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A la Une de la revue de presse du vendredi 16 décembre : retour sur les violences de l'extrême droite après le match de Coupe du monde entre la France et le Maroc, le rêve d'un sacre mondial pour Lionel Messi et les suites de la guerre fratricide au sein de la monarchie britannique.

Plusieurs dizaines d'arrestations ont eu lieu dans les grandes villes de France après la victoire de l’équipe de France contre le Maroc, une nuit de violences qui aurait dû être une nuit de fête. "Nuit Bleue et peste brune", titre Libération. Des propos clairs et assumés par le quotidien car cette peste, que dénonçait Albert Camus, dans son célèbre livre, "La peste", renvoie à la mouvance fasciste et raciste qui avait marqué les années 30 avec l’arrivée du nazisme. 

L'inquiétude, dit Libération, vient aussi du fait que ces violences semblent très organisées. Il s’agirait là d’une nouvelle génération de "groupuscules radicaux formés à la violence" visant une même cible, les supporters du Maroc. Selon le quotidien, les "vrais responsables" de ces violences sont les leaders de l'extrême-droite française, Reconquête, d’Eric Zemmour, et le Rassemblement national, de Jordan Bardella. Les jours précédents le match, ces derniers avaient mis de l’huile sur le feu en alertant sur des débordements "possibles" causés par les supporters des Lions de l’Atlas. On est bien loin des célébrations de la France "black, blanc, beur" de 1998. Le journal suisse, Le Temps, préfère ironiser sur l'attitude de l'extrême droite. "Le scénario qui n’a pas eu lieu" titre le quotidien, alors qu’on annonçait des envahissements de la voie publique quelque soit le résultat.

Argentine-France, c'est le choc de la finale de la Coupe du Monde au Qatar. Pour L'Humanité, c'est "1, 2 et 3? ", en référence à cette troisième étoile qu'iront chercher les Bleus.  La Croix évoque un duel "3 étoiles" puisque ce match opposera 2 des meilleurs équipes du monde. L'Albiceleste rêve, elle aussi, d'un troisième sacre, le dernier remontant à 1986 avec Diego Maradona. Pour Olé, quotidien argentin, Lionel Messi, septuple ballon d'or, doit remporter ce trophée, le seul qui manque à son palmarès. Mais saura-t-il, avec son équipe, résister à l'armada bleue? Ces "horribles bleus" titre 20 minutes, qui, le temps d'un match, endosseront le rôle de "grand méchant loup" pour un doublé historique.

Au Royaume-Uni, le football n'est plus à la Une depuis l'élimination anglaise face à la France. Ce qui intéresse la presse,  c'est la guerre entre les frères William et Harry Windsor depuis la mise en ligne, par Netflix, d'une série documentaire, où Harry et sa femme Meghan, se livrent à une sévère critique de la famille royale. The Sun titre "Le traître et le respectueux". 

Le très sérieux Times évoque, lui aussi, l'affaire mais si on regarde de plus près, un autre titre est abondamment commenté par la presse britannique. Il s’agit de la grève du personnel soignant, en cours depuis plusieurs jours. Trois syndicats ont appelé les ambulanciers à ne pas travailler les 21 et 28 décembre pour réclamer une hausse de leurs salaires. Ils viennent s'ajouter au mouvement de grève des infirmières, marqué par une photo en Une de Metro. Deux infirmières, stoppant leur grève, le temps d'aller porter secours à un homme qui s'est évanoui en pleine rue. "Voilà à quoi ressemble la compassion", écrit le Daily Mirror, reprenant la même photo, en visant directement la politique du Premier ministre, Rishi Sunak. Ce dernier, refuse, pour l'heure, de répondre aux attentes des syndicats, à savoir, une hausse des salaires de 19%. Plusieurs voix conservatrices, l'ont appelé à ouvrir le dialogue. "Le risque de paralysie du système de santé est trop grand", indiquent-ils dans The Guardian.