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En Suède, un nouveau gouvernement soutenu par l'extrême droite

Le bloc constitué par la droite sont parvenus à un accord, vendredi, pour former un gouvernement, en obtenant le soutien inédit de l'extrême droite des Démocrates de Suède. Le vote pour désigner un Premier ministre doit avoir lieu lundi.

Les trois partis de la droite suédoise se sont mis d'accord pour former un gouvernement, avec l'appui inédit de l'extrême droite des Démocrates de Suède (SD) au Parlement, a annoncé vendredi 14 octobre le Premier ministre pressenti Ulf Kristersson. 

"Les Modérés (conservateurs), les Chrétiens-Démocrates et les Libéraux vont former un gouvernement et coopérer avec les Démocrates de Suède au Parlement", a déclaré le chef du parti conservateur des Modérés, lors d'une conférence de presse. Un vote pour le désigner Premier ministre doit avoir lieu lundi. 

De nouveaux réacteurs nucléaires

Le nouveau gouvernement a immédiatement annoncé un plan pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires pour faire face aux besoins grandissants en électricité de la Suède. "De nouveaux réacteurs nucléaires seront construits", a déclaré la cheffe du parti chrétien-démocrate, Ebba Busch, lors de la présentation de la nouvelle équipe. 

Ces dernières années, le royaume scandinave a fermé six de ses 12 réacteurs. Ceux encore en activité produisent environ 30 % de l'électricité utilisée dans le pays aujourd'hui. 

Après huit ans de gouvernement social-démocrate, la droite revient ainsi aux commandes en Suède au terme d'un rapprochement sans précédent avec les Démocrates de Suède (SD), grands vainqueurs des élections du 11 septembre avec un score record de 20,5 % des voix. 

S'il n'entre pas au gouvernement – une option rejetée par les autres partis de droite – le parti mené depuis 17 ans par Jimmie Åkesson est la principale force parlementaire de la nouvelle majorité et la deuxième du pays, avec 73 sièges. En ajoutant les Modérés (68 fauteuils), les Chrétiens-démocrates (19) et les Libéraux (16), la "constellation" des droites compte une majorité absolue étriquée de 176 sièges. 

Désormais menée par les sociaux-démocrates (107 fauteuils) de la Première ministre sortante Magdalena Andersson, l'opposition compte pour sa part 173 sièges. Magdalena Andersson ne désespère pas de revenir au pouvoir en cas d'implosion de la droite.

Avec AFP