaucratie militaire et si on ne nous mettait pas des bâtons dans les roues tous les jours", a-t-il poursuivi dans une autre vidéo, étalant sur la place publique ses différends avec la hiérarchie militaire.

  • 4 h : l'Ukraine au programme de la Conférence de Munich sur la sécurité

Plus de 150 représentants gouvernementaux vont se retrouver vendredi à Munich pour la conférence consacrée aux questions de sécurité internationale qui se tient chaque année dans la capitale bavaroise. La guerre en Ukraine sera en tête du programme, avec les tensions sino-américaines.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, figureront parmi les têtes d'affiche vendredi. Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, la vice-présidente américaine, Kamala Harris, le chef de la diplomatie, Antony Blinken, ainsi que le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui quittera ses fonctions à l'automne, seront aussi présents. 

Aucun responsable russe n'a été invité cette année.

Les dirigeants occidentaux devraient renouveler leur engagement à soutenir Kiev aussi longtemps qu'il le faudra pour repousser l'agression russe, engagée le 24 février 2022, à la fois financièrement et militairement.

  • 0 h 18 : à l'ouverture de la Berlinale, Zelensky appelle l'art et le cinéma à s'engager

"Le cinéma (...) peut inspirer et influencer les gens qui pourront changer le monde", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de l'ouverture de la Berlinale, qui a décidé de braquer ses projecteurs sur l'Ukraine. "La culture et le cinéma ne peuvent pas être en dehors de la politique, quand il s'agit d'une politique d'agression, de crimes de masse, de meurtres, de terreur (...) une politique de guerre totale comme l'est celle de la Russie", a poursuivi le président ukrainien, s'exprimant par vidéo.

Le dirigeant est au centre du documentaire événement de ce festival, "Superpower", filmé par Sean Penn en pleine invasion russe il y a près d'un an, et qui doit être présenté samedi.

"Dans ces temps, l'art ne peut pas être neutre" et si la culture "reste silencieuse, elle contribue au mal", a poursuivi celui qui fut comédien avant d'être élu président, remerciant le festival allemand qui a programmé plusieurs films ukrainiens et repeint son Ours d'or en jaune et bleu, les couleurs de l'Ukraine.

Rentrant d'un séjour à Kiev, Sean Penn lui-même, ému, a témoigné sur scène de l'état d'esprit des Ukrainiens qui, selon lui, n'a "pas changé" depuis l'invasion : "Leur volonté est simplement renforcée", a ajouté l'acteur et réalisateur américain.  "Il y a une extraordinaire solidarité et une unité qui devraient tous nous inspirer".

Avec AFP et Reuters