La guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) a démenti, mardi, tout accord de cessez-le-feu bilatéral avec le gouvernement en Colombie. Les autorités avaient pourtant affirmer 48 heures plus tôt une trêve de six mois prenant effet dès le 1er janvier.
Contrairement à ce qui avait été annoncé, la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) a démenti, mardi 3 janvier, tout cessez-le-feu avec le gouvernement colombien.
"La délégation de l'ELN n'a pas discuté avec le gouvernement de Gustavo Petro d'une quelconque proposition de cessez-le-feu bilatéral, il n'y a donc toujours pas d'accord sur cette question", a affirmé cette organisation rebelle dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux et signé de son "commandement central".
Dimanche, le gouvernement avait annoncé avoir conclu un cessez-le-feu "bilatéral" de six mois avec les cinq principaux groupes armés opérant en Colombie, dont l'ELN, avec laquelle il est engagé dans de nouvelles négociations de paix.
"Nous avons déclaré à plusieurs reprises que l'ELN ne se conformait qu'à ce qui était discuté et convenu à la table de dialogue à laquelle nous participons. Un décret gouvernemental unilatéral ne peut être accepté comme (constituant) un accord", assène dans son communiqué la dernière guérilla constituée comme telle encore active dans ce pays.
"Au cours du dernier cycle de négociations qui s'est déroulé au Venezuela et qui s'est terminé le 12 décembre, seul ce qui avait été annoncé (...) a fait l'objet d'un accord", tandis que des "ajustements ont été apportés à l'ordre du jour et soumis pour consultations, tant au président (Petro) qu'au commandement central" de l'ELN, explique cette dernière.
Un prochain cycle de négociations doit avoir lieu prochainement, à une date non encore connue, au Mexique, où "il a été convenu de compléter l'ajustement de l'ordre du jour", toujours selon l'ELN.
"Une fois que nous aurons conclu ce qui est prévu, nous sommes prêts à discuter de la proposition de cessez-le-feu bilatéral et à examiner les conditions qui rendront possible un accord", ajoute la guérilla d'extrême gauche, disant "interpréter" l'annonce du gouvernement "comme (étant) une proposition à examiner dans le prochain cycle".
Avec AFP