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À la une de la presse ce mercredi 7 décembre, l'ouverture, aujourd'hui, à Montréal, au Canada, de la COP15 sur la biodiversité. La décision de la Suède de remettre à la Turquie un ressortissant accusé d'appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation "terroriste", selon Ankara. La publication, hier, du rapport de l'Observatoire des inégalités en France. Et les qualifications du Maroc et du Portugal en quarts de finale de la Coupe du monde de football.

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À la une de la presse française, l'ouverture, aujourd'hui, à Montréal, au Canada, de la COP15 sur la biodiversité.

Soixante-dix pour cent de la faune sauvage rayée de la carte en cinquante ans, selon le Fonds mondial pour la nature. Cet état de fait alarme La Croix, qui juge "ambitieux mais pas inatteignable" l'objectif affiché par cette COP15 : obtenir la protection de 30 % des terres et des mers – des lieux qui "devront être laissés à eux-mêmes, en limitant l'intervention de l'homme", d'où l'appel à "réensauvager la nature", à laisser la nature reprendre ses droits. "Tout ne doit pas disparaître" : Libération regrette qu'on entende moins parler de cette COP15 que "du risque de coupures d'électricité cet hiver ou du Mondial de football au Qatar". Interrogé par le journal, le patron du Muséum d'histoire naturelle, Bruno David, évoque une crise "100 à 1 000 fois plus rapide que celles du passé", mais estime qu'il y a, malgré tout, des solutions pour enrayer la perte de biodiversité – en mettant l'environnement au cœur des décisions politiques et économiques, mais aussi au niveau individuel, en particulier chez les plus favorisés. "Avons-nous vraiment besoin d'un énième jean ? D'aller en weekend à Lisbonne en avion tous les six mois ? Il est temps de s'interroger sur la pertinence de certaines de nos actions et de réagir", interpelle-t-il. L'Humanité, de son côté, relève que les chefs d'État, qui se disputaient la première place de défenseurs de l'environnement à la COP27 sur le climat, "n'ont pas fait des pieds et des mains pour être présents à Montréal". Le journal, qui consacre tout un dossier à la biodiversité marine, regrette que l'Europe n'interdise toujours pas la pêche dans les zones protégées, et que la France "se garde de toute intervention sur la pêche industrielle". Et le journal de citer Baudelaire, qui disait que "la mer est le miroir où nous contemplons notre âme": "Ce n'est pas très beau à voir".

Dans la presse, également, la décision de la Suède de remettre à la Turquie un ressortissant accusé d'appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée comme "terroriste" par Ankara. D'après Courrier International, qui cite plusieurs médias turcs, l'expulsion de Mahmut Tat a eu lieu il y a quatre jours et serait liée aux négociations en cours entre Stockholm et Ankara, qui conditionne la levée de son veto à l'entrée de la Suède dans l'Otan à une meilleure collaboration politique et judiciaire. L'hebdo rappelle que la Suède est le refuge de nombreux demandeurs d'asile, venus de Turquie, notamment, et que jusque-là, le pays refusait de livrer à Ankara des condamnés pour des motifs politiques. Outre ses répercussions sur les relations turco-suédoises, Le Monde note que la guerre en Ukraine a permis au président turc Recep Tayyip Erdogan "de revenir en grâce auprès des Européens et de l'Otan qui n'ont eu de cesse, ces dernières années, de fustiger sa politique étrangère abrasive et son aventurisme régional", notamment en Syrie.

Un mot, aussi, du rapport de l'Observatoire des inégalités, publié hier. Selon ce document, les moins de 18 ans sont de plus en plus précaires, dans l'Hexagone. Libération met en avant ce chiffre alarmant : en France, un tiers des pauvres sont des enfants. Un chiffre d'autant plus préoccupant que le taux de pauvreté de l'ensemble de la population française est quasiment stable depuis vingt ans, alors que celui des mineurs se dégrade. Pour l'Observatoire des inégalités, cette pauvreté des mineurs "est la conséquence de l'importance de la pauvreté des familles monoparentales, essentiellement des femmes seules avec enfant(s), qui représentent un quart des très pauvres, 25 %, contre 10 % de la population".

Enfin, retour sur les qualifications, hier, du Maroc et du Portugal pour les quarts de finale de la Coupe du monde. Après sa victoire historique face à l'Espagne, aux tirs au but, " la belle histoire du Maroc se poursuit, tournant au conte de fées", s'émerveille le site marocain Hespress. L'exploit des Lions de l'Atlas enthousiasme la presse arabe. L'Orient Le Jour, le quotidien libanais, évoque même une "fierté arabe", le Maroc étant le premier pays arabe à se qualifier à cette hauteur de la compétition. En France, L'Équipe salue l'exploit des "joyeux joyaux" marocains, qui affronteront le Portugal samedi à 16 heures, heure de Paris.

Beaucoup d'enthousiasme, beaucoup de joie, aussi, évidemment, du côté des Portugais, qui ont lessivé les Suisses, 6 buts à 1. "Assim, siiiiiiim!": "Comme ça, ouiiiii!", jubile O Jogo, qui salue le beau "coup du chapeau" de Gonçalo Ramos, auteur d'un magnifique triplé. Gonçalo Ramos, "O demolidor", "Le démolisseur en or", titre A Bola, qui explique que si Cristiano Ronaldo est resté sur le banc pendant la quasi-totalité du match, c'est parce que c'était "une option stratégique" du sélectionneur Fernando Santos. Cristiano Ronaldo est-il fini ? La question agite le Portugal, la planète football, et même au-delà, puisque même le très austère Wall Street Journal s'est penché sur la question. Son diagnostic est pour le moins cinglant : "Cristiano Ronaldo a répété à maintes reprises qu'il n'en avait pas fini avec le football de haut niveau. Mais la réalité qui se dégage de cette Coupe du monde, c'est que le football de haut niveau en a peut-être fini avec lui". Le plus prudent est peut-être d'attendre samedi, avant d'écrire son (éventuelle) épitaphe…

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