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À la une de la presse, ce mardi 10 janvier, la réplique du président Lula au saccage des lieux de pouvoir par des militants pro-Bolsonaro, dimanche, à Brasilia.

Dès son retour dans la capitale, dimanche soir, Lula avait promis de traduire en justice les responsables de ces violences. A Folha de Sao Paulo, qui montre à la une des centaines de pro-Bolsonaro rassemblés dans un gymnase de la police fédérale, fait état de "centaines" de personnes arrêtées à Brasilia, où leur campement, devant le QG de l’Armée de terre, a également été démantelé.

O Estado de Sao Paulo, autre quotidien de la capitale économique, rapporte que le ministre de la Justice annonce avoir identifié des individus à l'origine du financement de cette "tentative de coup d'État" dans dix états différents. Face à l’attaque de la démocratie brésilienne, le président Lula, les chefs du Congrès et de la Cour suprême "s'unissent" contre les auteurs de violence, assimilés à des "terroristes". Une image d’union sacrée, à la une, ce matin, du Correio Braziliense, le journal de Brasilia.

L'ex-président Jair Bolsonaro se trouve toujours, quant à lui, en Floride, aux États-Unis, où il est hospitalisé. D’après The Financial Times, l'ex-chef de l'État, actuellement visé par plusieurs enquêtes de la Cour suprême brésilienne, notamment pour diffusion de fausses informations, pourrait devoir quitter rapidement les États-Unis, où la Maison-Blanche serait "sous pression" pour le faire expulser. Selon le quotidien britannique, Joe Biden et le président Lula se sont entretenus, hier, par téléphone et le président brésilien aurait accepté une invitation à Washington au début du mois prochain.

En France, la Première ministre Élisabeth Borne doit dévoiler aujourd’hui sa réforme du système des retraites - un projet qui suscite de vifs débats. Présentée par le gouvernement comme un aménagement destiné à "préserver" le système de retraite par répartition, cette réforme devrait entrer en vigueur dès l’automne prochain, d’après Les Échos, qui racontent comment l'exécutif a "préparé les esprits" à un report de l’âge légal de 62 à 64 ans. Une disposition sur laquelle les Républicains, qui demandaient au départ un report à 65 ans, se montrent désormais "plus conciliants", selon Le Figaro. Le journal, qui soutient la réforme, au motif que "ce qui est fait n’est plus à faire", rapporte que le patron de LR, Éric Ciotti, se dit prêt à "voter une réforme juste" et étalée dans le temps.

Les syndicats et la gauche, eux, ne veulent pas entendre parler de report et organisent déjà "la riposte", dixit L'Humanité, qui accuse Élisabeth Borne de mettre ses pas dans ceux de Margaret Thatcher, l'ancienne Dame de fer qui défendait ses réformes ultra-libérales en argumentant qu'il n’y avait "pas d’alternative". "Toutes les études montrent une large opposition à un report de l'âge légal de la retraite : plus des deux tiers des sondés ne veulent pas des 64 ans", assène le journal, qui ne dispose visiblement pas tout à fait des mêmes sondages que L'Opinion. Selon ce dernier, les sondages indiquent que cette nouvelle réforme "suscite le même niveau d’opposition que les précédentes", mais que les Français sont "traversés par des sentiments contradictoires". Mais encore, me demanderez-vous ? D’après le journal, une partie de l’opinion serait d’accord avec le fait que "le système des retraites ne peut pas continuer à fonctionner" dans sa forme actuelle. D’où le dessin de Kak, qui montre le président demandant à un compatriote quelles activités pénibles justifieraient de partir plus tôt à la retraite. "Le travail", répond celui-ci.

Un départ à la retraite à 36 ans, qui dit mieux ? Après 145 sélections, le capitaine des Bleus, Hugo Lloris, annonce sa décision de prendre sa retraite internationale. Dans une interview à L'Équipe, le joueur dit être "arrivé au bout", avoir "tout donné" pour le maillot bleu. Outre le sélectionneur, Didier Deschamps, Hugo Lloris dit avoir prévenu le président de la FFF, Noël Le Graët, de sa retraite, et ne pas avoir compris les propos du patron du foot français sur Zinedine Zidane. "Je ne sais pas ce qui l'a poussé à s'exprimer comme ça, mais il faut garder du respect pour les joueurs qui, comme Zidane, ont tant donné à l'équipe de France".

Mis sous pression, y compris de la ministre des Sports, le patron de la FFF a finalement présenté ses excuses à "Zizou". Mais ça ne suffit pas au Parisien/Aujourd'hui en France. "Maintenant, il faut partir" : le journal rappelle que Noël Le Graët est déjà sous le coup d’une enquête pour harcèlement et qu'il avait déjà été critiqué pour ses dérapages sur le racisme et l’homophobie. "Ses sorties de route nuisent à l'image du foot français", dénonce le quotidien. Et que dire de cette interview accablante, là encore dans L'Équipe, de l'agente de joueurs Sonia Souid, qui accuse Noël Le Graët de comportement déplacé à son égard, de 2013 à 2017 ? Après avoir longtemps hésité à s’exprimer, cette jeune femme affirme que le président de la FFF lui aurait fait comprendre, à plusieurs reprises, qu’il aurait bien aimé qu’elle "finisse dans son lit".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, cette info de Courrier International, pour celles et ceux qui auraient envie d'aller voir les gondoles à Venise. Sachez que les marées hautes, de plus en plus fréquentes dans la cité des Doges, à cause du réchauffement climatique, ont une conséquence assez inattendue : les gondoles ont désormais du mal à passer sous les ponts, ce qui oblige les gondoliers à scier la "queue" de leur embarcation, appelée "riccio" ("hérisson"). Les puristes sont fâchés de voir les gondoles mutilées. Mais l'histoire ne dit pas s'ils sont allés pleurer leurs chères gondoles à l'ancienne, sous le pont des soupirs...

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