France 24 s’est entretenu avec Taghi Rahmani, militant iranien des droits de l’Homme. Pour ce journaliste, la vague de manifestations qui balaie l’Iran depuis la mort de la jeune Mahsa Amini se démarque des précédents soulèvements de par l’activisme des femmes et des universités iraniennes. S’il craint que la répression des autorités se poursuive, Taghi Rahmani estime que l’aspiration iranienne à la liberté ne saurait être étouffée : son pays "ne pourra plus jamais revenir en arrière".
Taghi Rahmani reçoit le "Prix du courage" de Reporters sans frontières au nom de sa femme, Narges Mohamadi, ancienne vice-présidente du Centre de défense des droits humains à Téhéran, actuellement emprisonnée en Iran. Sur France 24, il a fustigé le régime des Mollah, qui entend selon lui diviser son peuple via plusieurs types de ségrégations. Face à lui, le slogan des manifestants "Femmes, vie et liberté" est, pour le lauréat, la marque d’un esprit "assez proche de l'esprit de la Révolution française".