Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que son pays allait poursuivre ses frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine, dont les précédentes salves ont provoqué des coupures d'électricité et d'eau massives en pleines températures hivernales. Les combats se concentrent désormais dans la région de Donetsk. Voici le fil du jeudi 8 décembre.
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4 h 55 : Les États-Unis prévoient d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie et à la Chine
Les sanctions contre la Russie ont été décidées en raison de l'utilisation par Moscou de drones iraniens lors du conflit en Ukraine. Plusieurs entreprises russes du secteur de la défense impliquées dans le transfert de drones iraniens vers la Russie seront visées, ont indiqué les responsables. Environ 170 entités chinoises seront également soumises à des sanctions pour ce que Washington considère comme de la pêche illégale dans le Pacifique, ont déclaré deux responsables américains.
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22 h 14 : les forces russes piègent les territoires qu'elles abandonnent, accuse Zelensky
"Les terroristes essaient délibérément de laisser derrière eux autant de pièges mortels que possible", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne sur Internet. "Mines terrestres enfouies, bâtiments, voitures et infrastructures minés... Il s'agit de plus de 170 000 kilomètres carrés de territoire dangereux", a estimé Volodymyr Zelensky.
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19 h 02 : la Suède et la Finlande seront bientôt membres de l'Otan, assure Antony Blinken
"Je suis convaincu que l'Otan accueillera bientôt formellement la Finlande et la Suède en son sein", a déclaré le secrétaire d'État américain. "Les deux pays ont pris des mesures concrètes significatives pour remplir leurs engagements, y compris celles liées aux intérêts de sécurité de notre allié, la Turquie", a-t-il ajouté.
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17 h 13 : le pape pleure en public en évoquant une Ukraine "martyrisée"
À l'occasion de la traditionnelle cérémonie d'hommage à la Vierge Marie au cours de la fête de l'Immaculée Conception, un jour férié en Italie, le pape s'est rendu en milieu d'après-midi près de la place d'Espagne devant la statue de la Vierge installée au sommet d'une colonne.
"Ô Vierge Immaculée, j'aurais voulu t'apporter aujourd'hui le remerciement du peuple ukrainien...", a-t-il déclaré, lisant son discours debout, avant de s'interrompre, brisé par l'émotion. Le corps agité de soubresauts, le pape en larmes est ensuite resté silencieux de longues secondes, puis la foule présente l'a chaleureusement applaudi.
Émotion intense du pape François au moment où il confie le peuple ukrainien à la Vierge Marie : « Nous te confions la paix en Ukraine » #ImmaculéeConception
🔴Prière à la Vierge depuis la place d'Espagne à Rome à revoir sur https://t.co/QPjxPIOam3 pic.twitter.com/MIC6AXh5DF
Il a alors repris le fil de son discours, prenant appui sur le bras de son fauteuil mais restant debout : "... du peuple ukrainien pour la paix que nous demandons au Seigneur depuis quelque temps".
"Je dois en revanche te présenter encore", a-t-il poursuivi, la voix toujours altérée par l'émotion, "la supplique des enfants, des personnes âgées, des pères et des mères, des jeunes de cette terre martyrisée qui souffre tellement".
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17 h : de faux rapports médicaux pour empêcher les transferts d'enfants ukrainiens dans des orphelinats russes
Des femmes de Kherson ont trafiqué les dossiers médicaux des enfants qu'elles avaient en garde, leur inventant des maladies graves pour empêcher leur transfert dans des orphelinats en Russie. Reportage.
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16 h 56 : la Russie s'est approprié une partie des céréales ukrainiennes, selon la Nasa
La Russie se serait approprié près d'un quart des céréales ukrainiennes depuis le début de la guerre, selon la Nasa.
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15 h 40 : le Kremlin semble limiter ses ambitions russes en Ukraine
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a paru limiter les revendications territoriales de la Russie aux quatre régions qu'elle a officiellement annexées en octobre à l'issue de référendums rejetés par l'Ukraine, ses soutiens occidentaux et une majorité de pays de l'ONU : Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia.
Moscou ne contrôle totalement aucune de ces régions et Dmitri Peskov a laissé entendre que, dans le cas de Zaporijjia, les Russes renonçaient à tenter de s'emparer des zones qui leur échappent.
Interrogé sur la volonté éventuelle de la Russie de revendiquer d'autres territoires ukrainiens que les quatre "nouvelles régions" de la Fédération, le porte-parole du Kremlin a répondu : "Il n'est pas question de cela. En tout cas, il n'y a eu aucune déclaration à ce sujet. Mais il reste néanmoins beaucoup de travail pour libérer ces territoires. Dans un certain nombre de nouvelles régions de la Fédération de Russie, il y a des territoires occupés qui doivent être libérés."
"Je veux dire une partie de la République de Donetsk, ainsi que ce qui est devenu une partie de la Fédération de Russie (via les annexions) et a été ensuite ré-occupé par les forces ukrainiennes", a-t-il par la suite précisé.
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14 h 12 : Moscou libère la basketteuse américaine Brittney Griner en échange du marchand d'armes Viktor Bout
Les États-Unis et la Russie ont conclu un accord d'échange de prisonniers, dont la star américaine du basket Brittney Griner, ont annoncé des médias américains, Joe Biden devant prendre la parole sous peu pour en parler.
La sportive de 32 ans avait été transférée en novembre vers une colonie pénitentiaire en Russie afin de purger sa peine de neuf ans de prison, pour "trafic de drogue", après avoir été arrêtée en février dans un aéroport de Moscou avec une vapoteuse et du liquide contenant du cannabis.
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14 h 06 : la guerre en Ukraine montre un manque de "capacités de défense" de l'UE, selon Josep Borrell
La guerre en Ukraine a épuisé les stocks d'armes de l'Union européenne et montré qu'elle manque de "capacités de défense essentielles" pour se protéger en cas de conflit, a averti le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell.
"Nous manquons des capacités dont nous avons besoin pour nous défendre contre un niveau de menace plus élevé" à cause "d'années de sous-investissement", a-t-il affirmé dans une intervention devant l'Agence de défense européenne (EDA).
"Nous sommes confrontés à des menaces réelles (...). Nous préférerions ne pas avoir à les affronter, mais elles sont là, proches et susceptibles d'empirer. Je ne veux pas être Cassandre annonçant les mauvaises nouvelles, mais c'est la réalité", a-t-il souligné.
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13 h 49 : Moscou va continuer ses frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, affirme Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a assuré jeudi que son pays allait poursuivre ses frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, dont les précédentes salves ont provoqué des coupures d'électricité et d'eau massives en pleines températures hivernales.
"Oui, nous le faisons, mais qui a commencé ?", a lancé Vladimir Poutine, en marge d'une cérémonie de remise de médailles au Kremlin, présentant ces bombardements comme une réplique à l'explosion ayant endommagé le pont de Crimée construit par la Russie et à d'autres attaques imputées à Kiev.
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11 h 48 : le Kremlin voit de la "russophobie" dans la désignation de Zelensky personnalité de l'année pour Time
Le Kremlin a fustigé jeudi la "russophobie" et "l'aveuglement" du magazine américain Time, qui a désigné comme personnalités de l'année 2022 le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que "l'esprit ukrainien" face à Moscou.
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10 h 58 : le Kremlin admet des "risques" d'attaques ukrainiennes en Crimée
Le Kremlin a reconnu jeudi qu'il existait un "risque" d'attaques ukrainiennes contre ses positions en Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014 et ciblée ces dernières semaines par plusieurs frappes de drones.
"Il y a des risques, car la partie ukrainienne continue de suivre sa ligne consistant à organiser des attaques terroristes", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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10 h 55 : un drone abattu par la flotte russe à Sébastopol
La flotte russe a abattu jeudi un drone au large du port de Sébastopol en Crimée, ont indiqué les autorités locales, au moment où des attaques attribuées à Kiev se sont multipliées ces dernières semaines contre des bases russes.
"Ce matin, un navire de garde de la flotte de la mer Noire a abattu un drone au-dessus de l'eau", a indiqué sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaev, sans donner pour l'heure plus de précisions.
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8 h 18 : le CICR a eu un accès récent à des prisonniers de guerre ukrainiens et russes
Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a annoncé jeudi avoir eu accès récemment à des prisonniers de guerre ukrainiens et russes, des visites qui étaient jusque-là extrêmement limitées et sporadiques.
"La semaine dernière, le CICR a effectué une visite de deux jours auprès de prisonniers de guerre ukrainiens. Une autre visite a lieu cette semaine. Au cours de la même période, des visites ont également été effectuées auprès de prisonniers de guerre russes. D'autres visites sont prévues d'ici la fin du mois", indique un communiqué du CICR.
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8 h 03 : le point sur la situation à Mikolaïv
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7 h 54 : Gazprom va expédier 42,4 millions de m3 de gaz
Le russe Gazprom va expédier 42,4 millions de mètres cubes de gaz vers l'Europe via l'Ukraine, un volume dans la lignée de ces derniers jours.
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7 h 30 : les troupes russes participent à des exercices tactiques en Biélorussie
La Russie procède à des exercices militaires tactiques en Biélorussie, ce qui relance les craintes de voir cet allié russe s'impliquer dans le conflit en Ukraine.
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1 h 50 : le bilan de la frappe russe à Kourakhové monte à 10 morts
Dix personnes ont été tuées, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans la frappe russe sur la ville de Kourakhové, près de Donetsk (est), où se concentre actuellement l'essentiel des combats.
"Aujourd'hui, l'armée russe a effectué une frappe à Kourakhové, une frappe très brutale, absolument calculée. Ayant ciblé précisément (...) des gens ordinaires. (...) La liste des morts compte dix personnes et beaucoup de blessés", a déclaré le président Zelensky mercredi soir. Dans cette région, "c'est une confrontation très dure, chaque mètre compte", a-t-il souligné.
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1 h 02 : la pression internationale a fait reculer la Russie, affirme Scholz
Le risque d'un recours à l'arme nucléaire par Moscou dans le conflit en Ukraine a diminué car la communauté internationale "a tracé une ligne rouge" à la Russie, a estimé le chancelier allemand Olaf Scholz dans une interview parue jeudi.
"Une chose a changé pour le moment : la Russie a cessé de menacer d'utiliser des armes nucléaires", affirme le chancelier dans un entretien au groupe de médias allemands Funke et à Ouest France. Il y voit une conséquence du fait que la communauté internationale, y compris le Chine, "a tracé une ligne rouge" à Moscou sur cette question. "Pour l'instant, nous avons y avons mis un coup d'arrêt", a ajouté Olaf Scholz, à propos du risque d'une escalade nucléaire.
Le dirigeant allemand estime à cet égard que son récent voyage en Chine a porté ses fruits : "Lors de ma visite à Pékin, le président chinois Xi (Jinping) et moi avons déclaré conjointement que les armes nucléaires ne devaient pas être utilisées. Peu de temps après, les pays du G20 ont réaffirmé cette position."
Avec AFP et Reuters