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À Copenhague, écologistes et altermondialistes mettent la pression

Des dizaines de milliers de manifestants défilent à Copenhague pour réclamer un accord contraignant aux participants à la conférence de l'ONU sur le climat. Des incidents ont éclaté et la police a procédé à 400 interpellations.

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Partout dans le monde, et à Copenhague en particulier, la parole est dans la rue, ce samedi. Dans la capitale danoise, où se déroule depuis lundi la conférence de l'ONU sur le réchauffement climatique, 30 000 manifestants battent le pavé, selon une estimation de la police danoise. Celle-ci en attend 50 000 en provenance de Berlin, Londres, Leeds, Amsterdam et Milan, tandis que les organisations à l'origine de la mobilisation espèrent en voir 80 000 répondre à leur appel, sous la bannière : "Changez le système, pas le climat."

L’objectif des manifestants est de constituer une "marée bleue" en vue de demander "justice pour le climat" et de faire pression sur les délégations participant au sommet "de la dernière chance", qu'un panel de ministres doit rejoindre dans la journée. Dimanche en effet, les négociations destinées à enrayer le réchauffement de la planète devraient entrer dans le vif du sujet.

Des incidents ont éclaté peu après le départ du cortège. Un groupe de quelque 300 manifestants cagoulés a commencé à briser des vitrines. Les policiers anti-émeutes sont intervenus rapidement, mais ont été contraint d'établir un cordon de sécurité devant le restaurant d'une grande chaîne de fast-food, cible privilégiée des altermondialistes. 

"La police a procédé à environ 400 arrestations", selon un communiqué officiel qui précise qu'ils s'agit de membres "des Blacks Blocs", ces groupuscules autonomes ultra-violents d'Europe du Nord qui se sont notamment illustrés lors du sommet de l'OTAN à Strasbourg, dans l'est de la France, en avril.

"Les membres des Black Blocs ont été vus à 13H41 GMT (14H40 locales) en train d'amasser des pavés qu'ils ont ensuite jetés près de l'ancienne Bourse puis sur plusieurs vitres du ministère des Affaires étrangères" et sur la façade d'une banque, précise le communiqué.

Parmi les guest stars du défilé de Copenhague : la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, l'ancienne commissaire de l'ONU aux réfugiés Mary Robinson, et l'ancien archevêque sud-africain, prix Nobel de la paix en 1984, Desmond Tutu.

Sur le front des négociations, un premier projet d'accord de lutte contre le réchauffement climatique, dévoilé vendredi, a été salué par les organisations écologistes, même s'il a une nouvelle fois mis en évidence des divergences de vue persistantes entre pays riches et pays en développement.

Depuis le début de la journée, les manifestations se sont fait écho dans diverses villes du monde entier. Quelque 50 000 Australiens sont descendus dans les rues de Canberra, de Sydney et de Melbourne, arborant des lacets bleus à leurs chaussures.

Un webdocumentaire FRANCE 24 - RFI

Au Philippines, des centaines de manifestants se sont, eux, réunis tambour battant pour une "manifestation bruyante" devant la mairie de Manille, après avoir revêtu des tee-shirts rouges "en signe d’alerte rouge pour dire au monde qu'il reste peu de temps" pour agir, a expliqué à l’AFP Ali Obusan, membre de l'organisation Greenpeace Philippines.