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À la une de la presse, ce mercredi 28 septembre, la victoire du "oui" aux "référendums" d’annexion, dans les régions occupées par la Russie dans l’est de l’Ukraine ; les fuites spectaculaires qui ont touché, lundi, les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne en mer Baltique ; l’ouverture, en Guinée, du procès du massacre du stade de Conakry, treize ans après les faits ; et un conseil du ministre des Finances français, pour faire des économies d’énergie.

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En tête du site du Moscow Times, la présidente de la commission électorale de la région de Zaporijia, Galina Danilchenko, annonce que 93,11% des électeurs, très précisément, ont dit "oui" à l’annexion russe – c’est un peu plus que dans la région de Kherson, près de 87%, mais moins qu’à Donetsk, où le "oui" l’a emporté à plus de 99%. Un résultat "colossal", selon Denis Pouchiline, le leader séparatiste de la région de Donetsk. "Colossal", ou plutôt "digne de la Corée du Nord", d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui précise qu’un texte doit maintenant être voté devant le parlement russe, pour entériner ces annexions – une simple formalité qui pourrait être remplie mercredi ou jeudi 29 septembre, selon les agences russes. Le Figaro annonce que le patron du Kremlin s’apprête à intégrer à la Russie "près de 100 000 km²" de territoire, soit à peu près l’équivalent du Portugal. Le journal rappelle que Vladimir Poutine s’est lancé dans l’aventure des référendums "sans pratiquement aucun soutien international" et que "personne n’a l’intention de reconnaître d’aussi grossiers simulacres de démocratie, pas même des voisins et alliés comme le Kazakhstan".

Tre mystiske lækager på Nord Stream-rørene ligner hybridkrig mellem Rusland og EU på et nyt niveau, vurderer eksperter. #dkmedier #TomorrowsPapersToday pic.twitter.com/fw9DEaYMDD

— Politiken (@politiken) September 27, 2022

C’est dans ce contexte de guerre en Ukraine, que les gazoducs Nord Stream, reliant la Russie à l'Allemagne en mer Baltique, ont été touchés, lundi, par des fuites spectaculaires précédées d'explosions sous-marines. À la une du journal danois Politiken, une carte détaille le déroulement des incidents, qui se sont produits sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, au sud-est de l’île danoise de Bornholm – deux installations actuellement hors service à cause de la guerre en Ukraine. Le journal cite la déclaration de la Première ministre danoise, qui a évoqué des "actes délibérés". Mette Frederiksen, qu’on retrouve à la une d’un autre quotidien danois, Ekstra Bladet, avec ce titre pour le moins alarmiste : "Terreur gazière", ou "Terrorisme gazier". En pages intérieures, le quotidien évoque la possibilité d’un "sabotage", avec une photo prise hier par l’armée danoise, d’un bouillonnement de gaz en pleine mer, s’étendant sur une surface d’un kilomètre de diamètre, environ. Le journal rapporte, par ailleurs, que Mette Frederiksen se trouvait hier en Pologne pour l’inauguration d’un autre gazoduc, le projet Baltic Pipe – un projet destiné à permettre aux Européens de devenir plus indépendants des livraisons russes, à l’avenir.

Référendums dans les régions séparatistes d'Ukraine : "des scores dignes de la Corée du Nord"

Beaucoup d’hypothèses sur ces fuites circulent depuis hier dans la presse internationale. Le quotidien berlinois Der Tagesspiegel, le premier à avoir évoqué un possible sabotage, émet deux hypothèses. Tout d’abord, une possible attaque commanditée par la Russie, pour "faire flamber à nouveau les prix du gaz, afin d’envenimer la crise énergétique". Deuxième hypothèse : un incident causé "par l’Ukraine ou l’un de ses alliés", des perturbations sur Nord Stream 1 et 2 pouvant éventuellement faire les affaires de Kiev. L’hypothèse d’une attaque russe laisse toutefois sceptique The Guardian. Pour le quotidien britannique, "compte tenu des problèmes de la Russie en Ukraine, l'idée que Moscou oserait intervenir en ciblant les pipelines et les câbles sous-marins occidentaux en mer Baltique ou ailleurs, reste difficile à croire".

Un mot, enfin, d’un très attendu, et qui débute aujourd’hui en Guinée : le procès de l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara et d’une dizaine de coaccusés, mis en cause pour le massacre du 28 septembre 2009, au cours duquel près de 156 personnes avaient été tuées et au moins 109 femmes violées, au stade de Conakry. Treize ans après les faits, Wakat Sera s’interroge sur l’attitude de Moussa Dadis Camara. Le site guinéen se demande s’il est "réellement décidé à faire éclater la vérité, et toute la vérité, pour soulager les victimes et les parents des victimes", et se demande aussi si le colonel Mamady Doumbouya, le chef de la junte actuellement au pouvoir, va "lâcher" l’ex-capitaine Moussa Dadis Camara. Le journal burkinabé L’Observateur Paalga se demande, lui, si ce procès sera "équitable", ou s’il faut "craindre que les militaires actuellement au pouvoir n’instrumentalisent la justice à des fins politiques".

Avant de se quitter, voici LA suggestion du jour, pour lutter contre la crise énergétique : une recommandation du ministre de l’Économie et des Finances français, Bruno Le Maire, qui a déclaré, mardi, qu’il prévoyait de porter… des cols roulés dans son ministère de Bercy, pour faire des économies d’énergie. Ce conseil vestimentaire a évidemment pas mal fait sourire sur les réseaux sociaux, où, sans surprise, le ministre s’est retrouvé rhabillé pour l’hiver ! Lu sur le Huffington Post.

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