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Iran : première exécution d'un homme impliqué dans la contestation qui secoue le pays

Un Iranien accusé d'avoir blessé un paramilitaire après avoir bloqué la circulation sur une avenue de Téhéran lors des manifestations qui secouent depuis près de trois mois le pays, a été exécuté jeudi selon l'agence officielle Irna.

Les autorités iraniennes ont procédé à l'exécution, jeudi 8 décembre, d'un homme accusé d'avoir blessé un paramilitaire après avoir bloqué la circulation sur une avenue de Téhéran lors des troubles qui secouent depuis près de trois mois le pays, a annoncé l'agence officielle Irna.

"Mohsen Shekari, un émeutier qui avait bloqué le 25 septembre le boulevard Sattar-Khan et poignardé à l'épaule gauche un Bassidj a été exécuté jeudi matin à Téhéran", précise l'agence.

Mardi, la justice iranienne a annoncé avoir prononcé la peine capitale à l'encontre de cinq personnes pour avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, portant à onze le nombre de condamnations à mort dans le cadre de ces troubles.

L'Iran est le théâtre de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de cette Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique prévoyant notamment le port du voile pour les femmes.

Les cinq condamnés à la peine capitale ont été reconnus coupables lundi de la mort de Ruhollah Ajamian, membre de la milice Bassidj, liée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a déclaré lors d'une conférence de presse Massoud Setayeshi.

Ils étaient accusés de "corruption sur terre", l'un des chefs d'accusation les plus graves du code pénal iranien, de "crimes contre la sécurité du pays, contre l'intégrité physique des personnes et de graves troubles à l'ordre public".

Par ailleurs, onze personnes, dont trois mineurs, ont été condamnées à de "longues peines d'emprisonnement", a ajouté Massoud Setayeshi.

Une femme a été également condamnée, mais sa peine n'a pas précisée.

Avec AFP