La gestion des flux migratoires est une éternelle épine dans le pied des 27 membres de l'Union européenne, incapables depuis des années de s’entendre sur une réelle politique commune en la matière. La dernière crise, ces dernières semaines, oppose l’Italie et la France, au sujet de l'accueil de 234 migrants coincés pendant des jours à bord de l’Ocean Viking. Le nouveau gouvernement, très à droite, de Giorgia Meloni leur refusait l’accostage, et c’est Toulon, pour des raisons humanitaires, qui les a finalement réceptionnés.
En fin de semaine, les 27 ministres de l’Intérieur se sont réunis à Bruxelles en quête d’une introuvable politique migratoire commune, mettant l'accent sur la coopération avec les pays d'origine et de transit des migrants, pour accroître les retours de ceux qui n'obtiennent pas l'asile dans l'UE.
La "Méditerranée centrale", l'une routes migratoires des plus dangereuses, a été empruntée cette année par quelque 90 000 migrants, soit 50 % de plus qu'en 2021, et continue à être un immense cimetière des aspirants à l’eldorado européen. Selon l’Organisation internationale des migrations, 25 271 femmes, enfants et hommes y ont trouvé la mort depuis huit ans.
Les principaux pays d’arrivée demeurent l'Espagne, l'Italie et la Grèce, qui se sentent seuls au front, car le système de répartition des demandeurs d’asile sur la base du volontariat ne fonctionne pas. Les 27 ont largement accueilli la vague de réfugiés ukrainiens, près de 6 millions d'entre eux fuyant la guerre, sans que cela soulève de polémique.
L’Europe est-elle capable d’avoir une politique commune migratoire, et un droit d’asile qui respecte les règles du droit international ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Sophie Samaille et Perrine Desplats
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