Au lendemain de la mort de 127 personnes dans l'explosion de cinq voitures piégées à Bagdad, le Premier ministre irakien (photo) a démis de se fonctions le chef des forces de sécurité de la capitale, le général Abboud Qanbar.
AFP - Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a démis de ses fonctions mercredi le chef des forces de sécurité de Bagdad, au lendemain d'une série d'attentats ayant fait 127 morts dans la capitale, a indiqué un communiqué de son bureau.
"Nouri al-Maliki, commandant en chef des forces armées, a ordonné le renvoi du général Abboud Qanbar", indique le texte.
M. Qanbar sera remplacé par le général Ahmad Hachem Awoudeh.
Bagdad a connu mardi une des journées les plus meurtrières depuis le début de l'année avec cinq attentats simultanés à la voiture piégée qui ont fait 127 morts et 448 blessés.
Cinq véhicules, dont quatre conduits par des kamikazes, ont explosé presque simultanément vers 10H25 locales (07H25 GMT) dans plusieurs quartiers de Bagdad, détruisant trois bureaux gouvernementaux, ravageant un tunnel routier et frappant une patrouille de police, selon les services de sécurité.
Après les attentats de mardi, les députés ont demandé l'audition jeudi de M. Maliki et des ministres chargés de la sécurité.
Alors que les élections législatives ont été fixées au 7 mars, le chef du gouvernement doit faire face à une attaque en règle de ses adversaires qui entendent démontrer l'inanité de ses efforts pour rétablir l'ordre dans le pays.
"Les crimes portent l'empreinte du groupe terroriste Al-Qaïda et des Baassistes (membres du parti Baas de Saddam Hussein), appuyés par l'extérieur. Les ennemis de l'Irak et de son peuple veulent créer le chaos dans le pays et perturber les élections", a affirmé mardi le Premier ministre après les attentats.
Leur planification ressemble à celle des attaques du 19 août et du 25 octobre contre des symboles du pouvoir à Bagdad, qui avaient fait plus de 250 morts. Elles avaient été attribuées à Al-Qaïda et à des affidés de l'ex-régime, qui parviennent à organiser des attentats spectaculaires malgré la nette baisse des violences en Irak.