Au moins trois personnes ont été tuées dans une frappe russe sur des immeubles d'habitation à Kramatorsk, dans le Donetsk. Plus tôt dans la journée, le ministre ukrainien de la Défense, a remercié son homologue français pour le don d'un radar de moyenne portée, qu'il a présenté comme la "cerise sur le gâteau" lors d'un déplacement en France. Voici le fil du 1er février 2023.
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1 h 32 : une société de défense américaine propose à l'Ukraine deux drones de pointe pour un dollar symbolique
Une société de défense américaine a annoncé mercredi qu'elle souhaitait fournir deux drones de combat sophistiqués à l'Ukraine pour seulement un dollar symbolique et a appelé le gouvernement américain à approuver la transaction.
General Atomic Aeronautical Systems, filiale de General Atomics, a indiqué qu'elle exhortait depuis des mois Washington à livrer à l'Ukraine ses puissants drones Grey Eagle et Reaper (aussi appelé "drone tueur"), utilisés par les forces armées américaines lors d'opérations de surveillance et d'attaques ciblées en Afghanistan, Syrie, Irak et d'autres zones de conflits.
Ces drones, qui peuvent parcourir de longues distances à moyenne altitude, font partie des technologies qui permettraient de renforcer les capacités de défense de l'Ukraine dans la guerre qui l'oppose à la Russie, selon le constructeur.
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0 h 41 : le bilan de la frappe russe sur des immeubles d'habitation à Kramatorsk passe à trois morts
"Trois personnes ont été tuées et vingt autres blessées" et "au moins huit immeubles d'habitation ont été endommagés, dont un complètement détruit. Des personnes pourraient se trouver sous les décombres", a indiqué dans la nuit de mercredi à jeudi la police de Donetsk. "Plus d'un centaine de policiers sont à l'oeuvre sur le lieu de l'attaque", a-t-elle précisé.
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23 h 30 : Zelensky voit la situation dans l'Est ukrainien se dégrader
La situation sur les lignes de front dans l'est de l'Ukraine s'est compliquée alors que l'armée russe a intensifié son offensive, a déclaré mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait dit ces derniers jours que Moscou avait lancé une "grande revanche" face à la résistance de Kiev.
À Bakhmout, devenue le principal objectif de la Russie ces derniers mois, l'armée russe a fait état d'avancées au nord et au sud de la ville.
S'exprimant dans une allocution vidéo quotidienne, Volodymyr Zelensky a déclaré qu'une "claire intensification a été notée dans les opérations des occupants, sur le front Est de notre pays. La situation est devenue plus difficile".
Le dirigeant ukrainien a dit penser que les Russes voulaient obtenir des gains qu'ils pourraient faire valoir au premier anniversaire de la guerre, le 24 février.
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23 h 25 : la Pologne disposée à envoyer des avions de combat à l'Ukraine avec l'Otan
La Pologne serait disposée à envoyer des avions de combat F-16 à l'Ukraine en cas de consensus au sein de l'Otan, a indiqué mercredi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
"S'il y avait une décision de l'ensemble (des États membres) de l'Otan, je serais favorable à l'envoi de ces avions de chasse", a déclaré Mateusz Morawiecki dans une interview accordée au quotidien allemand Bild. "Mon évaluation dépend de ce que les pays membres de l'Otan décident ensemble", a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d'une "réflexion stratégique de l'ensemble de l'Otan" pour une telle décision.
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22 h 35 : au moins deux morts dans une frappe russe sur des immeubles d'habitation à Kramatorsk
Au moins deux personnes ont été tuées dans une frappe russe sur des immeubles d'habitation à Kramatorsk, dans l'oblast de Donetsk. "Il y a deux heures, l'occupant russe a tiré un missile sur un immeuble d'habitation dans le centre ville", a déclaré le gouverneur de la région Pavlo Kyrylenko. Des journalistes de l'AFP ont vu deux corps là où les secours dégageaient les décombres.
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21 h 23 : un élu ukrainien exhorte Washington à sanctionner l'achat d'énergie russe par la Chine et l'Inde
En Ukraine, certains craignent qu'une position dure sur les achats de pétrole ne pousse davantage la Chine dans les bras de la Russie, a affirmé Oleksandr Merezhko, qui dirige la commission des Affaires étrangères du parlement ukrainien.
"J'essaye d'expliquer que ce n'est pas le problème. La Chine n'a pas peur de l'Ukraine, la Chine a peur des sanctions américaines", a-t-il dit à des membres de l'association des journalistes accrédités au département d'Etat, lors d'une visite à Washington.
"Ce qui signifie que les États-Unis peuvent et doivent dissuader la Chine d'aider la Russie et, de préférence, mettre en place des sanctions secondaires pour empêcher la Chine de financer l'économie et la machine militaire russes en achetant du pétrole et du gaz russes." Oleksandr Merezhko, qui a expliqué avoir vécu à New Delhi, a appelé à des mesures similaires contre l'Inde.
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19 h 29 : envoyer des avions n'est pas la bonne approche pour l'instant, selon Londres
La Grande-Bretagne n'a pas pris de décision "solide" sur l'envoi ou non d'avions de chasse à l'Ukraine, mais elle ne pense pas qu'il s'agisse de la bonne approche à l'heure actuelle, a déclaré le ministre britannique de la Défense.
Interrogé par des journalistes sur le possible envoi par Londres d'avions de chasse à l'Ukraine, le ministre de la Défense a déclaré avoir suffisamment d'expérience pour savoir qu'il ne fallait "jamais rien inclure, jamais rien exclure" définitivement. "Pour l'heure, je ne pense pas que ce soit la bonne approche", a-t-il dit.
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19 h 24 : la Bulgarie qualifie de génocide la Grande famine ukrainienne
La Bulgarie, ex-pays du bloc communiste, a reconnu comme génocide la famine en Ukraine provoquée il y a 90 ans par le régime stalinien, un crime de masse qui a acquis une nouvelle résonance depuis l'invasion russe.
Le Parlement a adopté avec 134 voix (sur 240 sièges) un texte stipulant que "toute négation, justification ou sous-estimation de ce génocide bafoue la mémoire des millions de personnes qui ont péri" durant l'Holodomor (extermination par la faim, en ukrainien).
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19 h 03 : la police russe saisit l'exposition d'une artiste de 77 ans opposée à la guerre
Inaugurée mardi soir dans la soirée dans les locaux de l'antenne locale du parti d'opposition Iabloko à Saint-Pétersbourg, l'exposition était constituée d'une vingtaine de pancartes et de tableaux créés entre 2014 et 2022 par Elena Ossipova, surnommée la "conscience de Saint-Pétersbourg" et farouche opposante à toute guerre.
Mercredi, "la police a saisi les tableaux pacifistes de Elena Ossipova", a indiqué le parti Iabloko dans un communiqué. "Les œuvres artistiques ont été saisies (...) et emportées par la police sans même être dûment emballées", souligne Iabloko.
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18 h 46 : deux expertes de l'ONU saluent la volonté du CIO de réintégrer les sportifs russes
Dans un communiqué, la Rapporteure spéciale de l'ONU dans le domaine des droits culturels, Alexandra Xanthaki, et la Rapporteure spéciale sur les formes contemporaines de racisme, Ashwini K.P., ont déploré que le Comité international olympique envisage de ne laisser concourir que les sportifs n'ayant pas activement soutenu la guerre en Ukraine.
"Cette condition ouvre la porte aux pressions et à l'interprétation. Les mêmes règles doivent s'appliquer à tous les athlètes, quelle que soit leur nationalité", ont indiqué les deux expertes, qui sont mandatées par le Conseil des droits de l'homme mais ne s'expriment pas au nom de l'ONU.
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18 h 10 : l'Union européenne double son objectif et veut former 30 000 soldats ukrainiens
Les Vingt-Sept ont mis en place en novembre un programme visant à former 15 000 Ukrainiens dans ses différents États membres.
"Ce chiffre sera probablement atteint avant la fin du deuxième trimestre de cette année et il y aura un nouvel objectif d'entrainement de 15 000 soldats ukrainiens par différents pays européens", a indiqué un responsable européen, sous couvert d'anonymat. "Cela portera à 30 000 le nombre de soldats formés dans ce cadre", a-t-il ajouté.
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18 h 09 : sanctions américaines contre le marchant d'armes russe Igor Zimenkov
Les États-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre le réseau international du marchand d'armes russe Igor Zimenkov, qu'ils accusent d'acquérir des équipements de haute technologie pour la défense russe et d'exporter des armes russes vers des pays tiers.
Depuis leurs bases en Russie et à Chypre, Igor Zimenkov et son fils Jonatan représentent à l'étranger les intérêts des organisations de défense russe Rostec et Rosoboronexport, sous le coup de sanctions internationales depuis l'invasion de l'Ukraine il y a un an, a affirmé le Trésor américain dans un communiqué.
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17 h 57 : la Russie met en garde Israël contre toute livraison d'armes à l'Ukraine
La Russie a mis en garde Israël contre d'éventuelles livraisons d'armes à l'Ukraine, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué "examiner la question".
"S'agissant des livraisons d'armes (à l'Ukraine), on ne classe pas les pays selon la géographie. Nous disons que tous les pays qui livrent des armes doivent comprendre que nous considèrerons (ces armes) comme des cibles légitimes pour les forces armées russes", a dit la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, au sujet de la possibilité d'approvisionnements israéliens.
"Toute tentative – réalisée ou même non réalisée, mais annoncée – de livrer des armements supplémentaires, nouveaux, ou autres, aboutit et va aboutir à une escalade de cette crise. Tout le monde doit s'en rendre compte", a souligné Maria Zakharova.
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17 h 17 : une "cerise sur le gâteau" : le ministre ukrainien de la Défense salue le don d'un radar par la France
Le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov a salué le don par la France d'un Ground Master, un radar antiaérien très sophistiqué, à même de repérer et de combattre les drones et les missiles pénétrant dans le ciel de Kiev et de sa région.
S'exprimant par l'intermédiaire d'un interprète, lors d'une visite des locaux de l'entreprise Thalès au sud-ouest de Paris, le ministre ukrainien de la Défense a remercié son homologue français pour ce radar, une "cerise sur la gâteau" dont il a salué l'efficacité.
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16 h 51 : des hôpitaux européens ont été ciblés par des hackers pro Kremlin
Les services néerlandais de lutte contre la cybercriminalité ont affirmé mercredi qu'un hôpital des Pays-Bas, victime d'une cyberattaque samedi, avait apparemment été pris pour cible par un groupe de hackers prorusses qui a également visé des hôpitaux d'autres pays européens engagés dans le soutien à l'Ukraine.
"Des hôpitaux européens, y compris aux Pays-Bas, ont selon toute vraisemblance été ciblés par le groupe de hackers prorusses Killnet", a indiqué le Centre national néerlandais de cybersécurité (NCSC).
Des hôpitaux britanniques, allemands, polonais, de pays scandinaves et des États-Unis ont également indiqué avoir été pris pour cible.
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16 h 23 : l'opposant Alexeï Navalny dit avoir été transféré vers un isolement plus dur
"Je n'ai pas eu de visite depuis huit mois et hier on m'a dit que je serais transféré dans une unité de type cellule pour la durée maximale possible de six mois", a dit Alexeï Navalny via un compte Twitter animé par ses soutiens.
"Aucune visite n'est autorisée ici. Cela signifie plus d'un an sans visite. Même les fous et les tueurs en série purgeant des peines de prison à vie ont le droit de recevoir des visites, mais pas moi."
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15 h 23 : la diplomatie russe dénonce les propos "absurdes" de Macron sur les livraisons d'armes à l'Ukraine
"C'est absurde", a dit à la presse la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. "Le président français croit-il vraiment que des livraisons d'armes lourdes, d'avions au régime de Kiev (...) ne mènera pas à une escalade de la situation ?"
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13 h 50 : inauguration d'une statue de Staline à la veille de commémorations de la bataille de Stalingrad
La ville russe de Volgograd (ex-Stalingrad) a inauguré, selon l'agence de presse Ria Novosti, un buste de Staline, à la veille du 80e anniversaire de la victoire soviétique sur les nazis à Stalingrad, des commémorations auxquelles participera Vladimir Poutine.
Les monuments à la gloire de Staline, père de la victoire sur les nazis mais aussi instigateur de purges sanglantes, sont rares en Russie. Cette inauguration intervient également alors que le Kremlin n'a cessé de présenter son offensive contre l'Ukraine comme une opération de "dénazification", dans la lignée de l'héritage de la Seconde guerre mondiale.
Pour commémorer le 80e anniversaire de la bataille de #Stalingrad, la #Russie inaugure une statue de ... #staline
Certains voudraient que #Volgograd retrouve le nom qu'elle portait de 1925 à 1961, mais ce n'est pas à l'ordre du jour, assure le #kremlin
Photos via @novayagazeta_eu pic.twitter.com/hsjdnS0Ylq
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13 h 10 : perquisitions chez des personnalités et administrations en Ukraine pour des affaires de corruption
L'Ukraine a procédé à une série de perquisitions et d'opérations policières visant un oligarque, des administrations et des officiels pour des affaires de corruption, mal qui ronge le pays et a notamment touché, en pleine guerre, les approvisionnements de l'armée.
David Arakhamia, le chef du parti du président Volodymyr Zelensky, a annoncé sur Telegram que les opérations policières visaient notamment le milliardaire Igor Kolomoïski, l'ex-ministre de l'Intérieur Arsen Avakov et le fisc ukrainien, tandis que la direction des Douanes a, elle, été limogée. Des hauts responsables du ministère de la Défense ont également reçu la visite d'enquêteurs.
Ces descentes de police interviennent une semaine après le limogeage d'une série de hauts responsables ukrainiens dans la foulée d'une affaire de corruption concernant des approvisionnements de l'armée, le premier scandale de cette ampleur depuis le début de l'invasion russe.
D'autre part, Kiev accueille vendredi un sommet avec l'UE qui a fait des mesures de lutte contre la corruption une réforme-clé, si l'Ukraine veut un jour entrer dans le bloc européen.
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11 h 30 : "Vu de Russie", les élèves russes mobilisés pour soutenir "l'opération spéciale" du Kremlin
En Russie, l'endoctrinement idéologique des élèves de la primaire au lycée passe depuis plusieurs années par de multiples programmes dits "d'éducation patriotique". Mais depuis la grande offensive russe en Ukraine du 24 février 2022, cette propagande a pris encore plus d'ampleur, avec des actions permanentes dans les écoles du pays, comme l'envoi de lettres au front, des concerts de soutien ou encore des ateliers de fabrication de bougies, de poêles artisanaux ou de vêtements pour les combattants... Une mobilisation générale pour soutenir l'effort de guerre, avec comme credo la "défense de la Russie" et pour supports pédagogiques une Histoire réécrite, ainsi que des cartes redessinées.
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11 h 04 : la livraison d'armes de longue portée à l'Ukraine ne dissuadera pas l'offensive russe, affirme le Kremlin
Le Kremlin a estimé que la livraison potentielle de missiles de plus longue portée à l'Ukraine par les États-Unis ne changerait "pas le cours des événements" et que la Russie poursuivrait son offensive coûte que coûte.
Les approvisionnements en missile d'une portée de 150 kilomètres mèneraient "vers un attisement des tensions, vers une hausse du niveau d'escalade. Nous le voyons, cela impliquerait pour nous des efforts supplémentaires, mais ça ne changera pas le cours des événements, l'opération militaire spéciale continuera", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
L'Ukraine réclame depuis des mois des centaines de chars lourds modernes, des missiles d'une portée de plus de 100 km et des avions pour pouvoir mener des contre-offensives à même de reconquérir les territoires ukrainiens occupés par la Russie.
Le président américain Joe Biden a indiqué mardi qu'il allait discuter avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de ses besoins en armes.
L'Ukraine dit avoir besoin de missiles de haute précision de plus de 100 kilomètres de portée pour détruire les lignes d'approvisionnement et les dépôts de munitions russes, seul moyen pour Kiev de surmonter son déficit en nombre d'hommes et en armement.
Jusqu'ici, les Occidentaux ont refusé de livrer ces systèmes, de crainte de provoquer une nouvelle escalade russe.
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10 h 46 : prison par contumace pour un journaliste russe critique de l'armée russe
Un journaliste et ex-député russe, Alexandre Nevzorov, a été condamné par contumace à huit ans de détention pour avoir prétendument diffusé de "fausses informations" sur les agissements de l'armée russe en Ukraine.
La Russie a mis en place dès les premières semaines de son assaut contre l'Ukraine lancé le 24 février 2022, des peines lourdes pour réprimer toute critique de son offensive et de l'armée.
"Alexandre Nevzorov est condamné à une peine de huit ans d'emprisonnement à purger dans une colonie pénitentiaire", a déclaré la juge Evguénia Nikolaeva du tribunal Basmanny de Moscou selon les agences russes.
Le parquet avait requis neuf ans de prison, tandis que son avocat avait demandé l'acquittement de son client, qui s'est exilé à l'étranger et anime une chaîne YouTube ayant près de 2 millions d'abonnés.
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10 h 34 : la Norvège se défend d'être "un profiteur de guerre" avec son gaz
Toujours plus riche grâce à des revenus gaziers démultipliés par le conflit en Ukraine, la Norvège n'est pas un "profiteur de guerre", se défend son Premier ministre dans un entretien à l'AFP, à quelques jours d'un nouveau plan d'aide à Kiev.
Interrogé dans l'Arctique norvégien après une visite d'une usine de liquéfaction du gaz près de Hammerfest, Jonas Gahr Støre a balayé l'accusation avancée par ceux qui voudraient qu'Oslo en fasse plus pour les Ukrainiens et a laissé entendre que son pays se hisserait bientôt parmi les tout premiers donateurs.
"C'est une notion que je rejette catégoriquement", confie Jonas Gahr Støre.
Son gouvernement doit présenter sous peu un "paquet d'aides pluriannuel" au bénéfice de l'Ukraine et des pays pauvres affectés par les retombées de la guerre, telles que l'envolée des prix des céréales.
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10 h 05 : le Japon prépare un sommet du G7 pour l'anniversaire de l'invasion russe en Ukraine
Le Japon, qui exerce depuis janvier la présidence du G7, compte organiser un sommet virtuel du groupe des sept puissances industrialisées le 24 février, jour anniversaire du début de l'invasion russe en Ukraine, rapporte l'agence Kyodo, citant des sources officielles.
Cette annonce intervient après une visite à Tokyo du secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, qui a salué mercredi le projet du Japon de doubler ses dépenses militaires dans les cinq prochaines années, estimant que cela reflétait l'engagement de l'archipel en faveur de la sécurité dans un monde "volatil".
Pendant des décennies, le Japon a plafonné ses dépenses militaires à environ 1 % du PIB, mais le gouvernement du Premier ministre Fumio Kishida a approuvé en décembre une nouvelle doctrine de sécurité, qui prévoit notamment de porter son budget de la défense à 2 % du PIB d'ici à 2027.
Les menaces croissantes que représentent la Chine et la Corée du Nord, ainsi que l'invasion russe en Ukraine, ont rendu plus populaire auprès de la population japonaise l'augmentation des dépenses militaires du pays, malgré sa constitution pacifiste.
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8 h 45 : de nouvelles aides militaires occidentales prévues pour l'Ukraine
Chroniqueur international à France 24, Antoine Mariotti fait le point sur les nouvelles aides militaires promises à l'Ukraine par les Occidentaux qui pour le moment se refusent à livrer à Kiev des avions de chasse ou encore des missiles de longue portée.
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7 h 30 : la France va fournir 12 canons Caesar supplémentaires à l'Ukraine
La France va fournir à l'Ukraine 12 canons Caesar de 155 mm supplémentaires, en plus des 18 pièces déjà livrées, ainsi que des moyens antiaériens, a annoncé mardi le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien, Oleksiï Reznikov.
Mais ces pièces très précises et mobiles n'ont pas la portée de plus de 100 kilomètres dont l'Ukraine dit avoir besoin pour détruire les lignes d'approvisionnement et les dépôts de munitions russes. Les précisions de notre reporter, Elena Volochine.
Le président américain, Joe Biden, a lui, indiqué qu'il allait discuter avec Volodymyr Zelensky de ses besoins en armes.
"Nous allons parler", a-t-il dit à un groupe de journalistes à la Maison Blanche après avoir répondu la veille par la négative à une question sur son intention de fournir des avions de combat F-16 à l'Ukraine, qui les réclame.
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6 h 30 : deux drones de combat américains offerts à l'Ukraine, selon le Wall Street Journal
Selon le Wall Street Journal, une société de défense américaine, General Atomics, a proposé à Kiev de lui vendre deux drones Reaper MQ-9 pour un dollar symbolique. Le coût du transport en Ukraine (10 millions de dollars, soit 9,2 millions d'euros) et de la maintenance (8 millions de dollars par an, soit 7,3 millions d'euros) seraient supportés par Kiev, affirme le journal. Le gouvernement américain n'a fait aucun commentaire sur cette information.
Véritables avions bombardiers sans pilote, les Reaper MQ-9 sont des drones "lourds" ultramodernes de près de 5 tonnes, capables de voler 24 heures d'affilée et d'atteindre les 480 km/h. Leur coût oscille entre 13 et 16 millions de dollars [soit entre 12 et 14,7 millions d'euros].
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6 h : les États-Unis se préparent à envoyer des armes à plus longue portée à l'Ukraine, selon Reuters
Les États-Unis préparent une nouvelle aide militaire à destination de l'Ukraine, d'un montant de 2,2 milliards de dollars [2 milliards d'euros], qui comprendra pour la première fois des roquettes à longue portée, ont déclaré à Reuters deux représentants américains au fait de la question.
Cette nouvelle aide, qui devrait être officialisée dans les prochains jours, intervient alors que Washington a annoncé la semaine dernière que des chars lourds de combat Abrams seraient envoyés à Kiev, répondant à une demande de longue date des autorités ukrainiennes et mettant fin à des divergences diplomatiques entre alliés occidentaux.
D'après l'une des sources, une partie de cette aide servira à financer la livraison d'une nouvelle arme d'une portée de 150 kilomètres, soit davantage que les armes fournies jusqu'alors par les États-Unis à l'Ukraine.
Washington refuse toutefois de répondre aux demandes de Kiev pour l'envoi de missiles d'une portée de 297 kilomètres.
Parmi les équipements qui seront envoyés à l'Ukraine dans le cadre de cette nouvelle aide, figurent aussi des missiles guidés et des missiles antichars, ont indiqué les deux représentants.
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5 h 35 : Benjamin Netanyahu dit envisager une aide militaire à l'Ukraine
"Eh bien, je suis certainement en train d'examiner la question", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d'une interview à la chaîne américaine CNN, qui lui demandait si Israël comptait offrir de l'aide à l'Ukraine, comme son système de défense aérienne Dôme de fer.
Benjamin Netanyahu s'est abstenu jusqu'à présent de prendre fermement parti pour l'Ukraine, soucieux de ménager la Russie qui contrôle l'espace aérien de la Syrie voisine d'Israël et ferme habituellement les yeux sur les opérations de l'État hébreu contre l'Iran.
Il a confirmé que les États-Unis avaient transféré vers l'Ukraine des munitions d'artillerie qui étaient auparavant stockées en Israël, et a laissé entendre que l'État hébreu agissait de son côté pour entraver la production en Iran d'armes pour la Russie. "Les États-Unis viennent de prendre une énorme partie des munitions d'Israël pour les transmettre à l'Ukraine. Israël agit aussi, franchement, par des moyens que je ne détaillerai pas ici, contre les productions d'armes de l'Iran qui sont utilisées contre l'Ukraine", a déclaré le Premier ministre.
Benjamin Netanyahu a déclaré qu'il lui avait été demandé de jouer un rôle officieux de médiateur après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, mais qu'il n'avait pas donné suite, car il était alors dans l'opposition. Il a ajouté qu'il était prêt à intervenir en tant que médiateur si les belligérants et les États-Unis le lui demandaient. "Je suis là depuis assez longtemps pour savoir qu'il doit y avoir un bon moment et les bonnes circonstances. Si elles se présentent, je l'envisagerai certainement", a-t-il déclaré.
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3 h : sommet UE-Ukraine vendredi à Kiev, un "signal fort" envoyé à Moscou
L'Ukraine et l'Union européenne tiendront vendredi un sommet à Kiev, le gouvernement ukrainien se félicitant de ce "signal fort" envoyé à Moscou près d'un an après le début de l'invasion russe.
De son côté, l'armée russe, à l'offensive ces derniers jours, a revendiqué mardi la conquête d'un village près de Bakhmout, point chaud des combats dans l'est de l'Ukraine.
Le sommet avec les vingt-sept est une étape importante, plusieurs mois après l'obtention par Kiev du statut de candidat officiel à l'adhésion à l'UE.
Dans son adresse de mardi soir, Volodymyr Zelensky a espéré que ce sommet refléterait un haut "niveau de coopération et de progrès" avec l'UE. "Nous attendons des nouvelles pour l'Ukraine", a-t-il déclaré.
"Le fait que ce sommet se tienne à Kiev est un signal fort adressé tant à nos partenaires qu'à nos ennemis", s'était félicité plus tôt le Premier ministre, Denys Chmyhal, disant "attendre du sommet une évaluation intermédiaire positive de nos efforts pour l'intégration européenne".
Ces deux journées doivent permettre à "l'Europe de croire en la victoire de l'Ukraine", a-t-il insisté.
Elles se dérouleront quelques jours après que les Occidentaux auront donné leur feu vert, après de longues tergiversations, pour livrer à l'armée ukrainienne des chars lourds extraits de leur arsenal.
Avec AFP et Reuters