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À la Une de la presse, ce mercredi 2 novembre, les réactions aux législatives en Israël, où le Likoud de Benjamin Netanyahu arrive en tête, selon les premiers résultats. Les réactions, également, à la déclaration, hier, de Jair Bolsonaro, qui s’est engagé à "respecter la Constitution", sans toutefois évoquer la victoire de Lula, à la présidentielle brésilienne. Des révélations sur d’étranges "annexes" chinoises à l’étranger. Et les remous provoqués par le rachat de Twitter par Elon Musk.

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À la Une de la presse, les réactions aux législatives en Israël, où le Likoud de Benjamin Netanyahu arrive en tête, selon les premiers résultats.

L’insubmersible Benjamin Netanyahu est-il sur le point de faire son grand retour ? D’après The Jerusalem Post, l’ex-Premier ministre, toujours poursuivi pour corruption, serait tout près de l’emporter. Le journal israélien fait aussi état de la "percée" d’Itamar Ben Gvir, le patron du parti d’extrême-droite Otzama Yehudit, "Force juive", présenté comme le "grand gagnant" de ces élections, et désormais probablement en position de demander les "meilleurs portefeuilles" du futur gouvernement. Selon les sondages à la sortie des urnes, Netanyahu serait en mesure de décrocher une majorité à la Knesset, indique le quotidien Haaretz, qui évoque un bloc de droite crédité de 61 à 62 sièges et un sionisme religieux constituant, à présent, la troisième force politique du pays, avec 14 ou 15 sièges. Autant dire une très mauvaise nouvelle pour le quotidien de gauche, qui voit dans la percée de Ben Gvir les prémices d’une "révolution de droite, autoritaire et religieuse" en Israël. Haaretz accuse le patron d’Otzama Yehudit d’avoir "transformé le projet sioniste en un projet de suprématie juive, raciste, dans l’esprit" de son mentor, le rabbin raciste et anti-arabe, Meir Kahane. Et c’est d’ailleurs aussi le sentiment du dessinateur jordanien Morad Kotkot, dont le dessin est publié par le site Cartoon Movement, qui montre un Palestinien assassiné par un bulletin de vote en faveur de l’extrême-droite israélienne.

Beaucoup de réactions, également, à la déclaration, hier, de Jair Bolsonaro, qui s’est engagé à "respecter la Constitution", sans toutefois évoquer la victoire de Lula, à la présidentielle brésilienne. Après s’être muré dans le silence pendant deux jours, le président sortant a donné, du bout des lèvres, et en moins de deux minutes, le top départ de la transition. Un discours extrêmement bref, à l’issue duquel le personnel du palais présidentiel a rapidement rangé son pupitre. Cette image symbolique fait la Une da Folha de Sao Paulo, qui précise que Jair Bolsonaro a aussi demandé la fin des barrages routiers, avant d’ajouter que "ces mouvements populaires (étaient) le fruit d’un sentiment d’indignation et d’injustice" de ses partisans. Mais ce qui indigne A Folha, c’est plutôt le discours de Bolsonaro, présenté comme un "acte de lâcheté institutionnelle" : "isolé, le président imite Trump et se rend, sans reconnaître la victoire de Lula", critique le journal. "Dans le Brésil de Bolsonaro, l’Histoire se répète dans l’agitation", dans l’émeute : O Globo compare lui aussi Bolsonaro à Trump – mais note que le président brésilien est à la fois "plus isolé dans son pays et sur la scène internationale" que son futur ex-homologue américain. Le discours-express de Bolsonaro, à la Une, également, du journal O Dia – avec une juxtaposition assez accablante de deux photos, l’une montrant le président sortant, la mine défaite, et l’autre, de dizaines de Cariocas, d’habitants de Rio, fouillant un tas d’ordures, dans l’espoir d’y trouver de quoi manger – des restes jetés par des commerçants, après l'incendie qui a touché un centre d'approvisionnement de Rio, il y a deux jours.

À noter aussi ce matin, du côté de la presse française, ces révélations de la présence à l’étranger de plusieurs bureaux censés "faciliter" le travail des policiers chinois. L’existence, en France, mais aussi au Canada, au Portugal et en Allemagne, de ces structures informelles, témoigne des "pratiques extraterritoriales de Pékin", selon Le Monde, qui précise que ces bureaux ont été repérés en septembre dernier par une association de défense des droits de l’Homme, Safeguard Defenders. "Outre l’absence d’enregistrement comme représentation consulaire", ce qui inquiète les autorités, c’est l’usage qui serait fait de ces annexes – pour rechercher des fugitifs, notamment des Ouïghours, et surveiller la diaspora, ainsi que des opposants et des chercheurs travaillant sur l’Asie. Loin de la géopolitique, sur les trottoirs de Paris, près de 1 500 Chinoises vivent, quant à elles, dans la prostitution. Libération raconte l’histoire de Mei, une femme de 50 ans, rencontrée à Belleville – un quartier populaire de la capitale – un endroit où elle dit être arrivée "un peu par hasard", en 2014. Après quelques années à arpenter les rues, Mei décide ensuite de vendre ses services sur internet, ce qui lui permet de trouver des clients dans toute la France, en attendant de pouvoir ouvrir, un jour, un petit commerce dans son quartier.

La chevauchée d’Elon Musk - © Chappatte dans Le Temps, Genève > https://t.co/23koJvhaeJ pic.twitter.com/kSSmIjAvXd

— Dessins de Chappatte (@chappatte) November 1, 2022

Un mot, pour terminer, du rachat de Twitter par le milliardaire américain Elon Musk, qui n’en finit pas de provoquer des remous. Alors que plusieurs milliers d’utilisateurs auraient déjà quitté le réseau social, The Washington Post enfonce le clou, et c’est assez cinglant : "les amis, il est temps d’abandonner Twitter". Le journal, qui vilipende aussi bien les platitudes professées par Elon Musk sur le réseau social, que son refus d’éliminer "les discours de haine", invite ses lecteurs à aller voir ailleurs et à "laisser les orques, ces prédateurs marins, se battre entre eux", sur Twitter. Elon Musk, le nouveau patron de Twitter, qu’on retrouve dans un dessin de Chappatte, publié par le journal suisse Le Temps, qui se passe de commentaire : le patron de Tesla chevauchant un oiseau bleu déversant sa fiente sur la planète. Twitter, où l’on peut toujours retrouver, pour le moment, votre Revue de presse !

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