
La crise inflationniste qui sévit depuis plusieurs mois au Royaume-Uni amène de plus en plus de Britanniques, jusque-là inconnus des services sociaux, à se rendre dans les banques alimentaires. Reportage sur ces nouveaux précaires dans l'est de Londres, quatrième épisode de notre série sur la crise sociale et économique outre-Manche.
La flambée des prix de l'électricité et le coût de la vie ne leur laissent plus le choix. De nombreux Britanniques, jusque-là inconnus des services sociaux, sont obligés de se rendre dans des banques alimentaires pour subvenir à leurs besoins.
Dans le quartier d'East Ham, dans l'est de Londres, de nouveaux clients ont passé le pas de la porte d'épiceries sociales. Nalal, qui ne travaille plus depuis la naissance de son fils autiste, découvre le local de l’Armée du Salut. Ses seuls revenus se résument aux allocations de l'État – des revenus trop justes faire face aux dépenses les plus indispensables. "L'épicerie nous a sauvés. Hier, rien que pour chauffer ma maison quelques heures car il faisait -4 degrés, ça m'a coûté 5 livres. Mon fils a trois ans et demi et à cause du froid il dort dans mon lit, on reste dans ma chambre."
Avant la crise, la jeune femme sortait deux fois par mois avec son fils au restaurant ou dans un parc d'attractions. Aujourd'hui, c'est impossible à cause des factures d'électricité. Les hivers précédents, "je dépensais par mois entre 40 et 50 livres, peut-être 55 quand il faisait très froid. Vous voulez savoir combien je paye maintenant ? 180 livres. Comment le gouvernent peut-il penser que c'est acceptable que des êtres humains vivent ainsi. Ça me dégoûte."
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