Emmanuel Macron a réitéré, vendredi, son appel au respect du cessez-le-feu entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan auprès du Premier ministre arménien, tandis que la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a annoncé se rendre à Erevan, samedi.
Dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, vendredi 16 septembre, Emmanuel Macron a de nouveau appelé l'Arménie et l'Azerbaïdjan "à respecter le cessez-le-feu", conclu mercredi sous l'égide de la Russie.
Les combats entre les deux pays cette semaine ont fait plus de 200 morts. Au coeur de ces tensions : un litige autour de la région du Haut-Karabakh qui a une nouvelle fois dégénéré en affrontements, les plus violents depuis le conflit de l'automne 2020.
Le président français a "rappelé sa détermination à permettre le dialogue et la poursuite des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, pour une paix durable dans la région", a rapporté l'Élysée. Et de réaffirmer "son attachement à la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité de l’Arménie".
De son côté, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a indiqué, vendredi, qu'elle allait se rendre en Arménie samedi. "Demain, nous allons effectuer une visite en Arménie", a déclaré Nancy Pelosi, répondant à une question en ce sens, lors d'une conférence presse, tenue à l'occasion de la réunion pendant deux jours des présidents des Parlements du G7, à Berlin.
Précisant que les Arméniens avaient formulé une invitation depuis longtemps, elle s'est refusé à "donner plus de détails sur la visite" pour des raisons de sécurité. Nancy Pelosy a ajouté que la visite avait lieu sous le signe du "respect des droits humains et du respect de la dignité de chaque personne".
Le bilan risque de s'alourdir
Depuis des décennies, ils s'opposent, parfois par les armes, au sujet du Haut-Karabakh, une enclave en territoire azerbaïdjanais internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan mais peuplée et contrôlée, jusqu'au conflit de 2020, par des Arméniens.
L'Arménie accuse l'Azerbaïdjan d'avoir attaqué et pris des localités jusque sur son territoire, au-delà du Haut-Karabakh, cette semaine. L'Azerbaïdjan affirme pour sa part avoir riposté à des "provocations" arméniennes.
Le cessez-le-feu conclu sous l'égide de Moscou a mis fin aux combats mercredi soir mais la situation à la frontière reste tendue, a dit Nikol Pachinian vendredi. Les deux pays, qui se rejettent la responsabilité de ces nouveaux combats, ont prévenu que ces bilans risquaient de s'alourdir.
Avec AFP